Allons droit au but. Ne tergiversons pas et soyons francs : le nouveau gouvernement que vient de mettre en place Tebboune est tout bonnement digne des fictions les plus absurdes. Au moment où l’Algérie subit l’une de ses plus graves crises politiques avec ses conséquences désastreuses sur le plan économique et financier, Abdelmadjid Tebboune a composé un gouvernement suivant une potion magique que nul autre décideur politique étranger doté d’un peu de bon sens n’aurait pu appliquer dans son pays : recycler des anciens du régime Bouteflika, les mélanger à des amis et fidèles de l’entourage du Président et noyer le tout dans une soi-disant soupe de “jeunesse”. Le résultat est tout bonnement catastrophique car l’Algérie va se retrouver sous l’égide d’un gouvernement incohérent et dirigé par les mêmes responsables de l’échec des 20 dernières années.
Pour s’en convaincre, il suffit d’abord de jeter un coup d’oeil sur les personnalités qui sont appelées à diriger les ministères régaliens du gouvernement Djerad, le premier-ministre de Tebboune. Nous retrouvons effectivement Sabri Boukadoum, un ancien du gouvernement controversé et “illicite” de Bédoui, au ministre des Affaires étrangères, Kamel Beldjoud, encore un rescapé du gouvernement Bedoui, un gouvernement nommé par un certain… Said Bouteflika, au ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, le fameux et célèbre Belkacem Zeghmati, ministre de la Justice, Garde des sceaux, le retour d’Abderahmane Raouya, un ancien cadre du régime Bouteflika et ancien patron des impôts, au ministère des Finances, et enfin Mohamed Arkab, “l’électricien” nommé à l’époque de Bouteflika pour diriger le ministère de l’Energie qui doit gérer seulement le pétrole et le gaz.
Les autres ministères stratégiques comme l’Education nationale, l’Industrie ou la Poste et des Télécommunications, ont été confiés à des personnes inexpérimentées, au parcours très faible. Un choix inconscient et dangereux qui peut compromettre l’avenir de la Nation. N’est pas ministre qui veut ! Mais avec Tebboune, il suffit de faire quelques plateaux de télévision pour nommer Ferhat Ait Ali, ministre de l’Industrie alors que ce monsieur n’a jamais géré une petite PME de sa vie ou écrit le moindre livre sur l’économie nationale. Avec Tebboune, il suffit d’être un simple enseignant pendant quelques années pour être nommé… ministre de l’Education nationale ! C’est du jamais vu. Nous laissons le soin à nos lecteurs et lectrices de découvrir la liste complète de ce gouvernement bizarre et excentrique. Algérie Part reviendra sur ce dossier avec de nouvelles révélations.
– Kamel Beljoud : ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire.
– Belkacem Zeghmati : ministre de la Justice, garde des Sceaux.
– Abderahmane Raouia : ministre des Finances.
– Mohamed Rekab : ministre de l’Energie.
-Tayeb Zitouni : ministre des Moudjahidine.
-Youcef Belmehdi : ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.
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-Mohamed Oujaoud : ministre de l’Education nationale.
– Chems Eddine Chitour : ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
– Houam Fréha : ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels.
– Malika Bendouda : ministre de la Culture.
– Brahim Boumzar : ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique.
-Sid Ali Khaldi : ministre de la Jeunesse et des Sports.
– Kaoutar Kikou : ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme.
– Ferhat Ait Ali : ministre de l’Industrie.
– Cherif Omari :ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche
-Kamel Nassri : ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville.
– Kamel Rezzig : ministre du Commerce.
– Amar Belhimer : ministre de la Communication.
– Faouk Chiali : ministre des Travaux publics et des Transports.
– Arezki Berraki : ministre des Ressources en eau.
– Hassan Mermouri : ministre du Tourisme et de l’Artisanat.
– Abderahmane Ben Bouzid : ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
-Ahmed Achek : ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
– Besma Azouar : ministre des Relations avec le Parlement.
-Nacera Benharrat : ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables.
-Sid Ahmed Ferroukhi : ministre de la Pêche.
En outre, conformément à l’article 92 alinéa 6 de la Constitution, Monsieur le Président de la République a également nommé ce jour, Yahia Boukhari secrétaire général du gouvernement.
Un texte de trois feuillets rédigé par Albert Camus en 1943 a été découvert dans les archives du général de Gaulle par l'historien Vincent Duclert. Dedans, l'intellectuel examine l'état d'esprit des Français sous le régime de Vichy. Le document était destiné aux forces en lutte contre le maréchal Pétain.
Alors que l'on célèbrera samedi 4 janvier les 60 ans de la disparition d'Albert Camus dans un accident de la route, un texte inédit de l'auteur de La Peste et de L'Étranger vient d'être retrouvé dans les archives du général de Gaulle. Un texte constitué de trois feuillets, intitulé D'un intellectuel résistant, découvert par l'historien Vincent Duclert.
