Dans un reportage qui a été diffusé le mercredi 9 décembre 2015, l’émission 30 Millions d’Amis était revenue sur ces chiens d’exception qui sont au service de la nation. Elle a dévoilé aussi les images du chiot berger allemand qui a été offert à la France par les autorités russes. Ce chiot donné « en signe de solidarité avec le peuple et la police française », « porte le prénom d'un chevalier médiéval russe, Dobrynya Nikitch, héros du folklore réputé pour sa force, sa bonté et son courage ».
Agé de 2 mois, il a passé des visites médicales et a ensuite été placé en quarantaine avant de pouvoir rejoindre définitivement les équipes du RAID. Actuellement, on dénombre 12 chiens au sein du RAID dont neuf sont des chiens de recherche d’explosifs et trois sont consacrés à l’assaut. Deux chiens sont en encore en formation.
Nous avons souhaité bienvenue à Dobrynya et nous espérons qu’à l’avenir tous les chiens utilisés dans des opérations d’assaut puissent être remplacés par des robots.
Voici Diesel, le berger malinois de 7 ans, tué au cours de l'assaut
à St-Denis. © Police Nationale
Extrait de l'émission 30 Millions d'Amis du 9/12/2015 diffusée sur France 3.
Pendant la guerre d'indépendance de l'Algérie
nous avons connu Gamin
Que deviennent les chiens ?
Aux dernières nouvelles, il n’était pas question de repousser l’âge de la retraite qu’ils prennent avant de fêter leurs dix ans. « 99 % d’entre eux restent avec leur maître, assure le colonel Dalier. Pour les réformés, il existe une liste d’attente de gens qui souhaitent les récupérer. » Quelques années plus tard, ils retournent souvent là où tout a commencé, pour toujours cette fois.
La stèle de Gamin. - N. Stival / 20 Minutes
Un jardin du souvenir abrite les dépouilles de nombreux chiens, dans une fosse commune, ou sous une plaque individuelle avec nom et matricule pour les médaillés. Tous reposent à quelques mètres de la stèle et des cendres de Gamin, légende de la Gendarmerie. Ce berger allemand, grièvement blessé pendant la guerre d'indépendance de l'Algérie, a veillé jalousement la dépouille de son maître, Gilbert Godefroid, tué lors de l’opération. Diminué, il mourra deux ans plus tard, en 1960.
Hommage à Gamin, un modèle
de courage et de fidélité
Il s'appelait Gamin. Ce berger allemand est l'idole de tous les chiens de la gendarmerie, voici son histoire.
Gamin, Berger Allemand arrivé au chenil militaire de Beni-Messous en Algérie, se montre si dangereux que personne ne peut l'approcher. Une dernière tentative est effectuée par le gendarme Gilbert Godefroid, un gendarme courageux et volontaire, qui le fait réellement changer.
Le 29 Mars 1958, une opération de maintien de l'ordre à lieu au sud de Barral. Gilbert Godefroid part sur la piste de combattants pour l'indépendance, avec son chien Gamin. Les légionnaires qui accompagnent l'équipe cynophile ne peuvent suivre le rythme imposé par le gendarme et son chien. Ce dernier ne pouvant arrêter Gamin dans sa recherche, part seul en avant.
La piste fraîche est rapidement trouvée et, au moment où Godefroid lâche son chien, une rafale d'arme automatique blesse mortellement le gendarme. Son chien bien que grièvement blessé (une balle dans la tête et une dans le poitrail) s'élance et égorge son agresseur, puis se traîne jusqu'au corps de son maître, lui lèche le visage et s'allonge sur celui dont il ne veut se séparer.
Les légionnaires alertés par les coups de feux, arrivent trop tard. Ils s'approchent, mais Gamin ne les connaît pas. Malgré ses blessures, il se jette sur eux, le poil hérissé, les crocs en avant. Il grogne et refuse les friandises offertes par les soldats. Il faudra alors 6 hommes et une toile de tente pour le maîtriser et récupérer le corps du gendarme.
Après évacuation par hélicoptère, sur l'hôpital vétérinaire de Millesimo, une opération est immédiatement tentée et réussie. Gamin est sauvé et prends sa retraite à Gramat, où, précise la note du ministère, il devra "faire l'objet de soins attentifs jusqu'à sa mort".
Le 27 décembre 1958 au chenil de Beni-Messous, un carré d'honneur est formé aux ordres du lieutenant-colonel Arcouet, Gamin est alors le premier chien a être décoré de la médaille de la Gendarmerie Nationale.
Lorsqu'il meurt des séquelles de ses blessures le 23 Novembre 1960, ses cendres rassemblées dans une urne sont déposées au coeur d'une stèle élevée au Centre National d'Instruction Cynophile de Gramat, réunissant dans le même souvenir, un homme et un chien, pas forcément plus illustre, mais tous deux victimes du devoir.
C'est devant cette stèle qu'a lieu, lors de chaque stage, la cérémonie traditionnelle de la constitution des équipes cynophile. Personne ne veut et ne peut oublier.
Ce jeudi, l’un de ses lointains successeurs sera mis en terre en présence de son maître, lors d’une cérémonie très codifiée, au cours de laquelle le courage et la fidélité de Gamin seront une nouvelle fois rappelés. Son carré est prêt à l’accueillir depuis plusieurs jours.
Le jardin du souvenir va accueillir un nouveau chien. - N. Stival / 20 Minutes
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