Tout en saluant «la contribution exceptionnelle de l'Algérie à la diplomatie mondiale multilatérale au service des objectifs de paix et de stabilité et pour le règlement des conflits par des voies pacifiques (...)», Antonio Guterres a confirmé, lundi, sa présence au Sommet arabe d'Alger, prévu les 1 et 2 novembre prochain.
Le SG de l'ONU s'adressait à Ramtane Lamamra qui lui a remis une lettre d'invitation au Sommet arabe d'Alger pour en être un invité d'honneur à l'instar du président sénégalais, Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l'Union africaine (UA) et azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, de président en exercice du Mouvement des Non-alignés.
Comme les présidents des deux organisations, Guterres a confirmé sa présence à «une étape déterminante dans l'action arabe commune, afin d'assurer une contribution effective du monde arabe à relever les défis actuels sur les scènes régionale et internationale», a assuré le MAECNE. Les deux diplomates ont discuté à New York des «(...) efforts consentis par l'Algérie pour promouvoir la paix et la stabilité en Libye, au Mali et dans la région sahélo-saharienne, outre ses efforts visant à consolider l'unité nationale palestinienne et à reprendre le processus de paix au Moyen-Orient à travers la relance de l'initiative arabe de paix». Ils ont en outre, débattu «des perspectives de parachèvement du processus de décolonisation du Sahara Occidental, sous la conduite du représentant personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, pour amener les parties au conflit, le Maroc et la République sahraouie, à poursuivre les négociations directes en vue de parvenir à une solution durable, équitable, et acceptable pour les deux parties, qui garantit le droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance».
Le ministre a mis en avant «la détermination de l'Algérie à intensifier ses efforts (...) pour encourager les facteurs d'intégration économique et de développement intégré, et d'atteindre les objectifs de développement durable et de renforcer les piliers de la paix et de la sécurité dans la région». De ces questions, beaucoup sont, en principe, inscrites à l'ordre du jour du Sommet arabe d'Alger.
En premier, la question palestinienne pour laquelle «l'Algérie poursuit ses efforts visant à renforcer l'unité nationale entre les frères palestiniens à la lumière de l'initiative de réconciliation lancée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune» et dont «la résolution demeure la clef de voûte pour le rétablissement de la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient, en consacrant le droit du peuple palestinien frère à établir son Etat indépendant dans le cadre des frontières du 4 juin 1967, avec Al-Quds comme capitale».
Le Roi du Maroc invité au Sommet d'Alger
Le conflit sahraoui au sujet duquel l'Algérie appelle les Nations Unies à «redoubler les efforts afin de permettre aux deux parties au conflit, le Maroc et la République sahraouie, de reprendre le processus des négociations directes (...)». Le dossier libyen et l'«inévitable de s'attaquer en priorité au cœur de la crise en mettant fin à l'ingérence étrangère sous ses diverses formes dans les affaires de ce pays (...), pour avancer vers la réalisation des objectifs de la réconciliation nationale et l'organisation d'élections libres et régulières (...)». Le Mali pour lequel en tant que chef de file de la médiation internationale et présidente du Comité de suivi de la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation nationale issu du processus d'Alger», l'Algérie appelle la communauté internationale «à soutenir les parties maliennes dans le but d'accélérer le rythme de concrétisation de leurs engagements en vertu de l'accord...», en plus «des situations «de fragilité au Sahel». Alger discutera certainement des crises, au Yémen, en Syrie et en Irak.
L'on rappelle que le président de la République a envoyé dès le 5 septembre dernier, des émissaires pour remettre ses lettres d'invitation aux chefs d'Etats et souverains arabes pour assister au Sommet d'Alger.
Parmi eux, le président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi, l'Emir de l'Etat du Koweït, Cheikh Nawaf Al-Ahmad Al- Jaber Al-Sabah, l'Emir de l'Etat du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, le président de l'Etat des Emirats arabes unis, cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, le Sultan d'Oman, Haitham ben Tarek, le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani, le Roi de Bahreïn, Hamed Ben Issa Al Khalifa, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Yunus al-Menfi, le Roi de Jordanie Abdallah, le président tunisien, Kaïs Saïed, Libanais, Michel Aoun, du Conseil soudanais de souveraineté transitoire, le général Abdel Fattah al-Burhan du Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, irakien, Barham Salih et enfin le Roi d'Arabie Saoudite, Salmane Ben Abdelaziz Al-Saoud.
Tous les dirigeants des Etats membres de la Ligue arabe ont confirmé leur participation au 31ème Sommet tout en affirmant «leur volonté de concourir à sa réussite».
Hier, mardi, le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi a remis aux mains du ministre marocain des Affaires étrangères, Nacer Bourita à Rabat, une lettre d'invitation au Sommet d'Alger, du Président Tebboune au Roi du Maroc, Mohamed VI.
par Ghania Oukazi
Mercredi 28 septembre 2022
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