La plaque de la rue Bernard-Besnier à Noyant-la-Gravoyère. | OUEST-FRANCE
Depuis le 12 septembre 1971, deux voies du lotissement du Coudre portent le nom de combattants de la Guerre d’Algérie : la rue Bernard-Besnier et le boulevard du lieutenant Gérard-Ledroit, à Noyant-la-Gravoyère, commune déléguée de Segré-en-Anjou Bleu (Maine-et-Loire).
Bernard Henri Louis Constant naît le 23 juillet 1934 au Bois 1, à Noyant-la-Gravoyère. Après la période scolaire, il travaille comme apprenti maçon chez monsieur Fourier, à Combrée, en 1948. Il sera ensuite manœuvre au Bois II pour les mines de fer de Segré. Puis il est enrôlé pour partir en Algérie où Il décède le 8 juillet 1957 à Oran.
Son père, Murice Besnier, naît le 11 janvier 1906 à Sainte-Gemmes-d’Andigné. Il est mineur au Bois II. Il décède le 27 août 1943 pendant la Seconde Guerre mondiale.
Tué « deux semaines avant son 23e anniversaire »
La mère de Bernard, Maria Moquet, donne naissance à quatre enfants : Maurice (1935) Bernard (1934) Ginette (1939) et un troisième fils, Claude (1941). Elle se remarie en 1946 avec Frédéric Motay, avec lequel elle a un fils prénommé Alain.
Agnès, une belle-fille du frère aîné de Bernard, témoigne : « Mon beau-père Maurice est l’un des plus anciens mineurs de fer, actuellement en vie, il a 91 ans. Son surnom de mineur est Bamboula. La Guerre d’Algérie démarre en 1954. Maurice (mon beau-père) étant soutien de famille, c’est son frère Bernard qui est parti au front en Algérie à sa place. Il a été tué à Oran le 8 juillet 1957, deux semaines avant son 23e anniversaire. »
Décorations et honneur
Bernard Besniera a été décoré de la Médaille militaire ainsi que de la Croix de la valeur militaire avec palme. (1)
Il est mentionné dans la Base des morts pour la France de la Guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de la Tunisie : Bernard Henri Besnier mort pour la France le 8 juillet 1957, à l’âge de 22 ans, 11 mois et 6 jours. (2)
Sous le mandat de Serge Gohier, la mairie de Noyant-la-Gravoyère décide, le 12 novembre 1971, dans un conseil municipal quelque peu animé, d’honorer deux enfants du pays morts dans la fleur de l’âge pendant la Guerre d’Algérie : Bernard Besnier et Gérard Ledroit.
Le vote s’est terminé par 9 voix contre 7 pour baptiser les deux rues du nom des jeunes soldats.
(1) Source : Informations militaires et Résistance.
(2) Source : Service historique de la Défense. Caen.
Ouest-FrancePublié le
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