Peu importe la trajectoire droitière des élections législatives françaises, car tous les chemins électoraux mènent à l'extrémisme.
Quand l'on voit des «communautés» bien enracinées dans la sphère gauloise, s'inquiéter et voir en cette direction un danger à l'équilibre de paix et de vivre ensemble, l'on s'interroge où est le danger ? Une élection n'a jamais fait changer les choses et la France n'est plus cette France, si vantée, si chantée par les droits de l'homme et la terre d'asile.
Car la bonne question à se poser, afin de dissiper ce climat délétère, est d'aller savoir qui sont ces électeurs qui ont ramené le Rassemblement National au plus haut taux? Sont-ils des français de souche, des produits spermatiques de Vercingétorix, des Celtes, des Pictes, des Ambiens, des Helvètes, des purs de sang et de territoire ou bien ce sont des magmas hybrides d'une recomposition natale et de marmots hétéroclites emmaillotés dans les langes en bleu, blanc, rouge?
Certains voient en ce jeu électoral, un duel entre le bien et le mal, une compétition entre le gentil et le méchant, alors que la bonté, le bien et la gentillesse et tout leur contraire n'habitent pas les partis de droite ou de gauche mais élisent domicile dans le centre-cœur des gens.
Un raciste français est un raciste quels que soient son idéologie, sa couleur, sa provenance, sa matrice ou ses noms et prénoms. Il n'y a plus de français en François, en Dupont ou en Paul. Il y a le Zemour, le Messiha et le Moussa. Le patronyme qui fut une pièce d'identité n'est plus de mise. La naturalisation a chamboulé l'architecture fondamentale de la carte démographique. Et voilà que le français électeur est «devenu un français d'un peu de tout» (dixit François Mitterrand).
Alors que l'élection se passe en France, l'on voit certains étrangers pris de panique et bien d'autres se languir et se soucier d'un avenir incertain. Le clan Le Pen a été tout le temps utilisé comme épouvantail afin de permettre à un autre de moindre agressivité mais de même intensité de sortir de sa faillite.
Quelle différence y aurait-il à voir un Jordan ou un autre aller à Matignon? Si Attal a interdit l'abbaya, l'autre fera la même chose pour un autre truc. Des babouches ou un peu en plus zélé, interdire sur la voie publique le « Salem a3likom» ou « Allahou akbar».
Qu'on laisse arriver cet «ogre» et on le verra, après coup rejoindre ses pénates par la force terrible d'une crise d'emploi, de chômage, de pouvoir d'achat, de stress social, d'inégalité, de déprime et de suicide, enfin du mal-vivre. Qu'on le laisse venir gérer le désarroi, renforcer la haine et désunir le peu qui reste d'une France qui s'est déchirée pour les gilets jaunes et s'est brisée par une retraite attardée.
La France reste forcément partagée entre les exigences de la laïcité et l'accès à la liberté du culte, entre le principe d'accueil et l'obsession sécuritaire. De surcroît lors d'une cohabitation complexe qui fluidifie le pouvoir entre une droite macroniste et son extrême. La suppression du droit du sol en quoi va-t-elle outre mesure sauvegarder la « pureté « de l'embryonnage français, du fait que ceux déjà français donc électeurs, verront leur progéniture acquérir de facto la nationalité par jus sanguinis ? Alors cela, qui ou que va-t-elle déranger ? Et puis un résident étranger ne verra rien venir de ces joutes qui ne lui soit positif de la part d'un camp ou d'un autre. Son amour a été bel et bien et depuis longtemps desservi.
Il n'a qu'à quitter la table ou continuer à avoir cet air pitoyable. Toutes les phobies en leurs diverses formes, de l'étranger, des religions, des cultures différentes ont gangrené cette douce France d'antan, de jadis et de naguère. Et puisque c'est une affaire hexagonale, tournons le dos et qu'elle se fasse selon les nouveaux vents européens. L'on n'en a cure.
par El Yazid Dib
Jeudi 4 juillet 2024
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