Soixante ans après les accords d’Evian du 18 mars 1962 et la fin de la guerre d’Algérie, Ouest-France publie un hors-série exceptionnel, France et Algérie : comprendre l’histoire, apaiser les mémoires. L’occasion de revenir sur l’histoire commune des deux pays. Aujourd’hui, focus sur Jacques Pâris de Bollardière. Le gradé avait quitté l’armée, pour protester contre l’usage de la torture.
Portrait non daté du général Jacques Pâris de Bollardière. Il arrive en Algérie en 1956 avec en charge le secteur de la Mitidja, mais il demande à être relevé de son commandement quelques mois plus tard et dénonce publiquement la pratique de la torture par l’armée. | AFP
Le 1er octobre 1961, Jacques Pâris de Bollardière quittait l’armée pour protester contre l’usage de la torture en Algérie. Il fut ensuite un infatigable militant de la non-violence.
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« La non-violence n’est pas une idéologie ou une attitude prophétique. C’est une réaction de vie. » Ce 5 mai 1984, la voix grave du général Jacques Pâris de Bollardière résonne dans l’amphithéâtre Renan de l’université de Haute-Bretagne à Rennes. Malgré un cancer qui commence à le ronger, « Bollo », comme on le surnomme, n’a pas hésité à répondre à l’invitation de la section locale du Mouvement pour une alternative non violente.
Plus qu’un débat, il s’agit d’une discussion à bâtons rompus. Sans la moindre note, il répond aux questions des quelque 600 étudiants présents. « En ce début des années 80, le général Bollardière n’est pas n’importe qui, rappelle Patrick Loizeau, l’un des organisateurs de la rencontre. C’est celui qui s’est opposé à la torture...
Ouest-France Publié le
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