L'angoisse et l'incertitude des Français sous Vichy
D'apparence administrative, dactylographié, ce document a été rédigé en 1943 dans la clandestinité, en métropole, par un Albert Camus alors âgé de 30 ans. Le contexte est assez simple à retracer : depuis Alger, le Commissariat à l'Information du Comité de la Libération Nationale sollicitait "clandestinement des analyses de journalistes et de penseurs demeurés en France occupée", explique Vincent Duclert à nos confrères du Figaro. Cela permettait aux forces en lutte contre le régime de Vichy de se faire une idée de l'état de l'opinion en métropole.
Cet état d'esprit se retrouve donc dans le texte d'Albert Camus. Et peut se résumer en deux mots : l'angoisse et l'incertitude. L'angoisse, c'est celle d'un pays meurtri qu'il faudra bientôt reconstruire, et ce le plus vite possible, "dans une lutte contre la montre" pour "l'avenir même de la nation", souligne l'intellectuel. L'incertitude, c'est celle d'un avenir français qui ne pourra s'écrire sans la contribution intellectuelle des élites. "Car si la guerre tue les hommes, elle peut aussi tuer leurs idées avec eux", explique Albert Camus, qui rappelle enfin l'urgence de voir la Résistance Extérieure venir appuyer militairement celle de l'Intérieure.
Pendant ses années à la direction du FBI, John Edgar Hoover porta un intérêt tout particulier aux activités de dizaines d'artistes et d'auteurs. Pas seulement ceux qui résidaient outre-Atlantique, d'ailleurs : en 1946, Hoover ouvre ainsi un dossier consacré à un certain Albert Canus, qui n'est autre qu'Albert Camus, évidemment. La psychose du communisme aura déclenché l'enquête, mais les agents concluront rapidement à l'absence d'activités subversives de la part du sujet.
Photographie d'Albert Camus après l'obtention du Prix Nobel de Littérature (United Press International, domaine public)
La personne mentionnée ci-dessous est identifiée comme le correspondant du journal Combat (basé à Paris, France) à New York. Cet individu a signé des articles erronés qui s'avèrent défavorables à l'intérêt public du pays, rapporte le ministère de l'Intérieur. » Ainsi commence le dossier ouvert au nom d'Albert Canus par le Federal Bureau of Investigation, avec une belle coquille en guise d'introduction...
Identifié comme un résistant au cours de la Seconde Guerre mondiale, avec de possibles sympathies pour les mouvements socialistes et communistes, Albert Camus était dans le collimateur de John Edgar Hoover, qui signe en février 1946 une lettre ouvrant l'enquête sur l'auteur de L'Étranger.
Également désigné sous le pseudonyme de P.F. Corus par le FBI, Camus voit son dossier s'épaissir au fil de l'enquête des différents agents impliqués : ces derniers rectifient pour commencer l'orthographe du nom de l'auteur, avant d'établir son engagement en tant qu'auteur. L'arrivée imminente de Camus aux États-Unis, en mars 1946, à l'occasion d'un congrès à l'université de Colombia, précipite les investigations.
Évoquant l'existentialisme de Jean-Paul Sartre, l'agent précise que Camus s'en détache, « parce que, pour lui, l'absurdité ne réside pas tant dans l'homme en lui-même ou dans le monde en soi, mais plutôt dans le fait que les deux s'entremêlent ». C'est par la révolte que Camus entend donner à la vie son prix, comme le souligne l'agent, ce qui pourrait déboucher sur des incitations révolutionnaires.
Cependant, le FBI trouvera tant dans les écrits de Camus que dans ses discours une certaine modération et, surtout, une condamnation simultanée des fascismes nazi et soviétique. En juillet 1946, l'enquête de quelques mois se conclut donc sur une absence « d'activités subversives ou politiques » de la part du sujet...
Le dossier est disponible ci-dessous, en intégralité.
Chargée officiellement de la défense du Pays depuis l’indépendance, l’Armée Nationale Populaire (ANP), ce pilier du régime algérien qui a de tout temps œuvré dans les coulisses du pouvoir, a été contrainte, après le 22 Février 2019, apparaître au grand jour comme »le véritable faiseur de rois ».
La révolution du sourire, qui a poussé tout un peuple dans les rues des villes d’Algérie et d’ailleurs, demandant un changement de système et un Etat civil, s’est vite heurtée à l’entêtement d’un Etat-major de l’armée, pressé de reconstruire une »façade civile » derrière laquelle s’abriter à nouveau pour tirer les ficelles et continuer à survivre.
