Dimanche 5 Novembre sur un plateau de télévision, le General Michel Yakovlev déclare que ce que fait Israël à Ghaza est «un désastre moral». C'est un général quatre étoiles, atlantiste, qui a participé pratiquement à toutes les interventions de l'OTAN, Irak, Yougoslavie etc...., Il sait donc , de quoi il parle. Ses propos sont d'autant plus remarquables qu'il révèle, en même temps, qu'il est sioniste à la stupéfaction générale.
Sa déclaration sème l'émoi sur les chaines françaises au moment où elles sont pleinement engagées dans le soutien ou la justification des bombardements de Ghaza. Il dit que c'est un massacre que rien ne justifie, même pas l'efficacité et qu'il ira inévitablement à l'échec. Mais si on considère ce qui est dit à ce propos sur les médias, il aurait dû aussi parler de désastre intellectuel, d'un désastre de la raison.
Qu'on en juge. Voici quelques propos qu'on pouvait noter sur une chaine de télévision (LCI) au fil des jours de ce conflit. Ils sont stupéfiants!
5 novembre .19h- Cohn Bendit, «leader du mouvement étudiant de mai 1968, et aujourd'hui figure en vue du système médiatico-politique français. Sur les bombardements de Ghaza, il pose la question «comment faire autrement». On pourrait lui dire «Tout simplement faire la paix, négocier évidemment. Il n'y songe même pas. Il faut liquider « Hamas», répète-t-il «autrement ça va recommencer». «Dites- moi s'il y a une autre solution» s'exclame-t-il. C'est le même langage depuis 75 ans. C'est ce qu'ils disaient de l'OLP. D'abord liquider toute force palestinienne résolue, La paix, mais la paix israélienne avec des partenaires soumis.. En fait ils ne voient pas d'autre solution que de massacrer les palestiniens. Ce même jour cinq bombes d'une tonne ont été larguées sur un quartier. Le cratère est énorme, volcanique. L'argument d'Israël est qu'ils visaient
.un (UN vous avez bien entendu) responsable de Hamas Ils appellent cela des «dégâts collatéraux». Monstrueux. Des dégâts collatéraux qui deviennent la règle, l'essentiel, cela s'appelle un massacre. Et cela veut dire donc que c'est la cible, la vraie, c'est le peuple de Ghaza. Pour qu'il meure ou pour qu'il parte? Il suffit de voir les bombardements de Ghaza, pour comprendre comment s'est faite la Nakba, l'exode des palestiniens en 1948 et de nombreuses autres fois après.
«Une différence de nature»
5 novembre 21h30- Raphael Enthoven, philosophe très parisien. Toujours le même argument «Israël n'a pas d'autre option que de bombarder Ghaza, bien sûr que je suis contre les bombardements, mais est-il possible de faire autrement ? A-t-on vu un philosophe aussi guerrier ? Il reprend lui aussi, comme s'ils avaient tous un guide de conversation, l'argument que «Hamas est une organisation terroriste et qu'elle prend en otage le peuple palestinien. Ce ne sont donc pas les bombes israéliennes qui tuent les palestiniens, c'est Hamas. Ce n'est pas Israël qui a fait de Ghaza une prison à ciel ouvert depuis 20 ans, c'est Hamas. Déni total et inversion du réel. Et là, la meilleure , lui le philosophe, supposé rationnel dit :»on ne peut comparer des terroristes qui tuent des juifs au hasard d'une rue d'Israël avec des victimes collatérales d'une opération militaire comme cela se fait à Ghaza». Ah, bon, les bombes ( et les balles désormais aux portes des hôpitaux) ne tuent pas les palestiniens au «hasard d'une rue». Aura-t-il plus tard honte d'un tel argument ?
