On ne doit ouvrir un livre sacré sans savoir lire. Sans délirer, ni faire dire au texte ce qu’il ne dit pas. Mais laisser dire sans induire, ni déduire… ce n’est pas à vous mais au texte de vous élire, de vous juger apte ou inapte à le lire…
Réussir à lire un texte sacré, c’est se faire élire, devenir l’heureux élu d’un destin à accomplir… comme un chargé de mission, le divin lecteur est investi et n’a plus qu’à assumer son investiture.
On ne doit ouvrir un livre sacré que si et seulement si on sait ce que c’est que le premier et le second degré. De troisième, il n’y en a pas.
Le premier degré, c’est la lettre, le second degré c’est l’esprit.
- Ce qui rend le livre sacré, c’est qu’il n’y a dedans aucune distinction entre la lettre et l’esprit. La lettre c’est l’esprit, l’esprit, c’est la lettre…
Le premier degré c’est le texte, le second degré c’est le contexte.
- Ce qui rend le livre sacré, c’est qu’il y a dedans une distinction entre le texte et le contexte. Le premier est essentiel. Le second circonstanciel.
Le texte est destiné à faire fléchir et le contexte à faire réfléchir… L’un est avenir indépassable, l’autre est passé, dépassé.
À titre d’exemple, et pour citer le Coran, le livre des livres du musulman… quand il est écrit : qu’il n’y a aucune contrainte en matière de religion, c’est le texte, à la lettre et dans l’esprit.
Quand il est écrit qu’il faut pourchasser les mécréants, c’est le contexte : ton esprit ne doit en retenir que l’esprit et ton être, en oublier la lettre…
Mais dans ce cas, il y a contradiction flagrante : on ne sait plus si on doit ou non séparer l’esprit de la lettre qui sont prétendument inséparables !
Ils sont en effet, inséparables jusqu’à ce que ton amour les sépare… jusqu’à ce que ton amour ne laisse plus rien au hasard et te laisse entendre que le texte, c’est ce qui te rapproche de Dieu, le contexte est ce qui t’en éloigne.
Au nom de Dieu, tu donnes la vie, tu ne donnes pas la mort.
😏
Vous n’êtes pas heureux
Vous faites semblant et c’est malheureux
Ça porte malheur de jouer à ce petit jeu
Vous n’êtes plus très jeune, vous êtes déjà vieux
De votre bois, vous ne pouvez plus faire feu
Ni vous défaire de votre moi, ce serpent qui se mord la queue.
Je vous en veux à chaque fois que je vous entends dire :
Je fais ce que je peux.
Ou pire encore : je fais de mon mieux.
Vous mentez, vous vous mentez avec un accent disgracieux
Vous ne rendez pas grâce aux cieux
Sous vos pieds même la terre sonne creux…
Vous faites comme si, vous êtes comme ça : irrévérencieux.
Faux et usage de faux, c’est le propre d’un destin fallacieux :
Ce n’est pas vous, c’est Dieu qui vous a fait ses adieux
Le jour où vous avez cessé d’être de l’absolu fou amoureux
Vous vous êtes mis tout seul hors jeu
En faisant semblant de vous contenter de peu.
Je vous en veux aussi pour ce contentement frauduleux
Pour votre incapacité à dénouer les nœuds
Je crois que vous avez peur, que vous êtes peureux
Peur de vivre, peur d’avouer que vous êtes malheureux
Malheureux d’être méchant, riche et affreux
Et vos patronymes sont synonymes de haineux
Pour vous autres, tous les étrangers sont lépreux
Et quand ils n’ont pas la lèpre, ils sont dangereux
Vous leur attribuez tous les crimes crapuleux
Qui font et défont le lit de nos banlieues
Les plus religieux d’entre eux sont selon vous séditieux
KAHLOUCHA que je traduirais par noire émeraude au lieu de noiraude est l’attribut d’une couleur de peau qui déplore son manque de pot, son existence sans évidence ou sans reconnaissance ou sans moyens de subsistance.
J’ai une amie qui en a fait tout récemment l’amère expérience…
Elle est originaire d’Afrique subsaharienne.
Je ne sais pour quelle raison elle ne voulait pas reconnaître qu’elle était ivoirienne… peut-être pour ne pas noircir l’image de son pays de naissance ou peut-être pour ne pas blanchir le vrai visage de sa Côte d’Ivoire.
Elle s’est installée en Tunisie en attendant de rejoindre l’Italie… pour vivre, pour survivre elle exerça l’emploi de femme de ménage dans une famille Sfax-chienne comme elle disait, parce qu’elle y était mal traitée et sous payée.
Elle était doublement rejetée… pour des raisons raciales et vénales… noire et pauvre par-dessus le marché dans un pays en pleine décomposition avec une perte d’ancrage et un haut niveau de chômage où les pauvres font de plus en plus usage de leur morale mortifère et les riches de plus en plus usage de leur morale délétère !
Le mécontentement de la masse associé au délitement de l’élite font de la Tunisie un pays sans mérite, au bord du gouffre et dont l’avenir sent le soufre parce que le tunisien en a assez de ne pas savoir sur quel pied danser : l’Etat est dans un état déficitaire… KAHLOUCHA l’aurait préféré plus prospère mais ce n’est pas son pays, c’est juste un pont jeté entre les favorisés et les défavorisés, entre les brutes et les abrutis !
KAHLOUCHA n’avait pas d’autre obsession que l’accession à une vie décente…
Pour cela, elle accepta sans hésiter d’accomplir une descente en enfer en traversant presque à la nage la mer de tous les dangers, la Méditerranée. Elle y a fini noyée comme tant d’autres damnés que la terre des hommes a condamné… depuis qu’ils y sont nés.
Entre cette info et leur intox, je ne peux m’empêcher d’oser ce paradoxe : Les pauvres ne méprisent pas ceux qui sont plus riches qu’eux, mais ceux qui sont encore plus pauvres… il faudrait un jour redéfinir le racisme, le vrai racisme, le seul réel : le racisme anti-pauvre…
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