image d'illustration
 

 

Environ sept millions de personnes auraient, en France, un lien avec l’Algérie. Immigrés, pieds-noirs, harkis, anciens soldats, enfants et petits-enfants... Le cessez-le-feu du 19 mars 1962 qui a mis fin à presque huit ans de guerre, devait tourner la page de 132 ans de colonisation. Mais dans les têtes, dans les corps, la guerre ne s’est pas tue. Un demi-siècle d’indépendance n’a pas suffi à effacer les traumatismes de la « nuit coloniale » pour la population algérienne, le sacrifice d’une génération partie faire une guerre qui ne disait pas son nom, les déchirures de l’exil des pieds-noirs.
Le rapport sur les mémoires française et algérienne que vient de remettre l’historien Benjamin Stora se veut un pas vers la réconciliation. « L’Obs » est allé ausculter ces mémoires sur les deux rives. Ecrivains, artistes, intellectuels, ils racontent leur histoire algérienne.

 
 
Sansal

« Il ne revient pas aux politiques de dicter l'histoire, mais de l'entendre »

Par Boualem Sansal, écrivain

Garcia

« Au fond, la guerre arrangeait mes plans. J'avais envie d'aller à Paris »

Par Nicole Garcia, actrice et réalisatrice

Jordana

« La jeunesse algérienne a le feu au ventre »

Par Camélia Jordana, chanteuse et actrice

Salem

« Mais alors, c'était peut-être 'Le Paul' qui avait tué l'oncle Tahar »

Par Lyes Salem, acteur et cinéaste

Zenatti

« On parlait du pays comme d'une personne »

Par Valérie Zenatti, écrivaine

Zeniter

« Quand la chanson 'Aïcha' passait, mes copines se tournaient vers moi »

Par Alice Zeniter , écrivaine et dramaturge

Villani

« Mon père détestait l'appellation 'pied-noir' »

Par Cédric Villani, mathématicien et député

Cherfi

« Tu as plus envie de t'identifier à Charles Martel qu'aux Sarrasins »

Par Magyd Cherfi, chanteur et écrivain

Bey

« La mort est entrée dans ma vie à 6 ans »

Par Maïssa Bey, écrivaine

Ferrandez

« Un homme est entré un couteau à la main »

Par Jacques Ferrandez, auteur de BD

Djama

« J'ai besoin de m'identifier à des icônes vivantes »

Par Sofia Djama, cinéaste

Bouraoui

« Quelle nationalité choisir ? Qui trahir ou ne pas trahir ? »

Par Nina Bouraoui, écrivaine

Guene

« Je rêve en arabe parfois »

Par Faïza Guène, écrivaine

Montebourg

« Mon grand-père s'appelait Khermiche Ould Cadi »

ParArnaud Montebourg, ancien ministre

Slimane

« On est des millions de jeunes à vouloir des passerelles des deux côtés de la Méditerranée »

Par Slimane, chanteur

Beccaria

« Tout le monde avait des raisons d'avoir raison »

Par Laurent Beccaria, éditeur

Tamzali

« En visitant la région de Mâcon, j'ai eu l'impression d'être en Algérie »

Par Wassila Tamzali, écrivaine

Bensmail

« L'Algérien d'aujourd'hui n'existe pas »

Par Malek Bensmaïl, documentariste

Dray

« Paris m'a paru vieille et sale à côté d'Oran »

Par Julien Dray, ancien député

Bentoumi

« Dans un carnet, mon père consignait les Algériens assassinés en France »

Par Farid Bentoumi, réalisateur

Messali

« J'ai grandi dans les parloirs des prisons d'Algérie »

Par Djanina Messali-Benkelfat, fille de Messali Hadj

Bahloul

« J'ai comme absorbé la souffrance »

Par Kahina Bahloul, imame

Labro

« Comment voulez-vous qu'on oublie ? Soixante ans
ce n'est rien »

Par Philippe Labro, journaliste et écrivain

Audin

« Ce qui est facile à comprendre, ce sont les bombes »

Par Michèle Audin, fille de Maurice Audin

Hadjadj

« Tu répèteras trois fois sur ma tombe : la France est partie »

Par Bachir Hadjadj, écrivain

Duquesne

« La torture était omniprésente »

Par Jacques Duquesne, journaliste

Fabian

« Je suis revenue une fois. J’ai pleuré pendant quatre jours »

Par Françoise Fabian, comédienne

 

 

 

https://www.nouvelobs.com/histoire/20210127.OBS39438/nos-memoires-d-algerie-27-ecrivains-artistes-intellectuels-nous-racontent-leur-histoire-algerienne.html

 

.