La primauté des forces armées sur le politique ne date pas d’hier. On sait qu’en 1957, Abbane Ramdane, véritable tête pensante du FLN, a payé de sa vie sa volonté d’imposer « la primauté du politique sur le militaire ». Il est étranglé en décembre 1957, au Maroc, sur ordre du chef militaire du service de renseignements et de contre-espionnage de la révolution algérienne…
C’est encore ce même mauvais scénario que tentent de rejouer aujourd’hui quelques hauts responsables de l’Armée algérienne, étouffer le Hirak en emprisonnant ses symboles, en divisant notre nation et en imposant un président et un gouvernement serviles et sans personnalités. Une erreur du pouvoir militaire que certainement paiera chère l’Algérie.
Car nous sommes très nombreux à penser que comme toute institution de notre patrie, notre armée ne devrait plus échapper au contrôle civil effectif ou à la critique fondée et constructive de ses activités qui doivent se limiter à la mise en œuvre de la politique de défense.
Celle-ci devrait être définie par une stratégie de sécurité nationale en association avec le parlement, véritable représentant du peuple, afin d’éloigner définitivement la grande muette du politique.
S’il ne faut certes pas dénier à l’ANP, et nous en sommes tous convaincus, un rôle important et crucial dans la stabilité de l’Algérie dans la défense de ses frontières et dans la lutte implacable engagée contre le terrorisme, il faut toutefois reconnaître que ses chefs ont été responsables de la transition démocratique ratée du début des années 1990, lorsqu’ils avaient décidé, à tort ou à raison, d’interrompre les législatives que s’apprêtaient à remporter les islamistes.
Est-ce d’ailleurs par crainte de devoir assumer à nouveau un échec dans la marche vers la démocratie qui expliquerait que le nouveau chef d’Etat Major, Said Chnegriha ne veuille pas se réinvestir directement dans la gestion du politique ?
Le Général Major – Chef d’Etat Major de l’armée Said Chnegriha
Ou serait-ce parce que l’armée ne souhaite pas se retrouver à gérer des situations économique et sociale extrêmement difficiles et préoccupantes qui se profilent à l’horizon algérien à très court terme et susceptibles d’alimenter le potentiel de violences urbaines ?
Si le peuple algérien aspire légitimement à vivre dans un état de droit, doté d’institutions démocratiques fortes, ou le droit de chacun est garanti en matière d’égalité des chances, de liberté de culte, ou d’expression, l’histoire de son soulèvement pacifique récent rappelle celle d’autres nations.
La révolution des Œillets qui a eu lieu en avril 1974 et qui a duré deux ans, avait entraîné la chute de la dictature militaire qui dominait le Portugal depuis plus de 40 ans. Cette révolution avait vu des militaires porter un véritable projet démocratique prévoyant une mise en place d’un gouvernement civil, et l’organisation d’élections libres qui a réussi a renverser le régime, sans instaurer un régime autoritaire.
Cet événement a été le début de la démocratisation de tout le sud de l’Europe, entraînant la chute de plusieurs dictatures dont celles d’Espagnole ou de Grèce.
Plus récemment, la révolution au Soudan qui a suscité un changement politique majeur du régime, s’était poursuivie pendant huit mois par un mouvement de désobéissance civile entraînant la chute du président Omar el-Béchir par les militaires qui l’y avaient placés, après trente ans de pouvoir…
En juillet 2019, les représentants de la société civile et l’armée acceptaient la formation d’un Conseil de souveraineté composé de cinq militaires, cinq civils et d’un onzième membre choisis par consensus, et qui assurera la transition démocratique jusqu’à la tenue d’élections d’un gouvernement civil.
Pour ce qui est de notre pays, les évolutions positives adaptées aux aspirations du peuple et dirigées dans le sens de la marche des nations modernes, ne devraient plus être éludées par l’ANP.
Notre armée doit se concentrer sur son organisation et doit continuer la professionnalisation de ses forces armées entamées au début des années 2000, tout en accélérant l’abandon progressif de la conscription dès lors que le retour de la paix civile est acté.
En effet, la professionnalisation de l’ANP semble être incontournable du fait de la réorganisation de l’armée et de la modernisation de ses équipements par un armement récent dans l’aviation de combat ou dans la défense aérienne du territoire pour ne prendre que ces exemples.
»Les appelés de la circonscription ne passent pas assez de temps pour être formés, et s’ils le sont, ils ne restent pas assez longtemps pour utiliser l’armement militaire. C’est une perte humaine et financière colossale pour l’armée. » Nous apprendra un retraité militaire algérien.
Cette professionnalisation des effectifs de l’armée qui reste soumise aux dispositions de la loi relative au statut du personnel militaire, adoptée en 2006 en remplacement de celle de 1969 régissant ce corps, doit à notre sens être réformée pour s’adapter aux impératifs modernes des armées.
Si les dispositions de cette ordonnance de loi, signée par le président déchu Abdelaziz Bouteflika le 28 Février 2006, limitent les activités politiques des membres de l’ANP, on notera qu’elle a permis dans son article 5, la création d’un conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) présidé par le Ministre de la Défense- Président, qui décidera des promotions de carrière ou de la mise à la retraite de tous les officiers de l’armée, généraux et les généraux-majors compris.