Et il précise que «s'il arrive (« s'il arrive, c'est donc qu'il n'y en a pas, NDLR) qu'Israël commette des crimes de guerre, ils seront à coup sûr certainement, documentés par la seule démocratie de la région, c'est-à-dire Israël».. Circulez, il n'y a rien à voir ! Ils sont devenus fous ! Le déni est total. Un monde virtuel, idéologique, est substitué au monde réel. Les sophismes en deviennent comiques. Il nous explique ensuite que «toute les différences sont donc entre les victimes et les gens qui tuent».
Il consent à ce qu'il y ait «des problèmes en Israël ( le gouvernement Netyahu, les colons etc..) mais précise-t-il, « la différence est incommensurable, entre ce qui se passe en Israël, avec les comportements de Hamas». C'est un «différence de nature». Retenez bien cette expression, elle sera reprise souvent.
6 Novembre 19h. Pascal Bruckner, philosophe, romancier, membre du jury du prix Goncourt. il est très proche d'un intellectuel français juif connu, un autre philosophe, Alain Finkielkrault, qui avait développé la thèse que dans le conflit israélo-palestinien, «c'était la dictature des victimes», c'est-à-dire celle des palestiniens. Dans la même veine idéologique, Pascal Bruckner nous apprend que «Hamas se sert de sa population pour protéger ses militants, ses armes , tandis qu'Israël se sert des armes pour protéger sa population», ((et massacrer la population des autres, pourrait-on ajouter).. et il dit, lui aussi, comme s'ils s'étaient tous donner le mot, « je ne vois pas comment Tsahal peut s'arrêter aujourd'hui», puis poursuit: c'est une guerre sale comme toutes les guerres La stratégie de Hamas est intelligente , il joue sur la pitié et nous comme nous sommes citoyens de pays démocratiques nous sommes plus touchés à la vue des enfants». Il faut que chacun, chaque homme sensé s'arrête un instant pour méditer ces paroles stupéfiants, terribles. Les autres n'ont donc pas d'enfants, n'ont pas de peine pour les enfants? Voilà, dans sa nudité, l'idéologie des intellectuels qui supportent les massacres d'Israël. Une pensée raciste assumée comme on ne l'a jamais eu avant ce conflit. On est ici devant un chef d'œuvre de la pensée sioniste.
Israël, «une armée humanitaire»
8 Novembre Anne Sinclair, journaliste vedette dans le passé, connue pour avoir dirigé la célébre émission des années 90, «sept sur sept». Le discours est pratiquement le même que les précédents. Elle, qui avait refusé naguère d'inviter le front national à sa fameuse émission, justifie aujourd'hui, comme la plupart des autres «supporters d'Israël» sa présence à la manifestation contre l'antisémitisme. Elle se veut pleine d'humour -:»En amour, il y a des preuves d'amour»' et précisément maintenant le rassemblement national adore les juifs», et soudain sérieuse: «ils y ont mis du temps, mais ils y sont arrivés et tout le monde devrait pouvoir manifester contre l'antisémitisme» .A la question s'il n'y pas deux poids deux mesures», elle répond que «la guerre ( celle faite par Israël) c'est la guerre, et que ce n'est pas exactement la même chose qu'un massacre tel que celui commis par Hamas».. Il faut donc comprendre que les bombardements de Ghaza ne sont pas eux un massacre. Le deux poids deux mesures dans sa pureté.
Elle trouve d'ailleurs que l'armée israélienne (Tsahal pour les intimes) est «humanitaire car elle ouvre des corridors humanitaires vers le sud «où ils sont moins bombardés» dit-elle. Le lecteur aura noté le «moins» C'est ce qu'elle dit mot pour mot. On se demande parfois s'ils se rendent compte de ce qu'ils disent. Pour justifier les bombardements israéliens, Mme Sinclair rappelle d'autres bombardements occidentaux effroyables, Mossoul, Dresden etc..( ce qui est déjà un aveu), l'air de dire , «nous faisons comme vous, nous sommes des occidentaux, ne nous donnez pas donc de leçons». L'absurde du raisonnement continue: «Les tunnels servent à protéger Hamas et pas les habitants», argument souvent repris d'ailleurs dans l'argumentaire médiatique . Imaginez tous les habitants de Ghaza, des millions de personnes, vivant sans eau, sans nourriture, serrés dans des tunnels hypothétiques d'ailleurs. Désastre de la raison.
