Mohand Saïd Officier de l'armée de libération nationale (ALN); De son vrai nom CHAHID HAMMADI Mohand Saïd dit Mohand Saïd Ath Messaoud né en 1917 à Ibouyousfene Cne et Daïra de Bouzeguene (Tizi-Ouzou). Fils de Mohand et de HAMMAM Fatima. Père de 5 enfants (3 filles et 2 garçons) dont une Baya exerce comme médecin à Alger. Son fils Nacer a péri dans un accident de la circulation le 19/12/1991 Allah yrahmou. Quant à son fils Malek à l'âge de 4 ans, arraché brusquement des épaules de sa mère par les militaires Français et jeté par terre comme une marchandise, il est décédé 3 jours après. L'épouse du valeureux chahid la nommée ABOUAHI Titem une brave dame, modeste, digne et très courageuse décédée le 05/05/2014 Allah yerhemha. Cette dame a subit les pires atrocités dans les geôles de l'armée coloniale. Malgré les tortures qu'elle a subit et l'exécution de son neveu devant elle, elle n'a jamais "balancé" quoi que ce soit à l'armée Française ! Hammadi Mohand Saïd, mobilisé durant la seconde guerre mondiale, où, il participa à la célèbre bataille de MONTE CASSINO (ITALIE) aux cotés d'autres grandes figures historiques entre autres Mohamed BOUDIAF, Krim BELKACEM, Larbi BENM'HIDI, Ali MELLAH...Etc. A la fin de la seconde guerre mondiale, il est nommé au grade de sergent chef. Hammadi Mohand Saïd fait la connaissance de Krim BELKACEM et d'autres qui formeront plus tard,le noyau dur de la révolution Il fut présent aux cotés d'Aït AHMED, lors du rassemblement populaire qui a eu lieu en 1949 au Souk N'TSLATHA (Ait Ikhlef ). Après sa démobilisation, il milite au sein du PPA/MTLD. En 1953, il fut arrêté par la gendarmerie, transportant dans son camion des armes dont son cousin Rabah fut emprisonné. Le premier novembre 1954,comme cité dans le livre (Un rebelle dans la ville (AZAZGA) écrit par M. Chekini officier de l'ALN. Hammadi Mohand Saïd a participé avec le groupe composé de Si Abdellah, Omar Belma, Mohand said ou Yikhen, Moh Arezki, Amirouche Amedjtouh, Si Mohand ou Idir, Said Ouchalam...Etc.) qui ont saboté le dépot de liège d'Azazga et mitraillé le siège de l'administrateur BATESTINI. Juste après cet événement, en contacte directe avec Krim Belkacem et Mohammedi Said dit Si Nacer, qui le désignent responsable des actions poitico-militaires dans le secteur IDJEUR - AKFADOU. La première cellule qu'il installa fut dans son village Ibouyousfene en 1955 et puis dans les villages voisins avec la collaboration du chahid FERRAT RAMDANE d'autres cellules ont été installées dans plusieurs villages environnant. Son éducation et son engagement politico-militaire constituèrent un exemple auprès de la population qu'il exhortait à rejoindre les rangs de l'ALN. C'est en juin 1955 que les premiers groupes qu'il a recruté, ont rejoint le maquis à la foret d'Akfadou. Alors que lui était resté dans la région avec le valeureux chahid HETTAK BACHIR pour les pourvois en logistique, organiser la population en cellules politico-militaires, vaincre le doute dans les esprits de beaucoup d'habitants et mener des actions de sensibilisation des paysans. Durant cette période de clandestinité, sa maison a servi de lieu de rencontres et réunions notamment avec les précurseurs de la révolution Amar Ath cheik, M'henni Izemraken, Si Abdellah, Mohand et AAmi moh Ath Djenad...Etc. Ces derniers avaient rassemblé les hommes du village au lieu dit (THALA) durant l'été 1955 pour leur parler du FLN/ ALN. En septembre 1955, il prend le maquis avec ses plus proches collaborateurs sous son commandement, une soixantaine (60) de moudjahidines à travers le secteur IDJEUR - AKFADOU. En novembre 1955, après avoir rencontré ALI Mellah chez lui, il réunit les hommes du village au lieu dit (Iguer badda ) rejoint par le notable AKLI Mokrane dit Mohand Oulhadj, futur chef de la Wilaya 3 historique. La première action militaire a été le sabotage du pont Ikherdachene. Une première embuscade tendue