Alain Gresh : ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, fondateur des journaux en ligne Orient XXI et Afrique XXI, spécialiste du Proche-Orient. Rony Brauman : ancien président de Médecins Sans Frontières, enseigne au Humanitarian and Conflict Response Institute (HCRI), chroniqueur à Alternatives Economiques.
Officier ! Quand on a quelque lien de parenté avec Crésus, on peut bénéficier de quelques milliards de plus. Le mauvais sang rend d’office les uns et les autres, complices. Complices des mêmes méfaits et des mêmes forfaits. Je ne vous apprends rien, le grand banditisme est un fait et non un conte de fées.13 milliards de dollars octroyés généreusement à l’armée Israélienne pour qu’elle parachève la raison Palestinienne.
La solidarité avec la Palestine est devenue un délit. Vouloir l’exprimer par la parole, l’écrit ou la manifestation, est passible de convocation policière, de condamnation pénale ou d’interdiction préalable. Tous les démocrates devraient s’en inquiéter.
DesDes préfets aux parquets en passant par les policiers, le gouvernement a donc fait passer la consigne : afficher sa solidarité avec la Palestine est un délit potentiel.
Tandis que ne sont aucunement inquiétés les excès des ultras de la cause israélienne, dont le député LR Meyer Habib se fait le bruyant porte-parole, le moindre soupçon d’ambiguïté vis-à-vis des actions du Hamas ou de la légitimité d’Israël sert de prétexte pour faire taire, intimider ou stigmatiser les voix militantes de la cause palestinienne, promptement accusées de terrorisme ou d’antisémitisme.
Qu’on en juge. Un syndicaliste CGT a été condamné à un an de prison avec sursis pour un simple tract diffusé après les massacres du 7 octobre 2023. Dans une formulation malvenue, qu’il reconnaîtra volontiers à la barre du tribunal, il entendait dénoncer cet engrenage fatal dans lequel la violence coloniale entraîne la violence terroriste.
Avant le procès, de nombreuses personnalités syndicales et associatives s’étaient inquiétées de cette volonté « d’assimiler toute contestation politique ou sociale à du terrorisme », tandis que la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, alertait sur un « contexte de répression […] inédit depuis l’après-guerre ».En vain, le tribunal de Lille ayant suivi à la lettre les réquisitions de la procureure de la République.
Pour avoir pareillement, sur les réseaux sociaux, inscrit l’attaque terroriste du Hamas dans la longue durée du conflit israélo-palestinien, plusieurs activistes, dont la militante antiraciste Sihame Assbague, sont convoqué·es par la police pour des auditions au motif d’une « apologie du terrorisme ». Parmi eux, la juriste franco-palestinienne Rima Hassan qui fait campagne aux élections européennes, en septième position sur la liste de La France insoumise.
Sa convocation lui a été notifiée au lendemain de la double interdiction, par le président d’université puis par le préfet de région, du meeting pour la Palestine qu’elle devait tenir à Lille, en compagnie de Jean-Luc Mélenchon. Dénonçant « un climat général tendant à faire taire les voix qui s’élèvent pour appeler à la protection des droits des Palestiniens et condamner les exactions commises par Israël dans la bande de Gaza », son avocat, Me Vincent Brengarth, s’alarme d’un dévoiement de l’infraction d’apologie du terrorisme « au profit d’une criminalisation évidente de la pensée ».
Suspicion générale et impunité audiovisuelle
Le même jour, le tribunal administratif, statuant en référé, s’alarmait d’une « atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation » en annulant la décision du préfet de police de Paris d’interdire la marche du 21 avril« contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection de tous les enfants », au prétexte qu’elle pouvait « porter en son sein des slogans antisémites ». Dans son jugement, le tribunal souligne, au contraire, que les organisateurs avaient prévu « de contrôler les prises de parole au micro afin de faire obstacle à tout discours antisémite ».
Ce ne sont là que les manifestations les plus visibles d’une suspicion générale qu’amplifient les médias de masse, radio et télévision, aux mains de propagandistes d’extrême droite grâce à l’impunité audiovisuelle dont bénéficie le groupe Bolloré dans le camp présidentiel. Mais elle déborde bien au-delà jusqu’à être relayée par des figures politiques se réclamant de l’opposition de gauche socialiste, dont certaines n’hésitent d’ailleurs pas à l’exprimer sur ces mêmes chaînes dévolues à la haine du musulman, de l’Arabe et de l’immigré.
La Palestine sert ici d’énième prétexte pour banaliser ces thématiques discriminantes en assumant l’importation en France d’un conflit de civilisation, où Israël serait une bastille occidentale face au péril islamiste. Loin du bruit médiatique, il faut imaginer les conséquences muettes et silencieuses pour les concerné·es, pas forcément militants, encore moins radicaux, que tous ces mots et tous ces actes blessent au plus profond de leur être.
Au point qu’ils se sentent désormais exclu·es de leur propre pays ; tellement grande est leur solitude en l’absence d’indignation massive et de solidarité étatique face aux stigmatisations qu’ils vivent. Bientôt en librairie sous l’intitulé La France, tu l’aimes mais tu la quittes(Seuil), une vaste enquête sociologique sur la diaspora française musulmane montre que des milliers de Français et Françaises ont déjà quitté leur pays, depuis la terrible année des attentats de 2015 (lire cette récente enquête du Monde).
Polémiques récurrentes sur les tenues des élèves musulmanes, sanctions administratives contre des lycées privés musulmans, intolérance vis-à-vis du jeûne du ramadan dans le football : en s’en tenant aux seuls derniers mois, c’est peu dire que cette persécution est devenue banale, acceptée par la plupart des courants politiques. La diabolisation des engagements en faveur de la cause palestinienne s’y ajoute, moyen polémique de jeter, s’il en était encore besoin, un peu plus d’huile sur le feu. Un feu qui se répand depuis si longtemps déjà, dans une sinistre indifférence.
