Photographe durant son service en Algérie, Marc Garanger est mort le 28 avril à l’âge de 85 ans.
À l’âge de 25 ans, Marc Garanger, jeune photographe, est mobilisé en Algérie.
« J’avais 20 ans en 1959 et comme je refusais de faire cette guerre, j’ai demandé un sursis de 5 ans en pensant qu’elle serait finie, explique-t-il. Mais j’ai été mobilisé en 1959. Je suis parti contre mon gré avec mon Leïca en poche, déterminé à témoigner contre cette guerre avec laquelle je n’étais pas d’accord. »
Durant les 28 mois de son service, il réalise quelque 20 000 photos, dont 2 000 portraits, de femmes principalement, pour des papiers d’identité à la demande de l’armée française
« Le commandant me demandait des photos d’identité, je livrais des photos d’identité. Ensuite, je faisais les images que je voulais et je gardais les négatifs pour moi ».
Marc Garanger avait réalisé de nombreux reportages dans le monde entier : Sibérie, Japon, Louisiane, États-Unis. Mais ceux qui l’avaient marqué concernaient essentiellement son expérience algérienne.
Il a contribué à de nombreuses publications, parmi lesquelles, notamment :
Femmes algériennes 1960, éditions Contrejour, 1982
Femmes des Hauts-Plateaux, Algérie 1960, La Boîte à documents, 1990
Retour en Algérie, Atlantica 2007
http://www.4acg.org/Appele-en-Algerie-en-1959-le-photographe-des-Femmes-algeriennes-Marc-Garanger
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