Cette même loi a par ailleurs réglementé la mise en retraite de tous les membres de l’armée en fonction de l’âge et de la durée de service.
Ainsi, le chef d’état-major ne peut dépasser l’âge de 64 ans dans son poste, et le général Major 60 ans, ou encore le général 56. De même un colonel ne pourra dépasser l’âge de 53 dans son poste et 48 pour le lieutenant-colonel, ou enfin 45 ans pour le commandant.
Au-delà de cet âge, aucun officier qui aura atteint l’âge de la retraite ne pourrait potentiellement rester dans les rangs de l’armée.
Sauf que l’ex président Abdelaziz Bouteflika s’est laissé la possibilité, à travers l’article 21 de cette ordonnance de loi, de prévoir des dérogations spéciales au profit de certains officiers supérieurs…
Si l’armée algérienne compte aujourd’hui autant de généraux et de généraux majors qui ont largement dépassés l’âge limite, auraient-ils tous réellement bénéficié de cette dérogation présidentielle décidée au CSFM ? On ne demande qu’à voir…
D’autre part, ce nouveau statut balisé par l’ordonnance-loi 2006, exclut à travers l’article 26 à tout officier la possibilité de s’exprimer dans les médias ou d’animer des conférences sans l’accord préalable de sa hiérarchie et prévoit même de lourdes sanctions qui peuvent aller jusqu’à la radiation et la suppression du grade contre les contrevenants…
La question qui se pose est : que cela soit feu Gaid Salah, qui avait multiplié les déclarations médiatisées ou le récent chef d’Etat major Chengriha qui vient de révéler dans sa récente déclaration que l’armée était à l’origine de la désignation de président de la république Abdelmadjid Tebboune, ont-ils réellement obéi à la loi et ont-ils eu l’autorisation de leur chef hiérarchique qui est le Ministre de la défense ? Là encore nous demandons à voir…
L’Armée Nationale Populaire, pilier et institution fondamentale de notre nation, se doit d’être tout aussi cohérente qu’exemplaire dans son action en interne ou au sein de l’environnement qui l’entoure, elle ne pourra désormais plus se permettre de déroger à la loi ou à la constitution.
Sa modernisation et sa professionnalisation passent nécessairement par le respect des règles d’alternance générationnelle et de l’évolution de ses nombreuses jeunes compétences, bloquées aujourd’hui par des dispositions légales opaques obscures, voire fluctuantes en fonction des jeux de forces entre présidence, services de renseignements et Etat-Major de l’armée. Il serait tout aussi improductif que dangereux que la hiérarchie militaire, à l’heure des grands défis à laquelle elle fait face ( surveillance des frontières, Guerre en Libye, instabilité du Sahel, terrorisme, narcotrafic…) soit impliquée dans le blocage de ce processus capital pour l’ANP.
(préfaces de Michel Rocardet Simone de Bollardière)
Résumé
Témoignage d'un appelé, officier, qui a refusé la torture et s'est heurté aux brimades de la hiérarchie militaire. Il parle du moral des troupes et vit au plus près les effets de la guerre sur les jeunes du contingent. On voit à quel point les cadres d'active de l'armée française sont décontenancés par les atermoiements des gouvernements successifs, ce qui conduit certains à des positions extrémistes. Comme l'écrit Michel Rocard dans sa préface, "Le motif de notre auteur, c'est la colère politique, c'est le besoin de faire partager son indignation..."
Ils ont fait leur service ensemble, l’un était apprenti journaliste, l’autre jeune photographe. C’était en 1962 et 1963, à la rédaction de « TAM », le « Paris Match de l’armée ». Une expérience qui a scellé leurs destins et leur amitié. A l’occasion de l’exposition « Depardon, photographe militaire », nous les avons invités à feuilleter quelques numéros d’époque du magazine.
« L’armée française, c’était un rêve pour un photographe ! Il y avait tout pour faire des images, un porte-avions, des plongeurs, des parachutistes… » Du matériel et des héros. Depardon, cofondateur de l’agence Gamma et maître dans son art, reconnaît avoir été le plus souvent du côté des rebelles dans les conflits qu’il a couverts au Venezuela, au Vietnam, en Algérie. Il admet pourtant devoir beaucoup à son expérience de bidasse. En soldat de l’image, il photographie déjà la France, qui deviendra son sujet majeur.
Son oeil et ses codes s’affirment déjà à la revue « TAM » (« Terre, air, mer ») avec l’usage du format carré, « très service public, un peu rapport de gendarme » comme il dit. Il travaille au Rolleiflex, son appareil fétiche, et connaît le rationnement des films, un par reportage. « Sauf pour BB et le général de Gaulle, là j’ai eu droit à deux bobines ! » Il fait l’expérience d’une sorte d’ascèse à laquelle il s’astreint toujours : « Je reviens de deux mois au Texas. J’ai pris une photo par jour et il y en a peut-être une bonne, et ce n’est même pas sûr ! » Quant aux deux mille images qu’il a produites pour « TAM », « dans une grande liberté, dans l’insouciance », il les avait oubliées.
