Dis-moi si c’est grave ou pas ?
Ce Covid, ses mutants, ses mutations, est-ce que c’est vraiment grave ?
Mon consultant qui a un sacré sens de l’humour me répond sans la moindre hésitation : «quand on a la santé, ce n’est pas grave de tomber malade ».
Mot de passe sanitaire et mot de passe salutaire en même temps qui rend notre vision de cette épidémie un peu plus claire :
Quand on a la santé morale ce n’est pas grave de tomber physiquement malade… on garde le moral.
C’est l’âme qui aura toujours le dernier mot d’où l’importance de nos états d’âme, même malades efforçons-nous de ne pas céder à la maladie, de ne pas se tenir mal.
Et même si la lésion persiste, il faut que l’âme lui résiste en se disant : ce n’est pas grave… il y a plus grave.
Quoi par exemple ?
Que votre enfant tombe malade, c’est pour n’importe quelle mère, n’importe quel père la double peine : d’être atteint dans la chair de sa chair… c’est d’un tragique élémentaire. Néanmoins rétorque le plus sage de nos consultants, philosophe de vocation, il y a plus grave encore donc raison de plus pour remercier le sort.
Et l’homme sage a sans doute raison même si votre sens intime lui donne tort. « Et même la mort nous dit l’homme sage ne nous rend pas moins forts, il faut la surplomber au lieu de lui succomber »… quoi encore ? Comme si c’était si facile de braver la mort.
Et puis j’ai une sainte horreur de tous ces donneurs de leçons qui relativisent à outrance pour avoir une mainmise sur votre façon de voir et de sentir. Je hais la relativité. Je déteste le relativisme, je méprise les relativistes.
Je ne me sens coordonnée à aucun système d’ordonnées… comment dire… même en étant attachée, je continue de me comporter comme une pièce détachée, un électron ivre à l’air libre.
Le variant delta est moins grave que le variant gamma… on relativise avec la bénédiction de notre matière grise en se disant comme Le Cid : ce Covid est nécessaire pour nous ouvrir les yeux sur le réel et réel pour nous ouvrir les yeux sur ce qui est encore possible.
Je vous avoue que j’ai du mal avec ce genre de calcul mental qui n’entrevoit l’horizon qu’à travers une ligne horizontale qui va du plus grave au plus léger… ça ne s’envole pas assez, à mon goût… ça ne vole pas assez haut… parce que nous restons prisonniers du sens des réalités…
Vous ne m’ôterez pas mon absolu désir d’absolu... J’y crois encore plus que deux plus deux font quatre… à moi, ils ne me font rien… je les utilise juste pour être à l’heure et de pas rater mon train !
Et puis, pour être franche, ce n’est pas du tout grave de rater mon train, d’autant plus que je ne dispose d’aucun pass sanitaire… et l’amende, ce sont mes enfants qui risquent de la payer cher.
Ce qui m’importe envers et contre tout c’est de disposer d’une ligne verticale… qui va de bas en haut, qui remonte vers ce qui vaut… le bien, le beau et tout ce qui ne fait pas partie du lot.
Cela peut paraître un peu compliqué à ceux qui ne se sont jamais préoccupé de dresser leurs oreilles, mais c’est la seule astuce dont je dispose pour éradiquer le virus : AVOIR LE SENS DE LA TRANSCENDANCE.
Vous ne voyez pas du tout à quoi ça correspond c’est ça ?
Eh bien, il faut vous figurer une balance, une divine balance qui rend réellement léger ce qui est grave et grave ce qui est léger non pour nous induire en erreur mais pour nous épargner l’erreur de Narcisse qui n’a jamais trouvé que ce qu’il a cherché et non la vérité… la vérité de celui qui sait, qui a toujours su que la vie est quelque chose qui doit être dépassé.
Le sens de la transcendance nous évite de sombrer dans l’arrogance. Il nous révèle que le moindre coup de dés peut fausser tous nos calculs… qu’il n’y a pas d’autre vaccin contre l’insuffisance que de reconnaître l’insuffisance de tout vaccin.
Car ce virus n’est que le signe insigne de notre inachèvement… inachèvement qui nous fait miroiter une forme achevée dont nous n’avons cessé de rêver et pour laquelle nous voulons bien tous crever.
La transcendance, c’est quand tu te rends à l’évidence que nul ne sait quand ça s’allume ni quand ça s’éteint… la Lumière.
Je reviendrai parmi vous dès que j’aurais trouvé les moyens de revenir parmi vous.
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