Ce dimanche, à 16 heures, le chanteur Enrico Macias assurera un concert salle Ravel au Touquet. L’inusable artiste de 85 ans devrait chanter ses plus grands tubes. Rencontre avec celui qui aime les gens du Nord.
Enrico Macias sera en concert au Touquet ce dimanche. Photo repro «La Voix».
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Enrico Macias, depuis 60 ans vous accompagnez nos vies avec vos chansons. Après tant de voyages, tant de succès, que reste-t-il du petit Gaston que vous étiez en Algérie ?
« Je suis toujours le petit garçon de Constantine. J’ai eu une enfance extraordinaire, avec beaucoup de rires et de joie. Ma jeunesse a été beaucoup plus difficile et nous avons subi de plein fouet la violence de la guerre d’Algérie. J’ai vécu l’histoire de ce moment douloureux, ma vie comme beaucoup a connu des joies et de grandes peines. »
Deux ou trois dates de votre vie, celles dont vous voudriez qu’on se souvienne ?
« La première, 1961. C’est la date où j’ai quitté mon pays. C’était une tragédie, un moment de tristesse extrême. C’est le propos de mon premier succès : “J’ai quitté mon pays, j’ai quitté ma maison, ma vie, ma triste vie se traîne sans raison.” La seconde 1964. J’ai fait la première partie des compagnons de la chanson à l’Olympia. C’est le début d’une carrière qui ne s’est jamais interrompue depuis. La dernière, 1979. J’ai rencontré Anouar el Sadate après les accords israélo-égyptiens, la victoire de la paix sur la guerre. En octobre 1981, la violence a repris le pouvoir en assassinant ce berger de la paix. »
Une chanson dont vous êtes fier au vu de son message ?
« J’ai redécouvert un titre écrit en 1977, «La Folle espérance». C’est vraiment un titre prémonitoire : “ C’est la folle espérance, il faut faire tout ce que l’on peut, un jour dans ce désert, nous pourrons être heureux, chaque main tendue est un pas de plus vers tout ce que l’on croyait perdu. ” La musique est pour moi un autre langage. Elle est indispensable à ma vie depuis mes débuts sur scène, à 15 ans, avec mon futur beau-père. »
La scène reste-t-elle toujours importante pour vous ?
« Quand je suis sur scène, je ne suis plus fatigué. C’est mon oxygène, ma raison de vivre. Je donne beaucoup mais je reçois tellement en retour. »
Pensez-vous toujours que les gens du nord ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors ?
« Bien sûr ! Tout ce que j’ai chanté dans cette chanson reste véridique. Je m’y sens chez moi. J’y ai toujours un accueil extraordinaire. J’y suis en confiance, en totale sécurité. Je sens l’amour des gens. Je me fais un plaisir de venir au Touquet, à la rencontre d’un public que je sais fidèle. »
Quelle trace voudriez-vous laisser ?
« Avec de petites choses, on peut faire des choses extraordinaires. Je suis un ami du public, un ami de la famille. Je continue pour ceux qui s
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