La France vintage des casernes et de la rue en format 6 x 6 dormait dans le labyrinthe des archives de l’ECPAD
Depuis les années 1960, personne n’avait mis le nez dans ces trésors, témoins d’une époque et de la genèse de l’oeuvre du photographe. La France vintage des casernes et de la rue en format 6 x 6 dormait dans le labyrinthe des archives de l’ECPAD (lire l’encadré ci dessous), au fort d’Ivry, près de Paris. Des documents bien conservés mais noyés parmi les 13 millions de photos et 36 000 films qui y sont stockés. C’est au hasard de recherches que les photos de Depardon ont été identifiées, puis exhumées.
Lucie Moriceau-Chastagner, chargée d’études documentaires à l’ECPAD, est informée de l’existence de ces pépites. Elle compare cette découverte à « l’accès au fond d’atelier d’un peintre » et comprend in petto son intérêt. Elle est face à la naissance d’un regard de notre époque, une période oubliée de l’artiste. Il lui faut convaincre « Raymond » de sortir ces clichés, d’imaginer peut-être une expo. Pas gagné. « J’étais un peu paniqué quand Lucie est venue me voir. Au fond de moi, j’avais peur qu’elles ne soient pas intéressantes, qu’il n’y ait pas de lien avec ce que j’ai fait après. » Finalement, il a donné son accord.
La revue naît, dit la légende, sur une intuition du chef d’escadron Graillat, qui résume ainsi son concept : « Je veux faire le Paris Match de l’armée ! »
Flash-back. « TAM », où il va effectuer son service, succède à « Bled 5/5 » en 1962. Le nouveau magazine doit aider à tourner la page de la guerre d’Algérie, en montrant sur papier glacé une armée à la pointe de la technologie et proche de ses hommes. Bimensuel à destination des troupes, cet organe puissant de communication, certains diront de propagande, est expédié dans toutes les casernes de France et de Navarre. Sa mission : réconcilier la Grande Muette avec la nation. Aujourd’hui, on dirait « se refaire une image ». Justement, Depardon va y contribuer par sa production visuelle. Comme pour un news, il va couvrir le quotidien des militaires, les manoeuvres, mais aussi la vie civile, la modernisation du pays. Séguéla, le futur gourou de la pub, est son rédac’ chef.
La revue naît, dit la légende, sur une intuition du chef d’escadron Graillat, qui résume ainsi son concept : « Je veux faire le Paris Match de l’armée ! » Quartier de la Tour-Maubourg, près des Invalides, des militaires du rang et des appelés, souvent pistonnés, fils de bonne famille, composent la rédaction. Ils travaillent en civil et rentrent dormir chez eux. Dit comme ça, on devine une planque, où ces jeunes messieurs peuvent conserver une vie sociale et amoureuse, voyager en métropole et même dans les Dom-Tom. Très loin des levers au son du clairon, des rations, de la morne vie de caserne, mais l’esprit de camaraderie est bien là.
Jacques Séguéla, affecté à « TAM » lui aussi, a pigé quelques mois auparavant pour Match
Raymond Depardon, fils de paysans de Villefranche-sur-Saône, n’a, lui, bénéficié d’aucun passe-droit pour intégrer la très convoitée rédaction. « TAM » recherche des photographes, et Depardon est déjà un pro. Il travaille pour l’agence Dalmas au moment de l’appel. Il a gagné ses galons de reporter à 18 ans, en étant l’auteur d’un scoop qui fera dix pages dans Paris Match et la une de « France-Soir » : la mort de quatre appelés dans le Sahara, lors d’une expédition scientifique qui a tourné au drame. Après ses trois mois de classe au 37e régiment d’infanterie de Sarrebourg, il décroche son affectation à Paris. « J’ai débarqué gare de l’Est en juillet 1962. L’ambiance était joyeuse, tout le monde semblait heureux. »
Au service d’information de l’armée, c’est bien Paris Match la référence, pour sa modernité, la force des couvertures. Jacques Séguéla, affecté à « TAM » lui aussi, a pigé quelques mois auparavant pour Match. Et, comme il le raconte dans l’entretien, c’est à son ancienne rédaction, en douce, qu’il demande de créer en vingt-quatre heures la maquette de « TAM ». La boucle est bouclée.
