"ما الأبدية إلا ربيعًا مضيئًا،
عندما يأتي الربيع، تغمرك الزهور والضوء،
الياقوت يصبح الأرض، واللؤلؤ هو الغلاف الجوي،
الفيروز هو العشب، والماء يصبح واضحا وضوح الشمس.
فيه الورود مرتبة بشكل متناغم
في صحبة جيدة وزهور منثورة.
يقول من يستنشق ياسمين الربيع:
«ليس المسك مسكًا، ولا الكافور كافورًا في الحقيقة».
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Nejib Rekik, Acteur , Musicien ( Tunisie ), Frère et Ami....
21 Janvier 1953 - 3 Avril 2024
Que la terre te soit légère, Nejib...
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Mon cher Nejib
Mon lointain Ami,
Ce petit mot qui t'accompagnera.
Je sais combien tu gardais dans ton cœur nos deux jeunes années d'amitié,
de joies, de partages, d'insouciance aussi.
Le temps aura si vite passé mais les souvenirs restent intacts.
Ainsi de notre rencontre, de tes mots, de ton sourire.
Toutes nos pensées voyagent vers toi, les tiens, tes proches.
J'aurai tant aimé traverser la Grande Bleue, retoucher les rivages de la Terre de Tunisie
où nous avons vécu plus de 4 ans, avant de partir à Madrid, en 1968 ...
Hammamet, de 1964 à 1968 nous accueillait si souvent, les samedi et dimanche ; inoubliable !
Avec notre affection, notre amitié
Je te serre dans mes bras, mon frère Nejib !
Cristian
Je vivrai par-delà la mort,
Je chanterai à vos oreilles
Même après avoir été emporté,
Par la grande vague de la mer
Jusqu’au plus profond de l’océan.
Je m’assiérai à votre table
Bien que mon corps paraisse absent,
Je vous accompagnerai dans vos champs,
Esprit invisible.
Je m’installerai avec vous devant l’âtre,
Hôte invisible aussi.
La mort ne change que les masques
Qui recouvrent nos visages.
...
Et celui qui a lancé sa chanson au vent
La chantera aussi aux sphères mouvantes.
.
KHALIL GIBRAN
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Et ma mort sera douce.
Je tomberai comme un pétale de coquelicot
Que personne n’a cueilli.
Je m’éteindrai sans peine,
Comme les pétales des marguerites
Qui disent « elle ne m’aime pas »
Ou « un peu ».
Je fermerai les yeux facilement
Comme une cerise qui roule sur la blancheur du melon
Je m’éteindrai chaudement
Comme un oreiller rouge sur un drap blanc
Et ma mort sera douce
Tant je t’aime.
.
Y mi muerte será dulce
Me caeré como pétalo de ababol
Que nadie cogió.
Me apagaré sin pesadumbre
Como los pétalos de las margaritas
Que dicen «no me quiere»
O «me quiere».
Cerraré los ojos fácilmente
Como rueda una cereza sobre la blancura del melón
Me apagaré calidamente
Como almohada roja sobre sábana blanca
Y mi muerte será dulce
De tanto amarte
.
JALEL EL GHARBI
" Ode en rouge et blanc "/ " O d a e n b l a n c o y r o j o "
.
Un chant pour le chant pour les oiseaux de l’impossible
le vent aveugle incrusté dans le miroir le froid brûlant nos yeux
un chant pour féconder le silence
la rencontre des opposés et les blessures du manque
un chant pour la quadrature du cercle
le corps de l’aube dans la proximité du rire de dieu
pour l’air
l'éternité
la fleur
l’abeille la seconde amoureuse de l’amour
un chant dans une poignée de ciel bleu
et l’invisible berceau de la vie plus loin que le lointain
l’enfance ne vieillit jamais dans la mémoire du vivant
un chant pour la prime étoile sur la main
le cœur
et dans l'éveil le sommeil de chaque vivant
...
J’écoute l'inachevé
de l’ Eden du possible
à l’insu du temps
pour boire
l’âme du jasmin
tel un astre de nuit
proche et lointain du néant
j'écoute la pulsion de la terre
le chant du peuple mutant
émerveillé
je caresse l’ineffable
l’indicible
le dedans et le dehors
et je danse
sur la circonférence de la rose plurielle
....
Laissez-moi dans l’exil
voyager parmi les étoiles d’eau
les gémissements de l’air
laissez-moi là-bas dans le poème
au cœur de l'infini à Alep
l’espérance désespérée
la détresse couchée sur les murs
nous reviendrons ô terre
et la vie enfantera ce qu'elle recèle encore de merveille
dans chaque souffle qui anime l’humain
lave les rêves de la rose...
.
AHMED BEN DHIAB
" Lune Andalouse "
.
A l'aube cristalline d'un jour nouveau
sous les fastes de la voie lactée,
bénie par le baiser cuivré de la lune,
telle une épure,
dans sa robe de neige au parfum
d'oranger
elle chante...
Sur son visage d'aurore, ses lèvres , pétales de
bougainvillées
psalmodient le pouls de l'Andalousie ,
qui naît et meurt dans la beauté du chant....
Cœur d'ambre, cils baissés, le timbre est voilé;
le souffle se fait complainte jusqu'au firmament,
hymne sacré, mélopée originelle...
Les corps frémissent, s'élancent,
des mains et des pieds rythment les douleurs et les joies,
noces de l'ombre et de la lumière,
vertiges de la mort et de la vie...
L'appel de la guitare, éternité d'amour, attire
les transes de l'absolu, la quête spirituelle,
quand souffle l'esprit et l'innocence du monde...
La voix, couleur de flamme, est rhapsodie,
le chant, poème, amour et ruisseau de miel blond,
murmure ou fulgurance de l'orage...
C'est l'heure des étoiles, ruche de silence,
errance éternelle du cœur et de l'âme...
Dans la douceur féminine de la nuit,
oasis parfumé de la terre andalouse,
le cri sauvage du soleil s'élève
aux matins transparents du monde,
fusionne sangs et origines
à ces chants de solitude, exil ancestral...
A l'aube cristalline d'un jour nouveau,
Telle une épure,
Dans sa robe de neige au parfum
d'oranger
elle chante...
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© C. ORTOLI
http://emmila.canalblog.com/2024/04/66159b84-c641.html
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