Le danger du «relativisme»
9 novembre . Raphael Gluckman, essayiste et député socialiste européen en vue: il parle de «démanteler Hamas». Derrière un humanisme larmoyant et tout théorique sur «toutes les victimes», il précise «qu'il ne faut pas confondre l'agresseur et l'agressé». Il développe, comme beaucoup d'autres, la fameuse théorie « du danger du relativisme», celui de ne pas voir «le caractère unique des attentats du 7 Octobre», de les banaliser en lui opposant les bombardements israéliens..
9 novembre, une journaliste, Margot Haddad, parlant des victimes palestiniennes, explique que ce qui différencie un crime de guerre d'un crime contre l'humanité c'est l'intentionnalité, les terroristes eux avaient l'intention ce qui n'est pas le cas des bombardements d'Israël». On est en pleine folie. Toujours le 9 novembre, Elie Korchia, président du Consistoire central israélite de France a cette explication monstrueuse «on tue des civils pour éviter la mort de soldats israéliens», ce à quoi, le colonel qui se trouve à côté lui fait remarquer que «normalement ce sont les soldats qui prennent des risques.»
Une journaliste , spécialiste de la critique de l'islamisme et notamment de l'Iran, nous révèle le 9 Novembre dans l'émission de Daniel Pujadas, que le chef de Hamas, individu «corrompu» dit-elle, s'appelle «Monsieur Maison» à Ghaza car il y est
. promoteur immobilier. On voit derrière, en fond d'image, les immeubles en ruines. Humour noir probablement.
Ce toujours 9 novembre, Yves Threard , directeur adjoint de la direction du Figaro, dit sans sourciller: «c'est Hamas qui devrait être jugé pour crime de guerre car
.il a pris en otage le peuple de Ghaza». Non, ne souriez pas, car il ajoute aussi: « les gens n'ont pas compris assez ce qu'était le 7 octobre, quand on voit les vidéos, que je n'ai pas vues, et cela peut se reproduire tant qu'on aura pas éradiqué le Hamas.» On aura noté qu'il n'a pas vu les vidéos mais qu'il a compris lui ce qu'était le 7 Octobre. 17 novembre. Robert Badinter , ancien ministre, père de la loi ayant aboli la peine de mort en France. Il semble bien avoir changé d'avis à ce sujet. Aucun mot pour condamner les bombardements. Il réserve toute son indignation à Hamas, «organisation terroriste». Il reprend le récit fantastique biblique d'une terre mythique d'Israël et de la dispersion des juifs après la conquête de la Palestine par les Romains.
Lorsqu'on lui pose la question d'une éventuelle réconciliation entre palestiniens et israéliens après ces bombardements israéliens, il dit «qu'elle s'est bien faite entre l'Allemagne et la France». Comment peut-on comparer deux États à niveau de forces comparable avec les rapports de nature coloniale en Palestine occupée? Misère de la raison.
L'identité juive
On l'aura peut être remarqué, beaucoup des intellectuels cités plus haut, sont des intellectuels français juifs. Dans ce désastre intellectuel, des intellectuels français juifs ont occupé les premiers rangs pour défendre les thèses de l'armée et du gouvernement israélien, et justifier, d'une manière ou d'une autre, les bombardements impitoyables sur la population palestinienne de Ghaza. Pourquoi ? Pression identitaire ? L'identité serait elle aussi ravageuse qu'elle ferait perdre la raison et la rationalité. Désastre de la pensée identitaire. Ne songent-ils pas qu'ils portent ainsi atteinte, en profondeur, à l'image de la communauté juive dans le monde ? Comment pourront-ils alors s'opposer , dénoncer le sentiment qu'ont les gens de leur parti pris en fonction de leur identité et les accuser d'antisémitisme. Israël et ce conflit semblent avoir fait lever un vent de folie dans l'intelligentsia française juive. C'est le cas aussi d'une grande partie des journalistes ou des animateurs, ou des invités sur les medias. On se surprend, désormais, chose qu'on ne faisait pas auparavant , à chercher l'identité d'un intervenant lorsqu'il a des propos particulièrement partisans et véhéments..