Raymond Depardon: "En 1962, on était fascinés par l’Amérique, qui nous apportait les magazines, le cinéma, la photo…"
En ce matin d’octobre, avant de découvrir l’exposition dans le cloître du Val-de-Grâce, le publicitaire et le photographe tombent dans les bras l’un de l’autre. Ils évoquent le bon temps et retrouvent l’enthousiasme et la pêche de leurs 20 ans. Ils sont si volubiles qu’on les écouterait pendant des heures…
Jacques Séguéla. Quel bonheur de te retrouver ! On ne s’était pas vus depuis trois ou quatre ans. Entre nous, c’est une histoire d’amour, mais on n’est pas allés jusque-là, quand même ! Vous savez, une dizaine de personnes marquent votre vie professionnelle. Raymond en fait partie. L’homme qui arrête le temps.
Raymond Depardon. Tu te souviens, on était mélangés dans l’équipe, appelés et militaires de carrière.
J.S. Il y avait Philippe Labro, Just Jaeckin, Francis Veber et le pianiste Alexis Weissenberg. La chambrée que j’avais !
R.D.Toi, tu venais de Perpignan, il y avait des nouveaux et des vieux Parisiens, des gens de partout. Ça manque, aujourd’hui, ce brassage du service militaire.
J.S.C’était une leçon de vivre-ensemble et d’ailleurs, on ne s’est jamais quittés. Soixante-cinq ans après, on est toujours copains. Ça a scellé quelque chose, c’est la puissance de l’armée. C’est pourquoi j’ai beaucoup milité pour le service civique, pour apprendre ce vivre-ensemble.
L'adjudant-chef distribuait les pellicules : trois films de douze vues pour trois jours. On était rationnés !
R.D.Après le service, tu m’as fait travailler dans ton journal, “Vive les vacances”. Puis pour RSCG, Havas. J’ai appris à l’armée, j’ai appris en pub. Tu as douze photos pour les manoeuvres, tu as la contrainte. Pour Ricoré ou Pampers, tu as deux jours et d’autres contraintes.
J.S. Raymond est le Claude Lelouch de l’image arrêtée ! Dans ses photos réalisées pour des marques, il a enlevé le côté trop léché, trop mise en scène. Ses images, ça sentait la vraie vie, le moment volé, sans tricher. Comme celles d’un photographe de guerre.
R.D. Je me souviens de cet adjudant-chef qui distribuait les pellicules : trois films de douze vues pour trois jours. On était rationnés ! L’armée s’était équipée en Rolleiflex, dont un grand-angle 55, un collector aujourd’hui, le même que celui avec lequel j’ai fait le portrait officiel du président Hollande.
J.S.J’avais proposé ton nom à Mitterrand en 1981. Comme tu le sais, je m’occupais de sa campagne électorale, avec la fameuse affiche, le clocher du village et la “force tranquille”. Mais il avait préféré une photographe femme, Gisèle Freund. Il était très sensible au charme féminin… Son affiche, c’était une photo d’en France, avec le poids des mots et le choc des photos comme à Match. C’est à “TAM” que j’ai appris mon métier. Il ne faut pas oublier que j’étais jeune docteur en pharmacie ! Et, comme tout rédacteur en chef, j’allais aussi chercher des pubs, pour financer le magazine. J’ai écrit là mon premier slogan : « Messieurs les annonceurs, les appelés sont vos consommateurs de demain. »
On rêvait de faire “Life Magazine”, l’Amérique avant le Vietnam
R.D.Il y avait des pubs de montres, de radios. On pouvait acheter ces produits via le journal “Bled”, puis “TAM”, et cela a beaucoup compté au moment du putsch des généraux. Les informations circulaient. Car les appelés, même isolés sur un piton, pouvaient être informés via ces postes de radio achetés très peu cher, faire des photos, des films avec des petites caméras super-8. Ils avaient des tarifs préférentiels.
J.S.[Feuilletant un vieux numéro de “TAM”.] Je redécouvre ce magazine. J’avais oublié sa modernité.
R.D.A l’époque, on regardait beaucoup les journaux étrangers au Drugstore, sur les Champs-Elysées. Les Américains, les Allemands, avaient une puissance créative, ils étaient vraiment en pointe. Je me souviens qu’on était fascinés par l’Amérique. On rêvait de faire “Life Magazine”, l’Amérique avant le Vietnam. Notre tirage, autour de 200 000 exemplaires, c’était énorme !
Dans l’équipe, il y avait des antimilitaristes de forme comme Labro, qui d’ailleurs aurait pu se faire dispenser
J.S.Et la pub aussi, c’était l’Amérique, avec Ogilvy, Leo Burnett. Philippe Labro, le plus gradé professionnellement dans l’équipe – et qui d’ailleurs la ramenait, comme toujours –, nous avait apporté l’Amérique sous la semelle de ses souliers…
R.D. Tout ce qui était américain, respect. Après la guerre, j’avais vu débarquer les GI dans la cour de la ferme de mes parents, à Villefranche-sur-Saône. Ils étaient perchés sur des GMC immenses. Ils construisaient le pipeline du plan Marshall. Avec mon frère, on échangeait des pommes contre des chewing-gums. C’étaient nos sauveurs. Ils nous apportaient les magazines, le cinéma, la photo, la musique.