Car les interdits qui, aujourd’hui, frappent l’expression de la solidarité avec la Palestine s’inscrivent dans la continuité de la décennie écoulée. Déjà, à l’été 2014, le pouvoir socialiste incarné par François Hollande et Manuel Valls s’était saisi de la précédente guerre d’Israël contre Gaza pour porter atteinte aux libertés fondamentales par des interdictions préalables de manifestations. Mais aussi pour installer l’assimilation à une renaissance de l’antisémitisme de toute critique du sionisme, en tant que mouvement national juif ayant dénié ses droits au mouvement national palestinien (lire mon parti pris à l’époque).
Depuis, il y eut les rengaines sur l’islamo-gauchisme, la chasse au wokisme universitaire, la théorisation d’un « djihadisme d’atmosphère ». En 2020, la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France marquait un saut dans la répression de l’auto-organisation des populations ciblées par ces campagnes. En 2021, un cran supplémentaire fut franchi avec le vote de la loi contre le séparatisme dont on a rapidement compris, avec l’invention de l’« écoterrorisme » contre les activistes écologistes, qu’elle viserait toute dissidence.
Aucun désaccord politique à propos du conflit israélo-palestinien ne saurait s’accommoder de cette dérive qui, en définitive, ruine non seulement la démocratie, en violant ses libertés fondamentales, mais surtout abîme la France, en humiliant la diversité de son peuple. La référence historique qui convient est le maccarthysme états-unien du début des années 1950 – par ailleurs homophobe et antisémite. Il instaura une ignominieuse « chasse aux sorcières » visant tout ce qui pouvait être suspecté de compromission avec le communisme. Oui, tout : idées, engagements, créations, œuvres, écrits, biographies, professions, relations, amitiés, fréquentations, etc.
En France, mais aussi en Allemagne comme en témoigne la scandaleuse censure à Berlin de Yánis Varoufákis, un nouveau maccarthysme s’installe, prenant en otage le drame vécu par Palestiniens et Israéliens pour faire taire toute interrogation dérangeante sur le cours périlleux du monde, sur le respect universel de l’égalité des droits, sur la violence de toute colonisation, sur les exigences d’un droit international, sur le surgissement de barbaries au cœur des civilisations, sur les indifférences et les aveuglements qui mènent aux catastrophes, etc.
La politique de la peur
Le maccarthysme fut surnommé « peur rouge » (« Red Scare »), et c’est bien de peur qu’il s’agit. « Politique de la peur » : cette expression fut forgée dans le débat américain pour décrire la réaction des États-Unis après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Elle résume une réaction politique insufflée par une panique existentielle qui, loin de mettre fin à la menace et au péril qu’elle entendait juguler, ne fit qu’accroître les désordres qui les alimentent. Deux décennies plus tard, le terrorisme islamiste s’est démultiplié, la puissance iranienne s’est renforcée et le ressentiment anti-occidental s’est enraciné.
Entre-temps, que de principes reniés et que d’humanités brisées ! Du « Patriot Act », loi d’exception, à Guantánamo, bagne illégal, en passant par le feu vert à la torture durant les interrogatoires et, surtout, par l’invasion guerrière de l’Irak sur la foi d’un mensonge médiatique, cet aveuglement nord-américain a violenté toutes les valeurs démocratiques au nom desquelles cette riposte se faisait. Le monde entier en paye aujourd’hui le tribut, gagné par une brutalisation sans frein, dans les relations internationales comme en politiques intérieures, qu’illustrent aussi bien Vladimir Poutine que Donald Trump.
Les voix minoritaires, dont la notable exception française portée par Dominique de Villepin, qui ont alerté sur cette course au désastre, en appelant au secours le droit international et en défendant la Charte des Nations unies, avaient donc raison, même si elles furent impuissantes à l’enrayer. Tout comme, de nos jours, ont raison les voix, au premier rang desquelles celle du secrétaire général de l’ONU, qui condamnent la fuite en avant guerrière, et potentiellement génocidaire selon la Cour internationale de justice, d’Israël dans sa riposte aux massacres terroristes du 7 octobre 2023.
Vivant l’attaque du Hamas à l’instar du 11-Septembre comme une menace existentielle, l’appareil politico-militaire israélien réédite cette « politique de la peur » en infligeant au peuple palestinien une terrible punition collective qui, loin de garantir la sécurité future de l’État d’Israël, accroît sa fragilité géopolitique et son discrédit diplomatique. Que seul un veto solitaire des États-Unis ait empêché, cette semaine, la reconnaissance de l’État de Palestine comme membre de plein droit des Nations unies, résume cet engrenage fatal où la force aveugle se révèle l’aveu d’une faiblesse.
Car c’est évidemment la non-résolution de la question palestinienne qui est à l’origine de cette situation éminemment périlleuse où se joue la paix du monde. Tant qu’il ne sera pas mis fin à l’injustice durable, ancienne, réitérée et répétée, faite au peuple palestinien, tant que ne sera pas reconnu par les dirigeants israéliens son droit à vivre dans un État souverain après qu’il eut subi en partie l’expulsion de 1948, puis la colonisation depuis 1967, aucun des deux peuples ne pourra vivre en sécurité pour lui-même, encore moins en sérénité avec l’autre.
L’histoire ne s’est pas arrêtée au 7 octobre 2023, pas plus qu’elle ne s’est immobilisée le 11 septembre 2001. La « politique de la peur » voudrait nous enfermer dans un présent éternel, figé sur la date d’un massacre qui serait sans cause, sans histoire, sans contexte. Interdisant l’explication, la complexité et la sensibilité, elle est une sommation à ne plus penser librement et différemment, ce que résume l’exigence d’inconditionnalité qui signifie le renoncement à toute critique.
