Les participants au Forum de la mémoire, réunis samedi à l’occasion de la Journée nationale de la diplomatie, ont été unanimes à souligner que la cause algérienne bénéficiait d’un large soutien de la part de la diplomatie arabe, parallèlement au déclenchement de la Glorieuse Guerre de Libération et à la participation de la dirigeants du Front de libération nationale (FLN) à la conférence de Bandung en 1955.
Le chercheur Rachid Ould Boussiafa a indiqué dans une communication, lors de sa participation au Forum organisé par l’association « Mechaâl Echahid » et le journal « El Moudjahid » et qui abordait le thème « La contribution de la diplomatie arabe à la Révolution algérienne, de la conférence de Bandung d’avril 1955 à l’adhésion de l’Algérie à l’ONU le 8 octobre 1962 », que la cause algérienne était quasiment absente des archives de la Ligue arabe. et que peu d’intérêt a été manifesté avant le déclenchement de la Guerre de libération nationale, surtout entre 1945 et 1954.
Pour M. Ould Boussiafa, la situation a changé au sein de la Ligue arabe avec le déclenchement de la Révolution, et cela est dû, il a expliqué, « le grand intérêt manifesté par les dirigeants de la Révolution pour l’action diplomatique, en ce sens que deux batailles ont eu lieu, l’une avec des armes à l’intérieur de l’Algérie et une autre tout aussi importante, à savoir la bataille politique dans les enceintes internationales, comme en témoigne la très première sortie avec succès des dirigeants de la Révolution à la Conférence de Bandung, considérée comme le premier jalon de la construction du Mouvement des non-alignés ».
La cause algérienne a été abordée lors de la conférence de Bandung qui a revendiqué dans son communiqué final le droit des peuples, dont le peuple algérien à l’autodétermination, a noté le chercheur qui ajoute que « c’était le premier pas dans l’internationalisation de la cause algérienne ». avant la -10e session de l’Assemblée générale (AG) des Nations Unies, en septembre 1955″.
Il a évoqué la demande de 14 pays du groupe afro-asiatique, dont des pays arabes, d’inscrire la question algérienne à l’ordre du jour, soulignant que ce n’était pas facile car la demande a été rejetée par la France et ses alliés. « La détermination du Groupe a forcé un vote. C’était la première victoire dans les enceintes internationales : 28 pays ont voté pour l’Algérie, contre 27 pour la France », a-t-il rappelé.
Cette victoire est le fruit du soutien de plusieurs pays arabes, a-t-il dit, citant le grand rôle de l’Arabie saoudite, qui plaide la cause de l’Algérie devant l’ONU depuis des années, ainsi que le soutien de l’Egypte à l’Algérie aujourd’hui. un et la Syrie, le Koweït, le Yémen, la Palestine, le Liban et d’autres.
De son côté, l’historien Ammar Rekhila a affirmé que le rôle du monde arabe était important pour la Révolution algérienne à travers son « soutien matériel, logistique ou diplomatique », rappelant que la première notification à l’ONU de ce qui se passait en Algérie venait de représentant de l’Arabie saoudite auprès de la Ligue arabe dans une lettre à l’Assemblée générale des Nations Unies.
La Conférence de Bandung en Indonésie a ensuite été organisée avec la participation de 28 pays et 600 délégués. Hocine Ait Ahmed et M’hamed Yazid ont réussi à s’affirmer en tant que représentants du Front de libération nationale (FLN), a rappelé M. Rekhila.
Il a rappelé que la Conférence avait rendu publique une motion demandant à l’Assemblée générale des Nations Unies d’inscrire la cause algérienne à l’ordre du jour de la 10e session.
Concernant le soutien diplomatique arabe à la Révolution algérienne, l’historien a affirmé qu’il s’agissait d’un « soutien légitime, les frères arabes adoptant la cause algérienne », ajoutant que « le déclenchement de la Révolution algérienne a servi la Ligue arabe qui est restée de 1945 à 1954 sans influence sur décision internationale ».
« En adoptant la cause algérienne, la Ligue arabe a fait appel à l’ONU, qui a renforcé les liens de solidarité entre ses membres qui ont rejoint la cause algérienne dans son ensemble, et donc la voix arabe était désormais présente aux différentes sessions. de l’Assemblée générale de l’ONU », a-t-il poursuivi.
M. Rekhila a rappelé que le sommet arabe, prévu à Alger, vient à point nommé, et le choix de la date du 1er novembre « sera de nature à motiver la nation arabe à aller de l’avant ».
De son côté, l’ambassadeur du Yémen à Alger, Mohammed Ali El Yazidi Alaoui, a salué les relations algéro-yéménites, marquées par les valeurs de « fraternité, d’entente et de coordination dans divers domaines ».
« Si la diplomatie algérienne a bénéficié d’un fort soutien arabe, c’est parce qu’elle était liée à la Révolution algérienne, à sa lutte et aux sacrifices de son peuple, d’autant plus que la plupart des pays arabes croupissaient sous la domination coloniale dans les années 1950.
Le forum était ponctué d’un hommage au moudjahid et diplomate, Salah Belkobbi.
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