Cette question d'identité est certainement un des facteurs explicatifs de ce désastre de la raison chez une partie des intellectuels juifs. En fait , les apparences sont trompeuses. Des intellectuels juifs dénoncent la politique israélienne ou prennent carrément position en faveur de la Palestine. En décembre 2019, 127 intellectuels juifs écrivent aux députés français pour s'opposer au projet de loi qualifiant l'antisionisme d'antisémitisme. D''autres, comme Daniel Salvatore Schiffer, Ilan Lalevi etc.. défendent le peuple palestinien. On ne peut donc résumer la question à une question d'identité.. On peut observer aussi que la plupart des intellectuels juifs qui relaient les thèses d'Israël font partie des élites du système Le discours accusateur sur l'antisémitisme, qui instrumentalise la question d'identité, et tente ainsi, en Occident notamment de déconsidérer toute opposition à Israël, de la qualifier d'antisémite, est de plus en plus en échec. Israël et ses agissements divisent la communauté juive. Le sionisme l'avait présenté comme la solution à «la question juive», elle est aujourd'hui le problème. Au sein même de la communauté juive mondiale il y a désormais un clivage de plus en plus grand entre partisans et adversaires d'Israël. Aux États Unis mêmes des milliers de jeunes et d'étudiants juifs manifestent leur solidarité avec le peuple palestinien, l'opposition à la politique israélienne des dirigeants américains est très forte aussi au sein du parti démocrate. Tout cela incite à l'optimisme sur les capacités d'empathie de l'humanité au-delà des visions étroites et réductrices de l' identité.
Dans le discours intellectuel et médiatique de soutien à l'armée d'Israël et ses bombardements sur la population palestinienne, un thème va occuper une place centrale : «on ne peut mettre en parallèle les actions d'Israël et celle de Hammas». Il va permettre de développer en même temps que masquer une idéologie suprématiste et raciste monstrueuse.
«Ce n'est pas la même chose»
Einstein, qui était un juif antisioniste, a donné au monde la théorie de la relativité. Les intellectuels qui défendent et justifient l'action de l'armée israélienne vont nous donner la théorie du relativisme. Au nom de cette théorie, il vont chaque fois dénoncer ceux qui mettent sur le même plan les actes de Hamas et ceux d'Israël, leur reprochant de minimiser «ce tournant historique, ces évènements sans précèdent que sont les évènements du 7 Octobre en Israël».
«C'est pas pareil», c'est le maitre mot de la propagande israélienne et des intellectuels qui la reprennent. Les interventions citées plus haut sont empreintes de cette vision terrible, de cette raison démente qui peut déboucher à un véritable holocauste, déchainé et impitoyable, contre le peuple palestinien.
Le 8 novembre par exemple à 18h sur LCI, Isabelle Lasser, une journaliste du journal le Figaro regarde, avec les autres présents sur le plateau, les images terribles, des enfants morts à Ghaza, celles d'un père qui découvre ses enfants morts, et que dit-elle: «il ne faut pas tomber dans le relativisme, ce n'est pas la même chose, les victimes ne sont pas les mêmes, celles tuées dans une opération terroriste et celles tuées par l'armée israélienne, une armée régulière, ne sont pas les mêmes, on ne peut pas les comparer, là il y a une organisation terroriste au départ». On assene , comme le 7 novembre comme par exemple dans l'émission du soir de LCI du 7 Novembre, ,que «les attaques de Hamas sont le passage vers autre chose», «le plus grand massacre de juifs depuis 1945, un évènement historique nouveau», «le franchissement d'une frontière».