Dès lors, dans sa diversité, la solidarité avec la Palestine, qui elle-même ne saurait être inconditionnelle, est légitime, ne serait-ce que pour sauver ce principe démocratique de liberté de pensée et du droit à la critique. Ce n’est pas seulement affaire d’humanité, face au martyre incommensurable de Gaza, mais une question de politique, face au péril autoritaire ici même en France. Par-delà leurs différences et leurs divergences, toutes les forces qui se revendiquent d’une démocratie vivante et pluraliste devraient donc, d’une même voix, unie et ferme, exiger que cette solidarité puisse s’exprimer librement.
es personnes inspectant les dégâts parmi les décombres de bâtiments détruits lors d’un bombardement israélien à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 avril 2024, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. Photo d’illustration AFP
Il est difficile d’imaginer que quiconque au Levant et même dans tout le Moyen-Orient soit parvenu à dormir dans la nuit de samedi à dimanche dernier, alors que l’Iran lançait sur des sites stratégiques en Israël et sur les colonies israéliennes de Cisjordanie occupée des centaines de drones et de missiles balistiques.
Drones et missiles ont presque tous été interceptés avant d’atteindre leur cible, suite aux efforts coordonnés des États-Unis, d’Israël, de la Jordanie et du Royaume-Uni. L’attaque de samedi répondait au bombardement par Israël, le 1er avril, du consulat iranien de Damas, qui a fait 13 morts, dont plusieurs hauts gradés du Corps des gardiens de la révolution. Cette action, qui viole clairement la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques, imposait à l’Iran de réagir.
L’Iran a choisi de frapper Israël directement, une décision probablement motivée par le désir de défendre son honneur national après l’attaque du consulat qui, aux termes de la Convention de Vienne, appartient au territoire souverain de la République islamique d’Iran.
Fragile équilibre de la terreur
Paradoxalement, cette escalade dangereuse offre l’occasion unique d’un cessez-le-feu régional – qui pourrait mettre un terme à la guerre entre Israël et le Hamas, prévenir une confrontation militaire directe entre Israël et l’Iran et stopper les attaques des houthis yéménites contre les navires de commerce en mer Rouge. Les deux camps ayant prouvé leurs capacités militaires, et dans l’hypothèse où Benjamin Netanyahu écoutera la voix du président des États-Unis Joe Biden lui enjoignant de ne pas riposter, la région pourrait revenir à un fragile équilibre. Comme l’a montré la guerre froide, l’équilibre de la terreur peut constituer un puissant facteur de dissuasion et entretenir la paix et la stabilité. Mais pour tirer profit de cette étroite fenêtre d’opportunité, le Conseil de sécurité des Nations unies doit voter une résolution ferme et contraignante appelant à un cessez-le-feu dans la région. Outre à Israël et à l’Iran, cette résolution devrait s’appliquer à tous les pays de la région et aux combattants tiers.
En outre, cette résolution contraignante devrait s’attaquer à la question centrale ayant conduit à la flambée actuelle d’instabilité régionale, la guerre à Gaza. Dans la continuité de la précédente résolution du 25 mars, pour laquelle les États-Unis se sont abstenus, le Conseil de sécurité doit exiger l’arrêt immédiat du bombardement en cours de Gaza par l’armée israélienne, ainsi que la libération des otages israéliens et des détenus. En requérant des parties qu’elles « respectent les obligations que leur impose le droit international à l’égard de toutes les personnes qu’elles détiennent », la résolution pourrait aussi contribuer à la libération des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Contrairement à ce qu’ont prétendu certains élus de la Chambre des représentants à Washington, la résolution votée le 25 mars est bel et bien contraignante. Mais étant donné le risque d’une guerre ouverte, le Conseil de sécurité doit sans attendre rédiger et voter une nouvelle résolution couvrant toute la région en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations unies. Cette nouvelle résolution devrait avoir pour objectif de contribuer à une solution permanente et juste du conflit
israélo-palestinien en proposant une feuille de route détaillée afin de fonder un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967. Comme l’a rappelé l’Arabie saoudite, une solution politique crédible est indispensable à la normalisation de ses relations avec Israël.
Au cours des six derniers mois, l’administration Biden a soutenu inébranlablement Israël, au risque de perdre l’appui politique de l’électorat arabo-américain progressiste. Aujourd’hui, les responsables politiques américains doivent faire comprendre au gouvernement israélien qu’ils ne toléreront pas davantage les atermoiements ou les manœuvres dilatoires quand il s’agit de rechercher la paix.
Certes, la reconstruction de Gaza prendra des années et exigera un important effort international. Mais un cessez-le-feu régional effectif et qu’il sera possible de faire respecter constitue un premier pas indispensable. Faute de quoi l’on risque de perpétuer un cycle sans fin de guerre et de souffrances, qui ne profite à personne, aux Israéliens et aux Palestiniens, las d’un conflit qui dure depuis des dizaines d’années, moins qu’à quiconque.
Le bombardement du consulat iranien et la riposte iranienne sur Israël présagent de ce que coûterait une guerre régionale. Renoncer à saisir cette chance peut-être unique de désescalade pourrait ramener toute la région des décennies en arrière. L’obtention immédiate d’un cessez-le-feu dans toute la région doit être la priorité absolue pour la communauté internationale.
Copyright : Project Syndicate, 2024.Traduit de l’anglais par François Boisivon.
Journaliste palestinien maintes fois récompensé, a été professeur de journalisme à l’Université de Princeton. Il est le fondateur de l’Institut des médias contemporains – Institute of Modern Media – de l’université ouverte al-Qods à Ramallah, qu’il a lui-même dirigé.