J.S.A partir de juillet 1962 et les accords d’Evian, on avait envie de tourner une page. C’était une sale guerre. Dans l’équipe, il y avait des antimilitaristes de forme comme Labro, qui d’ailleurs aurait pu se faire dispenser. Mais il a toujours voulu faire son service. Ils étaient profondément en accord avec les valeurs militaires, au fond, et patriotes.
C'est grâce à “TAM” et grâce à ceux que j’ai rencontrés à “TAM”, Labro, Raymond et les autres
R.D.La question n’était pas d’être militariste ou pas. Ce service, il fallait le faire. Il y en a qui ont essayé d’autres voies, de feindre la folie, c’était pas l’idéal. Certains y sont restés, ont pété les plombs. Je me souviens d’être venu ici, au Val-de-Grâce, faire des photos de Jacques Charrier, le fiancé de BB. Il avait été appelé en pleine guerre d’Algérie, il essayait de gagner du temps, il a un peu simulé… Et puis ce service m’a préparé pour la couverture des conflits, m’a appris à savoir si la balle arrive ou part, ce n’est pas le même sifflement ni la même réaction à avoir pour sauver sa peau.
J.S. Je reconnais que je dois tout à l’armée française. D’abord, ils m’ont appris mon métier. Et ils m’ont donné confiance en moi. J’étais destiné à revenir à Perpignan. Mon père était en train d’acheter la pharmacie du docteur Bobo, qui existe toujours, pour que je la reprenne, et j’étais fiancé avec la fille du marchand de chaussures chic de la ville, Dani Graule, mon premier flirt, qui est devenue la chanteuse, l’actrice, la grande Dani éternelle. Mon destin était tout tracé. Et c’est grâce à “TAM” et grâce à ceux que j’ai rencontrés à “TAM”, Labro, Raymond et les autres, que ma vocation est née et que je ne suis pas retourné à Perpignan. Mes parents étaient désespérés. Mon père, qui était radiologue, m’a dit : “Comment peux-tu abandonner la profession médicale pour devenir journaliste ?”
“TAM” était multi-curiosité. 70 % des pages, c’était la vie civile.
R.D.On avait la liberté des sujets, les gradés nous faisaient confiance. On traitait du Salon des arts ménagers au Cnit, du cirque... J’ai même fait une interview d’Emmanuelle Riva. Elle venait de faire “Hiroshima mon amour” ou “Léon Morin, prêtre”. C’était une grande vedette.
J.S. “TAM” était multi-curiosité. 70 % des pages, c’était la vie civile. Je me suis vite rendu compte que mon seul petit talent c’était le talent des mots. C’est là que j’ai appris le poids des mots. Roger Thérond, grand patron de Match, en tirera le célèbre slogan“Poids des mots, choc des photos”. D’ailleurs, je dois faire un aveu : c’est avec l’équipe de Match que la maquette de “TAM” a été créée en vingt-quatre heures. Je suis revenu avec le projet sous le bras en prétendant que c’était mon travail ! J’ai appris à titrer, et le titrage, c’est la pub. Un titre, c’est un slogan, pour accrocher et retenir le lecteur. Seule différence : l’un est éphémère, l’autre dure plus longtemps.
Les appelés adoraient ce journal. On recevait beaucoup de courrier
R.D. Pour comprendre l’inconscience qui était la nôtre, je vous raconte une anecdote. En 1963, alors que les Chinois sont au Tibet, Jacques m’envoie en reportage avec un journaliste. On n’est pas allés plus loin que l’aéroport du Bourget, car quelqu’un s’est rendu compte que deux appelés seuls à la frontière chinoise, ce n’était pas une bonne idée, même si c’était un bon réflexe de rédacteur en chef !
J.S. Les appelés adoraient ce journal. On recevait beaucoup de courrier. Autant je me souviens qu’à Match on recevait des lettres d’insultes, autant c’était là un lectorat heureux. Et pour qu’on se différencie un peu du Match de l’époque, j’ai voulu qu’on sorte en format plus carré, car ça permet de faire de belles mises en page. C’est un format de tableau. Aujourd’hui, la presse est dans la tourmente. Pour moi, les podcasts, c’est l’avenir. Ils doivent accompagner chaque reportage publié et entrer dans des abonnements tripartites : papier, Web et podcast. Je crois que les magazines ne mourront jamais.
ARCHIVES MILITAIRES: A VOS ALBUMS !
Depuis 1946, l’ECPAD (Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense) protège dans le fort d’Ivry, aux portes de Paris, les fragiles témoignages des conflits recueillis depuis l’invention de la photographie et du film animé. Des équipes de reportage, des studios et même une école des métiers de l’image sont aussi réunis dans ce site immense, ainsi qu’une formidable médiathèque ouverte au public.
