1-Au travail, c’était l’esclavage,
Dans la rue, c’était la répugnance,
En famille, c’étaient des dommages,
Partout, étaient mauvaises les circonstances.
Le colonialisme profitait davantage
En croyant à l’éternité de l’ignorance.
Nulle patience ne peut résister aux effets de l’injustice.
2-Mais, quand on a trop attisé la flamme,
La glace s’est fondue et a débordé le bol.
Rien n’a pu arrêter la colère et le drame,
Une fois le liquide a atteint le sol.
Le corps s’était imaginé sans âme
Et la peur était devenue sans rôle.
L’oppression, excite, réveille et active-les soumis.
3-C’est ainsi que s’est manifesté la sagesse,
En évoquant le mot ; INDÉPENDANCE.
L’objectif circulait avec tact et finesse
Et promenait la nation dans tous les sens.
Unanimes sur le but et sa noblesse,
La minorité n’avait point d’importance.
Rien n’est insurmontable, quand l’imagination épouse la réalité.
4-Nul prétexte n’a pu vaincre la détermination et la foi,
Pour renoncer à la décision.
Comme un seul homme, le peuple s’est levé à la fois,
Dont le support était l’union.
L’objectif n’est dominé ni par la force, ni par la loi.
Le seul chemin c’est l’action.
La détermination est le chemin idéal vers l’objectif.
5-L’action sera accompagnée de misère,
Mais dotée de dignité et d’espoir.
La patrie qui a appelé, c’est la mère.
Qui dit à ses fils : « pas de blanc, sans noir. ».
Même durable, la souffrance sera temporaire.
Ce qui aura comme âge l’éternité, c’est la gloire.
La privation a toujours donné goût à l’obtention.
6- Elle n’est plus utile la patience,
Une patience déjà vieille et séculaire.
Se disait l’intelligence,
En traçant, telle une araignée, ses repères.
L’Algérie ne peut être la France
Et la France doit rejoindre son repaire
Ephémères, les délices de l’égoïsme se transforment en amertume durable.
7-C’est le 1er novembre 1954, à minuit,
Que les vrais appels sont lancés.
Des bouches de fusils sortaient des bruits
Intelligibles comme des paroles sensées.
Le passé et sont contenus sont déjà cuits,
La voie du futur, avec du courage, est tracée.
Il suffit de vouloir, le savoir et le pouvoir s’invitent automatiquement.
8-Aucun algérien, digne de ce nom,
N’était resté inerte à ces appels.
Les fellahs, les ouvriers, les étudiants…
Qui jette sa plume, qui jette sa pelle…
Pour se jeter eux même dans un camp
Menant vers la paix, malgré conflictuelle.
Solides, nulle force ne peut délier les anneaux de la chaîne.
9-Les discours flatteurs et trompeurs
Que les colons prenaient pour nécessaires
Ne faisaient qu’aiguiser les cœurs
Et exciter la maudite mais utile guerre.
Les esprits n’étaient fixés que sur l’heure
Où l’Algérie et l’algérien, formeront la paire.
La vérité est lumière, le mensonge est obscurité, c’est clair.
10-Le 5 juillet 1962, sonna cette heure,
En apportant tristesse et gaieté.
Joyeux d’être de sa maison, le seul possesseur
Attristé, par ceux qui, à vie, l’ont quitté,
L’algérien, a gonflé son cœur
En l’emplissant d’amertume et de fierté.
Si les absents étaient présents, « l’utilité serait liée à l’agréable. »
11-Le héros de la révolution, dans sa multiplicité, est unique.
Il s’appelle le vrai ALGÉRIEN.
Avec du sang, sueur, sacrifices…est écrit son historique,
Que rien ne peut décrire aussi bien.
Concevant une victoire sûre, réelle et non utopique,
Avec le courage, il était toujours en lien.
Quand c’est toute la foule qui chante, identifier les chanteurs, c’est risquer de léser certains.
12– Illogique de méconnaître les morts,
S’étant donnés pour que vive la patrie.
Omettre de les citer est un tort,
Leurs valeurs dépassent tous les prix.
Hommage à leur courage si fort.
Hommage à leurs parents, veuves et enfants aussi.
Nulle conscience n’égale celle des morts pour la patrie.
13 -Une guerre sans saccages, manque de sens,
Et sa cessation ne signifie pas confort.
Après elle, une autre guerre commence,
Dont le sacrifice est intense et fort.
Pour parfaire et bien asseoir notre indépendance,
Cessons d’attacher à l’autrui notre sort.
Récupérer ses biens, c’est l’idéal, les délaisser, c’est infidèle.
14- Entre la paix et la guerre,
La différence est de grande taille,
C’est comparer un champ en jachère
A un jardin où les fruits se chamaillent.
Nous devons être contents et fiers.
Être satisfait, peut engendrer des failles.
Qui dit jour, dit nuit dissoute.
15– Tout se fait entre algériens,
A l’école, dans l’administration, à l’hôpital…
C’est par un langage commun
Que le gouvernant et le gouverné se parlent.
Si hier, nous étions traités de vauriens,
Aujourd’hui nous tenons le croissant et l’étoile.
A nous de les placer haut dans le ciel.
16- Des centaines de milliers de martyrs
Est, à notre mémoire, un indice.
C’est un nombre qui doit nous unir
En nous rappelant leur sacrifice.
Leur âme, ne cessera jamais de nous dire :
« Il ne faut pas que notre honneur se salisse. »
L’ingratitude obstrue les chemins de la bénédiction.
ANNARIS AREZKI
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