Il s’agit là d’un avant-goût de la guerre de troisième génération que tentent de mener contre l’Algérie, ses ennemis. Néanmoins, le pays est prêt à faire face à cette menace. Malgré leur «virulence», ils se contentent du «défacement».
Après ses revers répétés sur le plan diplomatique et militaire, le Makhzen joue la carte de la guerre électronique! Le Maroc et son allié sioniste ont lancé ces derniers jours une série de cyberattaques contre l'Algérie.
La plus récente a eu lieu, dimanche dernier. Elle a ciblé le site internet de l'Agence Algérie Presse Service (APS). «Le site électronique de l'Agence «Algérie Presse Service» (APS) dans ses versions multilingues fait l'objet, depuis dimanche, d'une série de cyberattaques «sévères» en vue de son piratage, d'où son blocage momentané à titre préventif», indique l'agence de presse officielle dans un communiqué. «Ces attaques «sévères» ont été localisées et proviennent du Maroc, de l'entité sioniste occupante et de certaines régions d'Europe», précise la même source.
Depuis plusieurs mois, divers sites internet algériens subissent quotidiennement des attaques informatiques venant des régions géographiques sus-mentionnées par l'APS.
Néanmoins, depuis le début du mois de février ces attaques ont redoublé de virulence. Comme nous le confirme, Karim Aït Taleb, expert en informatique. «Une grande campagne de cyberattaques est menée depuis une quinzaine de jours. Avant l'APS, plusieurs autres sites ont subi ces attaques à l'instar de celui de la Société nationale de transport ferroviaire (Sntf)», ajoute cet informaticien qui s'est occupé de la construction de plusieurs portails web d'institutions étatiques. «Nous avons aussi remarqué des campagnes de phishing qui ciblent les messageries des particuliers afin d'utiliser ces mails ou réseaux sociaux dans une propagande contre le pays», assure t-il. Le timing de cette guerre n'est pas anodin. Il intervient au moment où l'Algérie a pris des décisions courageuses et cruciales envers les causes nationales, régionales et internationales. D'ailleurs, l'attaque de l'APS a eu lieu le jour de la Conférence de la Ligue arabe de soutien à El Qods.
Un rendez-vous présidé par l'Algérie où le président Tebboune a affirmé haut et fort que «nous sommes la Palestine». Elle arrive aussi dans un contexte de camouflet pour le voisin de l'Ouest avec divers scandales et une perte d'influence flagrante de son influence, notamment au continent africain, au profit de l'Algérie. «On a vécu le même scénario à la veille du Sommet arabe d'Alger qui s'est tenu le 1er novembre dernier», fait savoir Karim. Il souligne, néanmoins, que si ces attaques sont «virulentes» elles demeurent toutefois «mineures». «Ce ne sont pas des attaques où les pirates ont réussi à accaparer des données sensibles. Il s'agit simplement de défacement. C'est-à-dire qu' ils exploitent la faille d'un système d'exploitation d'un serveur web de manière à modifier la présentation d'un site internet», assure t-il.
Pour Karim Aït Taleb ce genre de piratages n'est pas une fatalité, tous les grands sites du monde peuvent en subir. «L'essentiel est qu'ils ne parviennent pas à prendre des bases de données sensibles», rétorque-t-il. Ce n'est pas un défaut d'avoir essayé. L'APS indique, d'ailleurs, que ces pirates ont voulu s'attaquer à la base de données de l'agence. Probablement, pour diffuser des fake news via ce canal officiel, à même de déstabiliser le pays. Mais d'après cet expert, l'Algérie est prête à faire face à cela. «Des mesures ont été prises. Nos experts en cybersécurité ont mis en place des protocoles qui font que nos données sont bien protégées», atteste t-il. «Une politique de sécurité rigoureuse a été mise en place, en plus de la formation des employés à la cybersécurité et l'investissement dans des technologies de protection avancées», souligne cet expert bien au fait du domaine. Pour le moment, nous sommes donc face à une propagande ou des coups de «Com'». Toutefois, Karim tient à mettre en garde les Algériens sur le fait que ces campagnes ne sont qu'un avant-goût de la guerre de troisième génération que nos ennemis tentent de mener contre notre pays. Il s'agit d'une forme de conflit qui utilise des technologies avancées pour cibler des adversaires sans avoir recours à des armes conventionnelles. Au lieu de cela, les cyberattaques sont utilisées pour manipuler les systèmes informatiques et les réseaux de l'Algérie, avec pour but de semer la confusion, de voler des informations sensibles et de causer des perturbations majeures. Les auteurs de ces attaques sont basés à l'étranger, ce qui rend plus difficile la tâche de les localiser et de les poursuivre. La guerre de troisième génération est donc une menace réelle pour la sécurité de l'État et des citoyens. L'Algérie s'est bien préparée pour cette nouvelle guerre, au grand désespoir du Makhzen...
Walid AÏT SAÏD
14-02-2023
https://www.lexpressiondz.com/nationale/une-pratique-des-etats-voyous-366057
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