OLJ / Par Daoud Kuttab, le 20 avril 2024 à 00h00.https://www.lorientlejour.com/article/1411048/le-face-a-face-teheran-tel-aviv-souligne-lurgence-dun-cessez-le-feu-a-gaza.html
Durant le Mandat britannique, le sionisme a généré la matrice de son avenir. Pire encore, la partition entre Arabes et Juifs a engendré un fossé inscrit dans la géographie. Le 15 mai 1948, Israël possédait déjà les institutions constitutives d'un pouvoir régalien, prêt à prendre la place des Britanniques : les infrastructures politiques, économiques et militaires d'un État colonial. La Palestine mandataire était duelle. Elle l'est restée mais dans un système d'Apartheid de plus en plus brutal. Durant trente ans, la Palestine avait été victime de la violence coloniale. La dérive de quelques colons racistes, malades de la colonisation, ressuscite aujourd'hui les pogroms dont leurs ancêtres avaient été victimes et que subissent les réfugiés des villages et des camps. Les Palestiniens, eux, ont reçu en héritage la Nakba, la Catastrophe qui, il y a trois quarts de siècle, a jeté la société palestinienne dans la détresse et le malheur. Les Expulsions et le Remplacement, aujourd'hui comme hier, continuent. La Nakba et la Résistance aussi.
(1) Jacques Pous, De Gandhi à Fanon. Un religieux face à la guerre d’Algérie, éd. Golias, 2012, pp. 257-260.
Patrick Rotman et Bernard Tavernier, La guerre sans nom, pp. 130-131 et Patrick Rotman, L’ennemi intime, p. 111.
La carte du combattant et les avantages qui s’y rattachent a été accordée à quelques combattants en Afrique du Nord par la loi du 1er décembre 1974 et à tous ceux qui avaient été présents en A.F.N. entre le 1er janvier 1952 et le 2 juillet 1962 par celle du 30 décembre 2003.
(5) Patrick Rotman et Bernard Tavernier, La guerre sans nom, p. 221.
Leïla Bekhti est née au sein d'une famille algérienne, originaire de Sidi Bel Abbès dans l'Ouest de l'Algérie, qui s'installe dans la région parisienne. Née à Issy-les-Moulineaux, Leïla Bekhti grandit à Bagneux.
Parmi ses rôles interprétés dans de très nombreux films, en 2005 elle interprète, sous la direction d'Alain Tasma, le rôle de Leïla dans le téléfilm Harkis, avec Smaïn dans le rôle de son père. Elle en profite pour se plonger dans cette période trouble de l'histoire algérienne, renouant avec les origines de sa famille, dont plusieurs membres, notamment son grand-père, ont combattu dans les rangs du FLN.
Guerre à Gaza : « Il faut que ça s’arrête »la comédienne Leïla Bekhti s’engage auprès de l’Unicefpour les enfants
« Plusieurs milliers d’entre eux sont séparés, non accompagnés ou orphelins. Le nombre de bébés et d’enfants blessés, tués, amputés ou malades est alarmant », alerte l'actrice.
L’actrice Leïla Bekhti s’est engagée auprès des équipes de l’Unicef pour alerter le monde sur le sort des enfants dans la bande de Gaza, « devenue l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants ». Depuis le 7 octobre, la guerre lancée par Israël a causé la mort de plus de 12 300 d’entre eux.
« Je suis Leïla Bekhti et je m’engage aujourd’hui pour l’Unicef. » En plan serré, dans une vidéo d’une minute et demie sous-titrée en anglais publiée le 17 avril, la comédienne Leïla Bekhti explique, le ton grave et en quelques mots simples, les raisons qui l’ont poussée à rejoindre l’Unicef « pour les enfants de Gaza » et à médiatiser cet engagement.
« La situation là-bas est tragique. Les enfants en sont les premières victimes », déclare l’actrice, qui a obtenu en 2011 le César du meilleur espoir féminin pour son rôle dans le long-métrage Tout ce qui brille.
Bombardements incessants, famine, destruction des hôpitaux, des maternités, des écoles, de tous les lieux de refuge, peur permanente… Leïla Bekhti pose les mots sur la tragédie en cours depuis le 7 octobre et la réplique israélienne contre l’enclave palestinienne, après l’attaque du Hamas. Pour l’actrice, « il faut que ça s’arrête ».
« Gaza est devenu l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants »
« Plusieurs milliers d’entre eux sont séparés, non accompagnés ou orphelins. Le nombre de bébés et d’enfants blessés, tués, amputés ou malades est alarmant » ajoute-t-elle, alertant sur ce constat déjà formulé par l’ONU : « Gaza est devenu l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants. »
Face à cette situation humanitaire catastrophique, l’aide des ONG reste entravée par l’armée israélienne malgré la pression internationale insistante. Elle est pourtant « essentielle » et ses « restrictions » ont des conséquences « meurtrières », alors que « les enfants et les populations civiles ont désespérément besoin d’avoir accès à la nourriture, à l’eau potable et à du matériel médical », pointe l’actrice, qui invoque la nécessité pour les équipes de l’Unicef de « continuer à agir pour pouvoir protéger chaque enfant à court et à long terme ».
Dans un rapport publié le 3 mars, l’Unicef avait déjà sonné l’alarme sur leur sort, appelant à un sursaut international pour éviter une famine généralisée, dont les enfants sont d’ores et déjà les premiers à payer le prix.
Plus de 12 300 enfants sont morts depuis le début de la guerre à Gaza, qui a tué plus d’enfants en quatre mois qu’en quatre ans de conflits à travers le monde entier, selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
SOURCE : Guerre à Gaza : « Il faut que ça s’arrête », la comédienne Leïla Bekhti s’engage auprès de l’Unicef pour les enfants - L'Humanité (humanite.fr)
Par micheldandelot1 dans Accueil le 20 Avril 2024 à 09:12
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter son appartement de la ville de Gaza avec sa femme et son fils Walid, deux ans et demi. Il partage maintenant un appartement de deux chambres avec une autre famille. Il raconte son quotidien et celui des Gazaouis de Rafah, coincés dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Cet espace lui est dédié.
