La vie et la triste fin de Marcel Mouloudji
La vie et la triste fin de Marcel Mouloudji Marcel Mouloudji, né le 16 septembre 1922 dans le 4e arrondissement de Paris est un chanteur, auteur-compositeur-interprète, peintre et acteur français. Ses chansons, tour à tour engagées et sentimentales, évoquent l'amour, la guerre, la nostalgie entre tristesse et solitude. Marcel Mouloudji naît en 1922 à Paris, d'un père maçon et d'une mère aide-ménagère. Son père, Saïd Mouloudji est né en 1896 en Algérie française dans le village kabyle de Leflaye, et sa mère, Eugénie Roux est une Bretonne née à Paris en 1901. La famille connaît de graves problèmes : alors que Marcel n'a que dix ans, sa mère est internée pour désordre mental et son père, analphabète, logé dans une chambre de bonne, a du mal à élever ses deux fils dont l'aîné, André, est gravement malade et le second, un doux rêveur qui trouve à se loger au hasard des rencontres. En 1935, il fait la connaissance de Sylvain Itkine, metteur en scène membre du Groupe Octobre, organisation affiliée à la Fédération des théâtres ouvriers de France. Marcel Maillot, directeur d'une colonie de vacances du Syndicat du livre, le pousse à chanter avec son frère. Il est bientôt remarqué par Jean-Louis Barrault, qui cherche un enfant pour un spectacle. Durant cette période, Marcel est ainsi hébergé par Jean-Louis Barrault, qui l'introduit dans le milieu artistique de Paris. Il y participe à la vie artistique associée au Front populaire en 1936. En 1936, il figure dans le film La Guerre des gosses de Jacques Daroy. En 1937, pour le film Claudine à l'école de Serge de Poligny, le scénariste Jacques Constant, autour de Blanchette Brunoy, crée le personnage du « petit Moulou »... bientôt Mouloudji. En 1938, Marcel interprète l'un des trois jeunes héros des Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque. En 1939, Marcel joue le rôle de Louis dans le film de Christian-Jaque L'Enfer des anges, film sélectionné au Festival de Cannes 1939 qui n'eut pas lieu, et sorti en février 1941. Après la guerre, il est une figure de la vie artistique de Saint-Germain-des-Prés. « C'est un de ces garçons qu'on regrette de ne pas voir plus souvent ; mais il fait tout ce qu'il fait avec un talent indiscutable et c'est pourquoi on hésite à le déranger : il travaille pour nous » écrit de lui Boris Vian dans le Manuel de St-Germain-des-Prés en 1950. Il participe au film Boule de Suif de Christian-Jaque en 1945 et tient le rôle d'un demi-fou dans le film Les Eaux troubles de Henri Calef en 1949.
https://www.youtube.com/watch?v=tCz2lpuf9TM
En ce jour du 14 juillet :
Mouloudji - Un jour je m'en irai
Tu es parti Mouloud et depuis je ne t'ai pas oublié.
Je t'écoute encore chanter...
Aux îles sous le vent, au pays des enfants
Ah oui, je m'en irai, m'en irai pour la vie
Pour les jours et les soirs, les matins et les nuits
Notre-Dame, les quais, ma jeunesse et la tienne
Je n'irai plus jamais acheter de château
En Espagne ou ailleurs, ni faire le zigoto
Au long des noirs canaux de Paris enfiévrée
Ni ne finirai plus à minuit Place Blanche
Ah, je voudrais goûter à mes anciens dimanches
Pour larguer mon passé, toutes mes sottises
Je quitterai les fleurs du jardin de ton corps
Et ta bouche anonyme et ton cœur qui m'endort
Au long des rêveries, au long des océans
Et peut-être au fin fond d'une mer verticale
Entre cieux et nuages et, va, viendra le calme
Aux îles sous le vent, au pays des enfants
Ah oui, je m'en irai, m'en irai pour la vie
Pour les jours et les soirs, les matins et les nuits
Aux îles sous le vent au loin, loin, oui, mais quand?
Ah oui, je m'enfuirai, m'enfuirai pour la vie
Pour les jours, pour les nuits, pour la mort sans souci
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