Le chef du Mossad se rend à Doha pour parler de Gaza (source proche des négociations)
Une délégation israélienne dirigée par le chef du Mossad, David Barnea, est en route pour Doha pour des pourparlers sur un accord de trêve à Gaza et la libération des otages, a indiqué jeudi à l'AFP une source proche des négociations.
Le chef des services de renseignements israéliens "rencontrera le Premier ministre qatari pour des discussions visant à rapprocher les parties d'un accord à Gaza", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat en raison du caractère sensible des discussions.
Israël transfère à l'Autorité palestinienne une part des recettes douanières retenues
Israël a repris le transfert vers l'Autorité palestinienne d'une partie de l'argent qu'il perçoit pour elle en taxes douanières, partiellement gelé sur fond de guerre dans la bande de Gaza, ont rapporté des sources israéliennes et palestiniennes.
D'après des médias locaux, ce feu vert pour les mois d'avril à juin a été accordé par le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich après la légalisation annoncée la semaine dernière par Israël de cinq avant-postes de colonies en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967.
Jeudi, M. Smotrich a indiqué avoir approuvé le versement de 530 millions de shekels en faveur de l'Autorité palestinienne pour le mois de juin (environ 131 millions d'euros). Un porte-parole a déclaré à l'AFP que cela faisait suite au transfert "il y a six jours" de 435 millions de shekels (107 millions d'euros) versés pour avril et mai.
Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa avait indiqué mercredi lors d'une réunion ministérielle à Ramallah, en Cisjordanie occupée, qu'Israël avait transféré "435 millions de shekels du fonds des taxes douanières pour les mois d'avril et de mai".
Cette somme représente environ l'équivalent d'un mois de perception de taxes, selon M. Mustafa.
D'après lui, l'Autorité doit encore obtenir six milliards de shekels (1,4 milliard d'euros).
Le Premier ministre palestinien a affirmé que son gouvernement continuait à oeuvrer pour obtenir le reste des fonds retenus, notamment nécessaires pour "les salaires des employés, des fournisseurs et les prestataires de service" du gouvernement.
Selon certains économistes, ces sommes représenteraient près de 60% des revenus de l'Autorité.
Israël perçoit les taxes douanières pour le compte de l'Autorité palestinienne en vertu d'accords lui conférant le contrôle exclusif des frontières palestiniennes et de la collecte des taxes afférentes.
Ces textes, signés dans le cadre des accords d'Oslo, étaient censés s'appliquer cinq ans, jusqu'à la création d'un Etat palestinien mais l'économie palestinienne en est encore tributaire.
Après l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, Israël a cessé de reverser l'intégralité de ces recettes douanières, arguant refuser de financer le mouvement islamiste palestinien.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait alors refusé de recevoir l'argent qu'il estime arbitrairement amputé de la part attribuable aux Gazaouis.
Les employés de l'Autorité ne perçoivent plus la totalité de leurs salaires depuis des mois et l'Autorité multiplie les appels à l'aide.
En juin, M. Smotrich avait décidé de transférer quelque 35 millions de dollars (8,5 millions d'euros) des fonds gelés de l'Autorité palestinienne aux victimes israéliennes du "terrorisme", ce que Washington avait qualifié de "décision incroyablement erronée".
Israël mobilise une équipe pour négocier la libération des otages retenus à Gaza
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé jeudi de mobiliser une délégation pour négocier la libération des otages retenus à Gaza, a rapporté son bureau, au lendemain de l'annonce par le Hamas de nouvelles "idées" pour mettre fin à la guerre.
"Le Premier ministre a fait part au président (américain Joe) Biden de sa décision de dépêcher une délégation pour poursuivre les négociations en vue de la libération des otages", a indiqué son bureau dans un communiqué, sans préciser où doivent avoir lieu ces discussions.
"Il a rappelé qu'Israël était avant toute chose déterminé à mettre un terme à la guerre seulement si tous ses objectifs sont remplis", est-il précisé.
Mercredi, le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé avoir envoyé aux médiateurs de nouvelles "idées" pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, ravagée par près de neuf mois de conflit.
Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a précisé avoir évoqué ce sujet avec des responsables du Qatar et d'Egypte et eu des contacts avec la Turquie.
Israël a confirmé qu'il "évaluait" des "commentaires" du Hamas sur un accord visant à une libération des otages retenus à Gaza, et qu'il répondrait aux médiateurs.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP d'après des données officielles israéliennes.
Durant l'attaque, 251 personnes ont été enlevées, dont 116 sont toujours retenues à Gaza, parmi lesquelles 42 sont mortes, selon l'armée.
En réponse, Israël a lancé une offensive sur Gaza ayant fait jusqu'à présent 38.011 morts, essentiellement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Le 31 mai, le président américain Joe Biden avait évoqué une proposition d'accord, qu'il a présentée comme étant israélienne, impliquant un cessez-le-feu et la libération de tous les otages.
Israël légalise trois avant-postes de colonies en Cisjordanie occupée (ONG israélienne)
Israël a approuvé la légalisation de trois avant-postes de colonies et l'expansion d'autres implantations israéliennes en Cisjordanie occupée, a rapporté jeudi l'organisation israélienne anti-occupation "La paix maintenant".
Le Conseil de planification supérieur, responsable de la construction israélienne en Cisjordanie, a approuvé "hier et aujourd'hui l'expansion de colonies au coeur de la Cisjordanie et la légalisation de trois avant-postes: Mahane Gadi, Givat Hanan (Susya East) et Kedem Arava, considérés comme des 'quartiers' de colonies existantes", a indiqué "La paix maintenant" dans un communiqué.
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