Gaza, 15 février 2024. L’université d’Al-Azhar après son bombardement par l’armée israélienne.
Gaza, 15 février 2024. L’université d’Al-Azhar après son bombardement par l’armée israélienne.
AFP
Mercredi 17 avril 2024.
C’est officiel : pour la première fois, il n’y aura pas d’examen du baccalauréat à Gaza cette année, a annoncé le ministère de l’éducation à Ramallah. Il faut savoir que même après la prise du pouvoir par le Hamas dans la bande de Gaza en 2007, les examens sont restés unifiés dans tous les territoires palestiniens, en Cisjordanie et à Gaza. C’est important pour la Palestine et pour les Palestiniens que malgré, la division entre Gaza et la Cisjordanie, et entre le Fatah et le Hamas, nous ayons la même éducation. Mais aujourd’hui, on ne voit pas comment on pourrait tenir des examens dans la bande de Gaza, avec le nord presque entièrement rasé et la moitié des Gazaouis déplacés au sud sous des tentes de fortune.
De toute façon, la plupart des écoles et des universités ont été entièrement ou partiellement détruites. On avait sept universités à Gaza, sans compter les instituts d’enseignement professionnel postbac. L’université de Palestine vient de publier un communiqué interne avertissant les professeurs et les employés qu’elle ne pouvait plus payer leurs salaires, et qu’ils étaient libres de chercher du travail ailleurs. Une façon de déclarer que l’Université est en faillite. Il s’agit d’une université privée, la plus récente de la bande de Gaza. Fondée en 2007, elle accueillait des milliers d’étudiants et proposait de nombreux cursus : ingénierie, architecture, médecine, etc.
JUSTE DES INDIGÈNES QU’ON NOURRIT ET QU’ON FAIT TRAVAILLER
Le but de ces destructions sans valeur militaire est clair : les Israéliens veulent tuer toute possibilité d’éducation à Gaza. Comme tous les pouvoirs coloniaux, ils ne veulent pas d’une société éduquée, juste des indigènes qu’on nourrit et qu’on fait travailler. Leur objectif c’est de transformer une société éduquée en société illettrée. Chez nous, l’éducation est une valeur primordiale, et nous sommes une société jeune. Plus de 75 % des jeunes font des études universitaires. Nous sommes la population la plus instruite du Proche-Orient, d’après les statistiques de l’ONU. Même sous le blocus imposé depuis 2007, même dans une prison à ciel ouvert, les parents tentent tous d’assurer un diplôme à leurs enfants, souvent en s’endettant. Les études de médecine qu’on peut suivre à l’université de Palestine, à l’université d’Al-Azhar et à l’université islamique attirent beaucoup de jeunes. Elles sont pourtant très chères, à peu près l’équivalent de 5 000 dollars par semestre.
Finir les sept ans de médecine peut coûter jusqu’à 90 000 dollars tout compris. C’est une somme énorme pour Gaza. Malgré cela, les parents poussent leurs enfants à étudier, et ces derniers sont également très motivés. Nous les Palestiniens, nous savons que la meilleure arme contre l’occupation, c’est l’éducation.
Même dans les prisons israéliennes, des détenus palestiniens ont continué leurs études. Beaucoup d’entre eux ont obtenu un diplôme en prison. Même des condamnés à perpétuité, qui savaient qu’ils n’allaient jamais sortir de prison, ont quand même eu des masters et des doctorats.
« C’EST FINI POUR LA VIE »
À Gaza, il n’y a qu’une université publique, l’université Al-Aqsa. Les autres sont privées. L’Université islamique est soutenue par le Hamas, et Al-Azhar par le Fatah. Les autres ont été fondées par des groupes de professeurs.
Ces établissements se trouvaient déjà dans une situation difficile avant le 7 octobre. Elles faisaient crédit à de nombreux étudiants incapables de payer leurs frais d’inscription. À un moment, l’Université islamique était au bord de la faillite. Beaucoup d’établissements avaient réduit les salaires de leurs professeurs et employés de 50 voire 70 %, depuis un moment. Aujourd’hui, le système d’éducation est détruit. Des milliers d’étudiants n’ont plus qu’une solution : essayer de continuer leurs études ailleurs. Une façon de vider la bande de Gaza de sa jeunesse et de son avenir.
Je ne sais pas comment ces jeunes vont faire. J’ai reçu des appels téléphoniques d’amis qui veulent savoir si leurs enfants peuvent partir au Caire pour poursuivre leurs cursus. Malheureusement, l’Égypte ne propose pas de carte de séjour pour les étudiants. Pour le moment, seuls ceux qui paient les 5 000 dollars pour sortir d’ici peuvent passer en Égypte. Mais pour s’inscrire dans une université, il y a une procédure très longue qui n’est pas encore au point. On dit que Mohamed Dahlan, l’ancien chef de la Sécurité préventive de Gaza, sous l’administration de l’Autorité palestinienne, et aujourd’hui conseiller des Émirats arabes unis, est en train de négocier avec les Égyptiens pour faire accueillir les étudiants. Mais cela signifierait l’émigration de la jeunesse.
L’information de la fermeture d l’université de Palestine a commencé à circuler. Je viens de recevoir l’appel téléphonique d’un ami médecin, Moumen Shawa. Il a trois enfants qui sont étudiants en médecine. Ils sont à l’université Al-Azhar, mais il a peur qu’elle se déclare également en faillite :
J’ai un enfant qui devait finir sa médecine dentaire dans deux ans, et les deux doivent finir leur médecine générale. J’ai dépensé toutes mes économies pour eux.