Ce qu'on nous dit, en définitive, c'est que la mort d'un israélien est différente de celle d'un palestinien. Il s'agit d'un racisme essentialiste. N'est-ce pas le summum de la discrimination , de la violation du principe fondamental qui fonde la morale humaine, l'Humanité, les religions, celui que tous les êtres sont égaux .
Aucune compassion
Il n'y a d'évidence chez eux aucune compassion pour les victimes palestiniennes. On en parle au passage, comme une sorte d'exercice obligé, sans aucune émotion.
On affirme que Hamas tire sur la population pour l'empêcher de fuir vers le Sud. Toujours le même thème, en fait, celui de barbares, celui d'une sous humanité qui ne donne pas d'importance à la vie humaine. Bizarre, les boucheries de masse ont été régulièrement le fait de l'Occident, mais ce thème a la vie dure. De toute façon, Hamas est qualifié de toutes les horreurs: le 7 novembre par exemple sur le même plateau, , on dit qu'il a tué des centaines de militants de Hamas, et certains en les jetant du haut d'immeubles
C'est dans l' absence totale de compassion, qu'il faut rechercher la cause profonde de cette négation de l'humanité de l'Autre. Là est l'explication de ce désastre de la raison que nous contemplons depuis le début de cet article. «Ce sont des animaux» avait dit des palestiniens le ministre de la défense israélien
La construction de ce suprématisme raciste a commencé il y a longtemps, depuis l'occupation de la Palestine, en obligeant les palestiniens à chercher de quoi vivre chez les israéliens. A Ghaza, on poursuit le même but. On cherche à les faire mourir de faim , de soif, de peur, à en faire des animaux.
Une vidéo est alors montrée par l'armée israélienne. Celle-ci exulte car on y on voit des palestiniens se disputant des vivres. Mais c'est bien la seule qui a pu être filmée. La solidarité palestinienne est totale bien qu'on les affame, bien qu'on les assoiffe.
On reste admiratif et songeur devant cet héroïsme collectif, quotidien, cette fraternité, cette discipline, cette entraide des palestiniens dans pourtant des conditions extrêmes.
Dans l'argumentaire «ce n'est pas la même chose», la guerre faite par Israël est qualifiée de «différente». Sa guerre est humanitaire car:
Il avertit juste avant de bombarder. Quelle délicatesse!
Israël dépose du carburant à la porte de l'Hôpital Shifa. Comme c'est gentil!
Israël bombarde le nord pour permettre aux habitants d'aller au Sud. Quelle prévenance!
Israël coupe l'électricité mais elle illumine la ville avec de monstrueuses lucioles qui préparent les bombardements. C'est féerique!
Israël tue les habitants de Ghaza mais «peut-elle faire autrement. Ils n'ont qu'à ne pas être sous les bombes puisqu'on les a avertis».
Il y a aussi la version «Soft» de ce suprématisme, la version, disons, «humaine». Comme on craint de se faire qualifier de nazisme en niant l'égalité de l'identité humaine, on dira alors que ce qui diffère entre israéliens et palestiniens «c'est dans la façon de procéder, dans la manière de tuer», terroriste et barbare là, civilisé ici, et que «tout est là». Agoniser pendant des heures pour une petite fille sous les gravats d'un immeuble détruit, c'est quoi ? Un acte civilisé ?
Dans l'argumentaire du «ce n'est pas la même chose», on en revient au fond à l'idéologie coloniale primaire.. Quelle différence y a-t-il avec les catégories coloniales, la recherche des preuves anatomiques d'infériorité dans cranes que les anthropologues coloniaux mesuraient, comme ces cranes des résistants algériens qu'on avait décapités et rangés dans des tiroirs du musée , quand même de l'Homme, le musée du Trocadéro pendant la conquête de l'Algérie.
Israël est décidément un État colonial. Il fait renaitre les pires blessures.
par Djamel Labidi
Jeudi 23 novembre 2023
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5325387
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