par son groupe aux troupes Françaises entre Moknéa et Ighil boukiassa (Cne Idjeur) Avec son groupe de moudjahidine en majorité de son village Ibouyousfene, événement matérialisé par une photo d'archives, ils ont assisté au regroupement des chefs de la région à Akfadou en avril 1956 entre autres les deux colonels Amirouche et Mohand Oulhadj, Si Abdellah, Ferrat Ramdane M'hana Izemraken, Rachedi Amar...Etc Le chahid Hammadi Mohand Saïd a participé activement à la sécurisation du congrès de la soummam ou un grade lui a été attribué. L'armée Française s'acharne sur sa famille, dont ses frères lounes et Omar. Le tout ponctué d'encerclements de leurs habitations jour et nuit, ce qui poussa la famille à trouver refuge dans les villages voisins. Plusieurs embuscades ont été tendues dont la plus importante est celle préparée minutieusement avec exercice de simulation sur le chemin menant vers Azazga, entre ( Blaaziz et Loudha ) en octobre 1956 avec son groupe, Le bilan fait état de plusieurs militaires français abattus et un nombre important de blessés Du coté de l'ALN, on déplore la mort de deux moudjahids Hettak M’henni et Boussoualem Mohamed Tahar du village Iguedjdal cne d'Aït chafaa. (Azzefoune ). Après l'embuscade, de terribles représailles s'abattirent sur sa famille. Sa maison et celle de son frère furent bombardées. Conscient du danger qu'encourait sa famille, il les fait escorter chez ses beaux parents à AOURIR cne d'Ifigha (Azazga). Où, ils ont été dénoncés ! Sa femme fut arrêtée en compagnie de son père et de son neveu Slimane et conduit au camp militaire Français de TAKHEROUVT. Après d'atroces tortures infligées aux prisonniers et l’exécution de son neveu devant elle, ils décident de les transférer au camps d'Aït Aicha, où, une évasion spectaculaire a été organisée par la famille DAHMANI avec un groupe de moudjahidine. Après une escale à MOUYA chez la famille SID ALI, elle fut emmenée à Illoula dans la plus grande discrétion pour être hébérgée à TAKHLIDJTH IMERICHEN. Cette évasion entraînera des expéditions punitives soldées par plusieurs morts et blessés notamment des civils. Selon le témoignage de feu le commandant Cheikh Tayeb et rapporté dans un de ses ouvrages par le moudjahid écrivain Mekacher Salah un violent accrochage oppose les forces ennemies à 3 groupes de moudjahidines entre Taourirt et Hidjeb le 06/11/1956. L'un de ces groupes commandé par Ferrat Ramdane, le second par Hammadi Mohand Saïd et le troisième par Rachedi Amar dit Amar Ath El Hadj. Les forces coloniales ont reçu une correction inhabituelle, une raclée infligée par les moudjahidines de l'ALN sous le commandement de ses trois baroudeurs gradés bien formés aux tactiques et ruses de guerre tous les trois durant la seconde guerre mondiale. L'ors d'une embuscade dirigée par le commandant Martinerie de la 27è BCA, le chahid HAMMADI Mohand Saïd se rendant compte de cette grande mobilisation de toutes les compagnies du bataillon ordonna à HAMADACHE Belkacem de quitter les lieux tout en lui assurant une couverture afin de sauvegarder les documents en sa possession. Le chahid HAMMADI Mohand Saïd avec son fidèle compagnon Si Arezki MOHEDEB sont tombés au champs d'honneur le 12 Avril 1957 après avoir tenue tète à toute cette armada. Après l'avoir reconnu,le commandant Martinerie, sachant que c'était son homologue d'en face, sa stature militaire lui vaudra la présentation des armes par l'armée Française qui l'a exposé et photographié à Loudda Guighil à des fins propagandistes. Après sa mort, sa famille rejoint leur village IBOUYESFENE et découvre leur maison et celle de leur oncle entièrement détruites. Hammadi Mohand Saïd un grand patriote et un valeureux chef politico-militaire qui est tombé au champs d'honneur les armes à la main. Il appartient à la première génération de militants nationalistes qui ont fait le serment de se sacrifier pour l'indépendance de l'Algérie.