Il avait d’abord espéré que la guerre leur ferait seulement perdre un an d’études, mais maintenant il croit que l’enseignement à Gaza, « c’est fini pour la vie ». Il me dit que même s’il arrivait à les faire passer en Égypte, il n’aurait pas les moyens de payer les frais d’inscription pour une école de médecine là-bas, plus les frais de séjour et la location d’un appartement. Il voulait savoir si moi qui ai « des connexions » je peux l’aider à inscrire ses enfants en fac de médecine en France pour l’année prochaine : « J’ai entendu dire que la France donne des bourses. La langue, ce n’est pas un problème, ils peuvent l’apprendre. » Le pauvre, il pose les questions et il donne les réponses, des réponses que moi je n’ai pas. Il veut absolument que ses enfants puissent continuer leurs études ailleurs. C’est le rêve de sa vie de voir ses enfants devenir médecins.
COMME N’IMPORTE QUELLE AUTRE JEUNESSE DANS LE RESTE DU MONDE
C’est un exemple parmi d’autres de gens qui ont tout fait, tout dépensé pour que leurs enfants aient une éducation, qu’ils deviennent médecins ou architectes. La fille d’un autre ami est en deuxième année de médecine à l’université Al-Azhar. Être médecin, c’est son rêve à elle aussi. Son père me dite qu’elle espère reprendre ses études l’année prochaine. Pour le rassurer, je lui réponds qu’une année ce n’est pas trop grave, qu’elle peut continuer à suivre des cours en ligne, et qu’elle pourrait considérer ça comme une année sabbatique… Mais entre nous, il me dit : « Rami, j’ai peur qu’il n’y ait plus d’université, et que le rêve de ma fille va s’évanouisse. »
Les Israéliens veulent nous empêcher d’étudier parce qu’ils veulent faire de nous des ignorants, mais les jeunes palestiniens ont des ambitions. Ils veulent vivre, comme n’importe quelle autre jeunesse dans le reste du monde. Ils rêvent de pouvoir faire des études comme en France, où on n’a pas besoin d’avoir beaucoup d’argent pour s’inscrire à l’université.
Nous ne sommes pas une société ignorante, nous sommes une société qui sait très bien ce qui se passe. Victor Hugo a dit : « Chaque enfant qu’on enseigne, c’est un homme qu’on gagne. » Et nous, nous avons beaucoup d’hommes.
"ما الأبدية إلا ربيعًا مضيئًا، عندما يأتي الربيع، تغمرك الزهور والضوء، الياقوت يصبح الأرض، واللؤلؤ هو الغلاف الجوي، الفيروز هو العشب، والماء يصبح واضحا وضوح الشمس. فيه الورود مرتبة بشكل متناغم في صحبة جيدة وزهور منثورة. يقول من يستنشق ياسمين الربيع: «ليس المسك مسكًا، ولا الكافور كافورًا في الحقيقة».
Ce petit mot qui t'accompagnera. Je sais combien tu gardais dans ton cœur nos deux jeunes années d'amitié, de joies, de partages, d'insouciance aussi. Le temps aura si vite passé mais les souvenirs restent intacts. Ainsi de notre rencontre, de tes mots, de ton sourire. Toutes nos pensées voyagent vers toi, les tiens, tes proches. J'aurai tant aimé traverser la Grande Bleue, retoucher les rivages de la Terre de Tunisie où nous avons vécu plus de 4 ans, avant de partir à Madrid, en 1968 ... Hammamet, de 1964 à 1968 nous accueillait si souvent, les samedi et dimanche ; inoubliable ! Avec notre affection, notre amitié Je te serre dans mes bras, mon frère Nejib !
Cristian
Je vivrai par-delà la mort, Je chanterai à vos oreilles Même après avoir été emporté, Par la grande vague de la mer Jusqu’au plus profond de l’océan. Je m’assiérai à votre table Bien que mon corps paraisse absent, Je vous accompagnerai dans vos champs, Esprit invisible. Je m’installerai avec vous devant l’âtre, Hôte invisible aussi. La mort ne change que les masques Qui recouvrent nos visages.
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Et celui qui a lancé sa chanson au vent La chantera aussi aux sphères mouvantes.
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KHALIL GIBRAN
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Et ma mort sera douce.
Je tomberai comme un pétale de coquelicot Que personne n’a cueilli. Je m’éteindrai sans peine, Comme les pétales des marguerites Qui disent « elle ne m’aime pas » Ou « un peu ». Je fermerai les yeux facilement Comme une cerise qui roule sur la blancheur du melon Je m’éteindrai chaudement Comme un oreiller rouge sur un drap blanc Et ma mort sera douce Tant je t’aime.
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Y mi muerte será dulce Me caeré como pétalo de ababol Que nadie cogió. Me apagaré sin pesadumbre Como los pétalos de las margaritas Que dicen «no me quiere» O «me quiere». Cerraré los ojos fácilmente Como rueda una cereza sobre la blancura del melón Me apagaré calidamente Como almohada roja sobre sábana blanca Y mi muerte será dulce De tanto amarte
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JALEL EL GHARBI
" Ode en rouge et blanc "/ " O d a e n b l a n c o y r o j o "
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Un chant pour le chant pour les oiseaux de l’impossible
le vent aveugle incrusté dans le miroir le froid brûlant nos yeux
un chant pour féconder le silence
la rencontre des opposés et les blessures du manque
un chant pour la quadrature du cercle
le corps de l’aube dans la proximité du rire de dieu
pour l’air l'éternité
la fleur
l’abeille la seconde amoureuse de l’amour
un chant dans une poignée de ciel bleu
et l’invisible berceau de la vie plus loin que le lointain
l’enfance ne vieillit jamais dans la mémoire du vivant
un chant pour la prime étoile sur la main
le cœur et dans l'éveil le sommeil de chaque vivant
...
