Réagissant à ces résultats, Emmanuel Macron a appelé à un « large rassemblement démocrate et républicain » au second tour.
Le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) et ses alliés arrivent largement en tête du premier tour des élections législatives anticipées en France, avec plus de 34% des voix, selon de premières estimations.
L'extrême droite distance à ce stade l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire (28,5% à 29,1%) et encore davantage le camp d'Emmanuel Macron (20,5 à 21,5%), selon ces premières estimations. Le RN obtiendrait une large majorité relative à l'Assemblée nationale voire une majorité absolue selon trois projections en sièges.
Réagissant à ces résultats, le président Emmanuel Macron a appelé à un « large rassemblement démocrate et républicain » au second tour des élections législatives en France face au RN. « La participation élevée au premier tour (...) témoigne de l'importance de ce vote pour tous nos compatriotes et de la volonté de clarifier la situation politique », a-t-il dit dans une déclaration écrite. « Face au Rassemblement national, l'heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour », a-t-il ajouté.
« Alternance politique »
S'exprimant de son côté la première à ses partisans, la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen a appelé à « lancer le redressement de la France » avec le parti de l’ « unité et la concorde nationale ». Prônant une « alternance politique », elle a demandé aux Français d’accorder une majorité absolue au RN au second tour pour que Jordan Bardella soit nommé Premier ministre, prévenant que sous la barre des 289 députés, il n’aurait pas la marge de manœuvre nécessaire pour appliquer son programme. En remerciant « chaleureusement les électeurs », elle a appelé à choisir au second tour « la coalition de la liberté, de la sécurité et de l’unité ». Dans une allusion à la polémique sur les restrictions possibles contre les binationaux, la tête de file du RN a affirmé qu’« aucun Français ne perdra de droits ». « Ce 30 juin renaît l’espérance, mobilisez vous pour que le peuple gagne », a-t-elle conclu.
Deuxième à prendre la parole, Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France Insoumise, a affirmé que ce vote a « infligé une lourde et indiscutable défaite » au président et au parti présidentiel. Celui qui était accusé d’être un repoussoir pour les électeurs du centre a fustigé Emmanuel Macron pour »avoir poussé les électeurs à choisir entre lui et le RN », estimant que la formation de l’union des gauches avec des candidatures communes dès le premier tour et le bond de la participation « ont déjoué ce piège ». Jean-Luc Mélenchon a salué l’engagement de la jeunesse et des quartiers populaires lors de ce scrutin, appelant à donner une majorité au NFP, « car il est la seule alternative », alors que de nombreuses triangulaires incluent des candidats de gauche. S’il n’a pas appelé à voter pour d’autres partis, le dirigeant de LFI a affirmé que le NFP se retirera des triangulaires où il est arrivé troisième. « En toute circonstance (...) notre consigne est simple, directe et claire, pas une voix, pas une siège de plus pour le RN », a-t-il conclu.
OLJ/AFP / le 30 juin 2024 à 21h11
https://www.lorientlejour.com/article/1418801/lextreme-droite-largement-en-tete-au-premier-tour-des-legislatives-le-camp-de-macron-en-troisieme-position.html
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