En avril 1957, un accrochage eut lieu à Azaghar au lieu dit Thaourirt Boussar, Ighil Tizi- Boa. Une opération de ratissage s'était déclenchée vers 10h du matin. Un combat acharné entre les forces coloniales et le groupe de l'Armée de Libération Nationale qui venait de Sahel sous le commandement de Hammadi Mohand Saïd, chef de secteur, faisait rage. Il avait duré plusieurs heures. Les pertes de l'ennemi, plusieurs morts et blessés, évacués, par hélicoptères. De notre côté deux (2) Moudjahidin tombèrent au champ d'honneur : le chef de secteur Hammadi Mohand Saïd et son escorte Mehdab Si Arezki. Les forces coloniales avaient fait appel à la population, pour évacuer les corps des Moudjahidin sur Loutha, Ighil Tizi-Boa, où ils leur rendit les honneurs, prit des photos et avaient invité la population de les enterrer. Page 192 Livre de Akli Mohand Saïd. Témoignage de Akli Mohand Saïd, officier de l'ALN, sur le parcours Révolutionnaire du célèbre chahid : Hammadi Mohand Saïd, fils de Mohand et de Hamoum Fatima, est né en 1917 a Ibouyesfene, commune de Bouzeguene, village redouté par l'ennemi et dont beaucoup de membres ont rejoint les rangs de L'ALN. Au début de la Révolution, il a ouvert les portes de sa maison comme refuge aux Moudjahidine. Il fut contacté par Krim Belkacem et si Nasser en compagnie du
moudjahed le colonel Mohand Oulhadj, pour constituer des comités du Front de
libération national dont la tâche consistait en collecte d'armes et d'argent au profit de l'ALN. Si Mohand Saïd était un homme intègre intelligent, courageux, dynamique et infatigable. Toutes ses qualités ont fait de lui un élément que l'ennemi craignait
énormément. Il organisait des actions militaires au sein des villages
occupés. Il a réussi à embusquer les forces françaises entre Loudha-Gulghil et le camp de Bouzeguene; ce qui leur a valu une lourde perte (plusieurs morts et blessés). De notre côté deux djounoud tombèrent au champ d'honneur, Hettak M’henni du village Ibouyesfene et Boussoualem Mohand Tahar du village
Iguejdale commune Ait Chafaa.
Hammadi Mohand Saïd était un grand patriote qui veillait constamment sur les populations de tous les villages, particulièrement lors des attaques. Il portait une tenue de parachutiste, se coiffait d'un calot, et portait souvent
comme arme un Mat 49. Le 12 avril 1957, aux environs du village Ighil Tizi Boa,
au lieu dit Talmats, au cours d'un violent accrochage avec les troupes de l'armée
française supérieures en hommes et armes, ce valeureux chef politico-militaire tomba au champ d'honneur les armes à la main. Hommage à ce valeureux martyr de la nation, son nom doit être inscrit en lettres d'or dans l'histoire de l'Algérie.
D' après les témoignages que la Veuve Titem Abouahi, épouse du Chahid Hammadi Mohand Said, nous a donné juste après le cessez-le-feu, les soldats de l' armée française utilisaient un mégaphone au camp (je croyais que c' était au camp de Thakhrouvt. Finalement, c' est au camp d' Ath- Aïcha) toutes les fins d' après-midi, et ce, tous les jours, narguant à vive voix le Chahid Hammadi. Ils le provoquaient en lui disant s' il est un vrai et grand combattant, qu' il vienne délivrer sa femme Titem de leurs griffes. Ainsi, le chahid Hammadi avait étudié la situation, préparé son plan d' attaque, avec la complicité des harkis d' Ath-Aïcha, il avait réussi lui et ses compagnons à délivrer sa femme Titem et tous les détenus, se trouvant avec elle dans le camp. Et parmi eux, il y avait une femme d'un grand baroudeur, l'Adjudant Arezki b' Aourir (Arezki Aknine), chef du secteur d'Iflissen Levhar. Elle s'appelle Sfia Tache, du village Ifigha. Le père de cette dame est un autre grand baroudeur de l'ALN. Elle est toujours vivante. Elle s'est remariée avec Sahnoun Omar, l' ancien transporteur de sable d'Azazga. Car, elle n'avait pas eu d'enfant avec le chahid Arezki Aknine. Quand j' avais publié un petit témoignage sur Facebook au sujet du chahid Hammadi Mohand Saïd, j'avais noté que ce dernier était le recruteur du futur Colonel Mohand Ouelhadj qu'il était parmi les premiers combattants de l' ALN de la région qu’il avait structuré les rangs du parti FLN et de l' ALN.
https://www.facebook.com/villageibouyesfene/photos/lofficier-de-larm%C3%A9e-de-lib%C3%A9ration-hammadi-mohand-sa%C3%AFd-mohand-sa%C3%AFd-officier-de-la/3113322818759894/
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