Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a annoncé que 50% des logements à Ghaza ont été détruits en un mois à la suite des attaques barbares de l’armée sioniste.
Le sous-secrétaire général des Nations Unies, Abdullah Al-Dardari, et la secrétaire général de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESAO), Rula Dashti ont présenté jeudi un rapport intitulé : « La guerre de Ghaza : les répercussions », rapporte l’agence APS.
L’impact social et économique attendu sur l’Etat de Palestine. Al-Dardari a rapporté que 50% du parc immobilier de Ghaza a été détruit en seulement un mois. A son tour, Dashti a déclaré : « La destruction à Ghaza a atteint un niveau sans précédent ».
Elle a souligné que 96% des habitants de Ghaza qui ne peuvent pas accéder aux services de base souffrent d’une pauvreté multidimensionnelle. Dashti a souligné la nécessité pour la communauté internationale de s’unir pour établir une paix durable.
S’agissant du rapport, il indique que l’activité économique palestinienne a été exposée à un choc sévère en raison du siège complet de Ghaza, de la destruction des capitaux, des déplacements forcés et des restrictions imposées à la circulation des personnes et des biens en Cisjordanie.
Il est indiqué en outre qu’environ 390 000 opportunités d’emploi ont été perdues depuis le début de la guerre. Selon le document, les pertes de PIB pourraient se situer entre 4 et 12% en 2023, et entre 4 et 9% en 2024, par rapport aux estimations d’avant-guerre, en fonction de la durée de la guerre.
Le rapport prévoit que le taux de pauvreté augmentera fortement, entre 20 et 45%t, selon la durée de la guerre. Il explique également que les répercussions économiques de la guerre auront des effets directs et indirects sur la situation humanitaire.
Il est souligné dans le même document que la reprise économique à Ghaza ne sera pas réalisée immédiatement après la mise en œuvre du cessez-le-feu, étant donné l’ampleur des destructions et la faible capacité d’accès aux ressources en raison du blocus, y compris les matériaux et équipements.
Depuis 35 jours, l’armée sioniste mène une agression contre Ghaza faisant 10.966 martyrs et environ 28 500 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.
18 hôpitaux sont hors service depuis le 7 octobre
Ce dernier a annoncé ce vendredi que 18 hôpitaux de la bande de Ghaza étaient hors service depuis le début de l’agression sioniste, le 7 octobre. La ministre palestinienne de la Santé, Mai Al-Kaila, a déclaré dans le communiqué que l’entité sioniste « tourne le dos à la communauté internationale et poursuit ses crimes contre les hôpitaux, les centres de santé et les lieux d’hébergement dans la bande de Ghaza ».
L’occupation commet « un crime complexe contre les hôpitaux et le personnel médical », a ajouté Al-Kaila. Cette dernière a noté que l’entité sioniste a commencé par « empêcher l’entrée de carburant et de consommables médicaux dans ces établissements de santé, et aujourd’hui elle conclut en ciblant directement les hôpitaux avec des bombardements ».
La responsable palestinienne a affirmé que (l’entité sioniste) « a pris pour cible, vendredi à l’aube, un certain nombre d’hôpitaux dans la bande de Ghaza, au moment où nous avertissions d’une catastrophe majeure résultant de ces crimes ». La ministre a relevé dans ce sens que « 18 hôpitaux sont hors service depuis le début de l’agression contre la bande, le 7 octobre dernier ».
Un certain nombre de Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés, notamment des enfants et des femmes, vendredi, à la suite d’un bombardement de l’armée sioniste qui a visé le bâtiment des cliniques externes de l’hôpital Al-Shifa, selon l’agence de presse palestinienne (WAFA).
4 600 femmes enceintes ont besoin de soins médicaux
Près de 4 600 femmes enceintes déplacées et 380 nouveau-nés vivant dans les installations de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans la bande de Ghaza ont besoin de soins médicaux, a indiqué jeudi l’agence de l’ONU.
« Nous œuvrons à prodiguer des soins postnatals, mais les conditions dans les abris ne sont pas adaptées aux nouveau-nés », a souligné l’Office sur la plateforme « X ».
L’UNRWA a indiqué qu' »environ 4 600 femmes enceintes déplacées et 380 nouveau-nés vivent dans nos installations et ont besoin de soins médicaux ».
Dans un autre message distinct diffusé sur X, l’UNRWA a évoqué des rapports du Fonds des Nations Unies pour la population qui font état de la présence de 50 000 femmes enceintes dans la bande de Ghaza et de plus de 180 naissances par jour.
L’OMS met en garde contre la propagation de maladies infectieuses
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme face à la propagation rapide des maladies infectieuses à Ghaza avec la perturbation des établissements de santé, des réseaux d’eau et d’assainissement, à la suite de l’agression sioniste.
Dans un communiqué de presse, l’organisation indique, jeudi, que « les pénuries de carburant ont entraîné la fermeture des usines de dessalement, obligeant les gens à boire de l’eau contaminée et augmentant le risque de propagation d’infections bactériennes. La pénurie de carburant a également perturbé toute collecte de déchets solides, créant un environnement propice à la propagation rapide et généralisée d’insectes et de rongeurs pouvant transmettre des maladies ».
L’organisation a souligné en outre que « le risque est double pour les populations déplacées en particulier, car un grand nombre d’entre elles vivent dans des abris surpeuplés, dépourvus d’installations d’hygiène personnelle et d’eau potable en quantité suffisante ».
L’organisation a également averti que les dégâts causés aux réseaux d’eau et d’assainissement et la diminution des produits de nettoyage ont rendu impossible le respect des mesures de base de prévention et de contrôle des infections au sein des établissements de santé, y compris parmi les agents de santé. A cela s’ajoutent les risques résultant de l’interruption du travail de vaccination de routine, de la pénurie de médicaments nécessaires au traitement des maladies transmissibles.
99 employés de l’UNRWA tués depuis le 7 octobre
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré jeudi que 99 de ses employés ont été tués dans la bande de Ghaza depuis le début de l’agression sioniste, le 7 octobre.
« Le mois dernier a été douloureux pour l’UNRWA », a déclaré le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, lors de la Conférence humanitaire internationale sur Ghaza.
Il a déclaré : « 99 de mes collègues, hommes et femmes, ont été tués à Ghaza. C’est de loin le plus grand nombre de travailleurs humanitaires des Nations Unies tués dans un conflit en si peu de temps ».
Lazzarini a ajouté que pousser un million de personnes à quitter leurs foyers et les concentrer dans des zones dépourvues d’infrastructures adéquates constitue un « déplacement forcé » et que restreindre sévèrement la nourriture, l’eau et les médicaments est une « punition collective ».
Concernant sa visite à Ghaza la semaine dernière, il a déclaré : « Pour la première fois depuis le début de la guerre, j’ai visité une école de l’UNRWA qui abrite des milliers de personnes, et c’était une situation triste et déchirante ».
Lazzarini a déclaré que « plus de 700 000 personnes déplacées vivent dans des conditions humiliantes similaires dans 150 écoles et bâtiments de l’UNRWA à travers la bande de Ghaza. Nos abris sont surpeuplés, avec peu de nourriture, d’eau et d’intimité ». « Les conditions sanitaires épouvantables représentent une menace imminente pour la santé publique », a-t-il prévenu.
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