Rien, il n’y a rien qui puisse absolument satisfaire définitivement notre désir. Rien qui puisse, hormis le délire, vraiment l’abolir. Rien de banal n’est en mesure d’arrêter cette machine infernale : le désir de désirer.
Toutes les fêtes s’y prêtent. Nous y perdons tous la tête, à vouloir faire l’ange, nous faisons la bête qui n’est toujours pas consciente qu’à chaque nouvelle année, elle célèbre sa défaite.
Feliz Navidad, pour Noël en Espagne, Feliz año au bagne où l’on joue à qui perd, gagne.
Pas la peine d’y penser, il suffit de dépenser, de se dépenser sans compter en cherchant la perle rare pour régaler sa majesté l’ego qui désire faire plaisir à son alter ego.
Aux enfants que nous fûmes et aux parents qui nous enfument : Cadeau ! Pour ne plus les avoir à dos ou sur le dos.
Et plus on creuse et plus on est saisi par cette fièvre acheteuse qui s’empare de toutes les brebis galeuses, des plus généreuses aux plus avaricieuses sous le masque d’une tradition vaseuse.
Je suis assise au pied du sapin, avec le même train-train dans la tête : qu’est-ce que je vais devoir ou pouvoir offrir à mes têtes bouclées pour qu’elles fêtent Noël ?
Je crois avoir ma petite idée : je ne vais rien leur acheter cette année. Mais je vais me racheter en les persuadant que tout cadeau est un peu empoisonné, où on leur fait croire que l’inessentiel est aussi essentiel. Qu’ils ont toujours été bernés par un système d’objets capitaliste qui ne tombe pas du ciel mais qui fait appel à leur stupidité naturelle pour creuser dans leur cerveau un tunnel. On n’attendra pas Godot… non !
Ni ses objets transformés en cadeaux… mais on réformera notre esprit pour former une idée… une nouvelle idée… mais quelle idée ?
L’idée selon laquelle Noël n’est pas un cadeau mais un fardeau. Celui qui est porté ou apporté par ceux qui font les moutons avec un couteau sous la gorge… en faisant : bê bê bê bê !!!!
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