J’écoute l'inachevé
de l’ Eden du possible
à l’insu du temps
pour boire
l’âme du jasmin
tel un astre de nuit
proche et lointain du néant
j'écoute la pulsion de la terre
le chant du peuple mutant
émerveillé
je caresse l’ineffable
l’indicible
le dedans et le dehors
et je danse
sur la circonférence de la rose plurielle
....
Laissez-moi dans l’exil
voyager parmi les étoiles d’eau
les gémissements de l’air
laissez-moi là-bas dans le poème
au cœur de l'infini à Alep
l’espérance désespérée
la détresse couchée sur les murs
nous reviendrons ô terre
et la vie enfantera ce qu'elle recèle encore de merveille
dans chaque souffle qui anime l’humain
lave les rêves de la rose...
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AHMED BEN DHIAB
" Lune Andalouse "
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A l'aube cristalline d'un jour nouveau sous les fastes de la voie lactée, bénie par le baiser cuivré de la lune, telle une épure, dans sa robe de neige au parfum d'oranger
elle chante...
Sur son visage d'aurore, ses lèvres , pétales de bougainvillées psalmodient le pouls de l'Andalousie , qui naît et meurt dans la beauté du chant....
Cœur d'ambre, cils baissés, le timbre est voilé; le souffle se fait complainte jusqu'au firmament, hymne sacré, mélopée originelle... Les corps frémissent, s'élancent, des mains et des pieds rythment les douleurs et les joies, noces de l'ombre et de la lumière, vertiges de la mort et de la vie...
L'appel de la guitare, éternité d'amour, attire les transes de l'absolu, la quête spirituelle, quand souffle l'esprit et l'innocence du monde... La voix, couleur de flamme, est rhapsodie, le chant, poème, amour et ruisseau de miel blond, murmure ou fulgurance de l'orage...
C'est l'heure des étoiles, ruche de silence, errance éternelle du cœur et de l'âme... Dans la douceur féminine de la nuit, oasis parfumé de la terre andalouse, le cri sauvage du soleil s'élève aux matins transparents du monde, fusionne sangs et origines à ces chants de solitude, exil ancestral...
A l'aube cristalline d'un jour nouveau, Telle une épure, Dans sa robe de neige au parfum d'oranger
On m’a privé d’eau, d’huile, Du sel de mes galettes, Des rayons du soleil, De la mer, Du goût du savoir, Et d’un amour parti il y a vingt ans Que j’aimerais tant croiser une seconde On m’a dépouillé de tout Du seuil de la maison et des fleurs du balcon On m’a dépouillé de tout Excepté : De mon cœur De ma conscience Et de ma bouche Mon orgueil après qu’on m’a mis aux fers Est plus violent que toute la folie de leur brutalité Un million de soleils dans mon sang Défient les diverses obscurités Je franchis les sept cieux Grâce à ton amour Oh peuple des drames outranciers Car je suis ton enfant, né de ton sang Par mon cœur, Par ma conscience Et par ma bouche Nos mains sont bien fermes Et celle de l’oppresseur Si ferme qu’elle puisse paraître, Est toujours tremblante
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مليون شمس في دمي.. سلبوني الماء,والزيت وملح الأرغفة وشعاع الشمس,والبحر, وطعم المعرفة وحبيبا -منذ عشرين- مضى أتمنى لحظة أن أعطفه سلبوني كل شيء: عتبة البيت,وزهر الشرفة سلبوني كل شيء غير.. قلب وضمير, وشفة..!! كبريائي وأنا في قيدهم, أعنف من كل جنون العجرفة في دمي مليون شمس تتحدى الظلم المختلفة وأنا أقتحم السبع سماوات بحبي لك يا شعب المآسي المسرفة فأنا ابنك..من صلبك.. قلبا, وضميرا, وشفة..!! يدنا ثابتة,ثابتة.. ويد الظالم مهما ثبتت.. مرتجفة!!
Que s’est-il passé le 7 octobre ? Ça s’est cassé, ce qui est de notre ressort s’est cassé. On ne cesse depuis de se le repasser. De le ressasser comme si depuis ce n’était pas assez que d’y être passé. Le journal « Le Monde » relayé sur les ondes a essayé d’étayer « l’immonde » en sous-entendant pour tous les malentendants que c’est l’horreur qui a précédé et qui va succéder à l’horreur. Je me dépêche de vous lire in extenso la dépêche avant que la voix de leur maître ne m’en empêche. « On va débuter en 1948 quand l’état d’Israël est créé… donc le territoire de Palestine est divisé sans l’accord des palestiniens qui habitent ici, la plupart sont obligés de fuir ou sont expulsés : des dizaines de milliers vont alors affluer dans cette bande de Gaza.
L'entité sioniste, un facteur perturbateur central du Moyen-Orient, a façonné et a été façonnée par les événements conflictuels de la région pendant plus de 70 ans. Son parcours dramatique et complexe, marqué par des conflits territoriaux et des tensions ayant même mené à des actes qualifiés de génocide, a été sous le feu des projecteurs. Contrairement aux m
assacres perpétrés par les sionistes dans le passé, le génocide de Gaza a suscité un tollé mondial.
Les médias et les organisations de la société civile à travers le monde ont été unanimes dans leur condamnation des actions de l'armée sioniste. Les images de civils innocents tués ou blessés, d'infrastructures détruites et de communautés dévastées ont choqué et ému de nombreux observateurs. Les rapports des organisations des droits de l'homme ont corroboré ces accusations, mettant en lumière des violations flagrantes des normes internationales et des conventions humanitaires. Dans ce contexte, l'Afrique du Sud a pris une position historique en annonçant son intention de juger Israël pour crimes de guerre. Cette démarche, symbolique mais significative, a souligné la gravité des violations des droits de l'homme imputées à Israël et a mis en lumière l'impératif moral de tenir les responsables de ces actes pour responsables de leurs actions.