Créées en 1915 en réponse à la propagande allemande, les premières sections photo et cinéma de l’armée ont commencé à alimenter un fonds visuel. L’établissement, sous tutelle du ministère de la Défense, recueille aussi et parfois acquiert aux enchères des documents privés au caractère exceptionnel. Un détenteur d’archives familiales inédites peut ainsi enrichir la mémoire collective en effectuant un dépôt provisoire à l’ECPAD. Selon leur état et leur intérêt, les documents peuvent être versés aux archives après restauration si nécessaire. Une copie sera gracieusement remise au donateur.
Saïd Chengriha, nouveau patron de l'état-major de l'armée algérienne. ++
La montée en puissance des Forces royales air (FRA) a décidé le régime algérien à conclure trois contratspour l’achat de Su-57, Su-34 et Su-35 avec 14 appareils
«L’Algérie va acquérir de la part de la Russie des chasseurs furtifs Su-57», rapportait il y a quelques jours le site algérien d’information militaire, Menadefense, renchérissant que l’Algérie est désormais «le premier client à qui le constructeur Sukhoi exportera ce fleuron de l’aviation de combat de 5è génération».
Multipliant les effets d'annonce, Menadefense ajoute que «l’armée algérienne a également signé deux autres contrats portant sur l’achat de bombardiers de type Su-34, dont elle est le premier également, et des appareils de domination aérienne Su-35».
Voici ce que cela donnerait en tout et pour tout: 42 nouveaux appareils de combat de fabrication russe!
Une transaction dont l’ampleur n’aurait d’égale que la (très sérieuse) inquiétude du voisin de l’est quant à la supériorité régionale acquise par les Forces royales air marocaines (FRA). Une montée en flèche qui s’est nettement marquée en 2011, quand les USA livrent au Maroc pas moins de 24 F-16 C/D. Des appareils que les FRA ont décidé dernièrement de porter au standard Block 70 «Viper», -dernière version de cet avion produit par Lockheed-Martin-, moyennant un montant de 985,2 millions de dollars.
Forte de ce fleuron de l’US Air Force, l’armée marocaine n’entend pourtant pas en rester là. En 2019, elle a passé commande auprès des USA pour l’acquisition de 25 F-16 Block 70/72 Viper supplémentaires. Le montant d’un tel contrat, qui comprend la livraison d’équipements connexes et de munitions (dont une soixantaine de bombes GBU-39/B), est estimé à 3,8 milliards de dollars.
Pas besoin de vous édifier sur l’effet dissuasif des chasseurs US, ni sur leur importance stratégique dans la domination aérienne. Sur la même lancée, et en réponse au besoins pressants de l’armée de terre marocaine en appui feu, l’état-major général des FAR a consenti un effort supplémentaire pour doter les FRA en hélicoptères d’attaque américains.
Pas plus tard que mercredi 20 novembre 2019, l’Agence de coopération pour la sécurité et la défense américaine (DSCA), relevant du Département US à la Défense, annonçait avoir délivré la certification requise pour informer le Congrès de la vente au Maroc de 36 hélicoptères d’attaque AH-64 Apache et du matériel connexe, dont les lance-missiles de type Stinger, pour un montant de 4,25 milliards de dollars.
Face à ce bond historique réalisé par les forces aéro-terrestres marocaines, sans compter l’avancée importante acquise par la Marine de guerre marocaine, l’Algérie avait en effet bien des inquiétudes à se faire. Les équipements ultramodernes acquis par le Maroc, conjugués à la résilience inégalable et à toute épreuve du très expérimenté soldat marocain, ont aiguillonné ce sentiment d’inquiétude chez un voisin de l’est instable et dont l’armée est déjà hyper-stressée du fait de l'étendue de la superficie de son pays, 2 381 741 km2 soit quatre fois la France ou 60 fois la Suisse!
Interrogé récemment par le site Sputnik, proche des autorités russes, Akram Kharief, expert des questions sécuritaires et de défense et rédacteur en chef et éditeur du site Menadefense, a fait cet aveu très significatif. «C'est la montée en puissance de l’Armée de l’air marocaine avec l’acquisition de 25 F-16 Viper et l'apparition de F-35 dans la flotte italienne qui a motivé la prise de décision rapide de l'Algérie», a-t-il reconnu.
Rien que ça?
Des experts militaires n’écartent pas la possibilité que le Maroc acquière encore cette autre fierté de l’US Air force, le très convoité F-35 américain, qui a déjà fait apparition dans la flotte italienne.
On comprend ainsi mieux ce qui a décidé le général major Hamid Boumaïza, commandant de l’Armée de l’air algérienne, à s’envoler, l’été 2019, à Moscou et ce qui l’a précipité à passer ce juteux contrat auprès des Russes pour l’acquisition de 42 nouveaux appareils de combat, dont 14 chasseurs furtifs Su-57, dont un prototype s'est écrasé pas plus tard que le 24 décembre 2019, près de Komsomolsk-sur-Amur.
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