L'initiative de l'Afrique du Sud a également ravivé le débat sur la responsabilité internationale et la justice dans les conflits armés. Elle a rappelé aux États membres de la communauté internationale leur obligation de protéger les populations civiles en temps de guerre et de traduire en justice ceux qui commettent des violations graves du droit international humanitaire. Cette affaire met en lumière les défis complexes auxquels est confrontée la communauté internationale dans sa quête de justice et de paix au Moyen-Orient. Elle souligne également l'importance cruciale du respect des droits de l'homme et du droit humanitaire international dans la résolution des conflits régionaux. En fin de compte, elle rappelle que la quête de la justice et de la paix nécessite un engagement inébranlable en faveur de la vérité, de la responsabilité et du respect de la dignité humaine, quels que soient le contexte ou les acteurs impliqués. Face à une pression internationale croissante et à la détérioration de son image, Israël a choisi une réponse controversée et agressive en attaquant le consulat iranien en Syrie. Cette action, bien que destinée à détourner l'attention des accusations portées contre Israël et à obtenir le soutien des pays occidentaux, a soulevé d'importantes questions morales et politiques quant à l'éthique et à l'efficacité de la politique étrangère sioniste.
En s'en prenant au consulat iranien, Israël a délibérément exacerbé les tensions régionales déjà tendues. Cette attaque représente une escalade dangereuse dans un conflit complexe et multilatéral, où chaque action peut avoir des conséquences imprévisibles et potentiellement catastrophiques. Elle expose non seulement Israël et l'Iran à un risque accru de confrontation directe, mais elle menace également la stabilité de toute la région du Moyen-Orient.
De plus, l'attaque contre le consulat iranien est perçue comme une manipulation cynique des tensions géopolitiques existantes dans le but de servir les intérêts politiques immédiats d'Israël. En détournant l'attention de ses propres actions controversées à Gaza et en exploitant les rivalités régionales, Israël cherche à consolider son propre pouvoir et à affaiblir ses adversaires potentiels. Cette stratégie risquée met en danger la paix et la sécurité de tout le Moyen-Orient et soulève des questions fondamentales sur la responsabilité et la légitimité des actions étatiques dans le domaine des relations internationales.
Ce qui est tout aussi remarquable que les actions d'Israël est l'immobilité et la passivité de nombreux pays arabes, en particulier au sein de la Ligue arabe. Malgré les fortes critiques et les appels à l'action émanant des médias et de la société civile arabes, les dirigeants politiques de la région ont souvent échoué à prendre des mesures concrètes pour tenir Israël responsable de ses actions. Cette inertie peut être attribuée à une variété de facteurs, notamment la division politique au sein du monde arabe, les alliances géopolitiques complexes et les intérêts économiques. Au sein de la Ligue arabe, cette incapacité à agir de manière décisive face aux actions controversées d'Israël révèle des divisions profondes et des intérêts divergents parmi ses membres. Alors que certains pays arabes sont confrontés à des pressions internes et externes pour prendre des mesures fermes contre Israël, d'autres sont plus préoccupés par la préservation de leurs relations diplomatiques avec les puissances occidentales ou par la protection de leurs propres intérêts économiques et sécuritaires.
De plus, les alliances géopolitiques complexes dans la région jouent un rôle crucial dans la réponse des pays arabes aux actions israéliennes. Certains États arabes entretiennent des relations étroites avec Israël en raison de considérations géopolitiques ou de sécurité, ce qui limite leur volonté ou leur capacité à critiquer ou à sanctionner Israël pour ses actions controversées.
En outre, les intérêts économiques sont souvent prioritaires dans les décisions politiques des pays arabes. Certains pays de la région ont des liens économiques importants avec Israël ou dépendent de l'aide économique occidentale, ce qui peut influencer leur positionnement vis-à-vis d'Israël et limiter leur volonté d'agir.
La réaction attendue de l'Iran à cette provocation ne fera qu'alimenter un cycle de violence déjà dévastateur, mettant en péril la sécurité dans la région. De plus, cette tentative de susciter la solidarité occidentale en exploitant les tensions avec l'Iran souligne davantage l'immoralité de la politique de surenchère d'Israël. En cherchant à attiser les tensions régionales pour consolider son propre pouvoir et obtenir le soutien international, Israël met en danger la paix et la stabilité du Moyen-Orient, tout en soulignant les défis persistants auxquels est confrontée la communauté internationale dans la recherche d'une résolution pacifique des conflits dans la région.
L'utilisation de la provocation délibérée et de la politique de surenchère par Israël pour détourner l'attention des accusations de crimes de guerre et pour rallier le soutien international est non seulement condamnable sur le plan moral, mais également contre-productive sur le plan politique. Cette approche, qui privilégie les gains politiques à court terme au détriment de la résolution pacifique des conflits et du respect des normes internationales, ne fait qu'aggraver les tensions et prolonger les souffrances des populations innocentes prises au piège des conflits régionaux.
L'entité sioniste alimente un cycle de violence perpétuel qui sape les efforts de médiation sur le sort des prisonniers. La surenchère politique d'Israël ne fait qu'exacerber les divisions et les antagonismes dans la région, rendant la résolution des conflits encore plus difficile et lointaine. Au pied du mur, l'entité sioniste provoque l'Iran, ce qui, par conséquent, mettra les pays du Golfe de son côté autant que les Occidentaux, ce qui mettra le génocide de Gaza en second plan.
En définitive, la surenchère politique d'Israël ne mène qu'à davantage de souffrances et de destruction. Seule une approche fondée sur la reconnaissance du droit du peuple palestinien peut ouvrir la voie à une paix véritable, chose que l'entité sioniste rejette, quitte à enflammer toute la région.
OLJ / Par Daoud Kuttab, le 20 avril 2024 à 00h00.https://www.lorientlejour.com/article/1411048/le-face-a-face-teheran-tel-aviv-souligne-lurgence-dun-cessez-le-feu-a-gaza.html