Le « n’ayez pas peur » de Jean-Paul II résonne encore à travers le monde. 🙏
Je ne puis être terrassée, terrifiée ou terrorisée que par la peur. Et il n’y en a pas qu’une, il y en a plusieurs :
- La peur de la mort qui n’est qu’une déclinaison de la peur de la vie…
- La peur de l’autre qui n’est autre que l’autre nom de la peur…
- La peur de la maladie qui n’est, tout compte fait, qu’un symptôme parmi d’autres pour nous attester que la peur est une maladie… d’une gravité trop peu contestée.
J’y prélève un paradoxe : je ne puis la détester sans me détester. Peut-être parce que la peur relève de l’être plutôt que de l’avoir : je suis la peur mais je n’ai pas peur…
Sur elle, je n’ai pas de prise. C’est elle qui a sur moi une main mise.
Que puis-je faire pour m’en débarrasser ?
Parce que j’en ai comme vous plus qu’assez des docteurs, des égorgeurs et des oiseaux de malheur !
J’ai fait de la philosophie le jour où j’ai appris que son premier et dernier souci était précisément de m’apprendre à vaincre la peur.
Et je n’ai pas mis longtemps à me convaincre qu’il ne suffit pas de la surmonter… en fuyant le danger, mais de la démonter en acceptant de vivre pleinement autre dit, dangereusement… fort heureusement pour moi parce qu’il n’y a pas de force autrement.
Devant le précipice, je ne réfléchis pas avant, je saute d’abord et je réfléchis après… car je reste persuadée qu’on ne peut ni agir, ni réfléchir pour de vrai avant d’avoir livré cette bataille à la peur… c’est elle et plus que tout autre, qui sème la terreur. Il faut la combattre au lieu de passer son temps à en débattre comme le font nos politiques sur tous les écrans.
Les terroristes ne me font pas plus peur que les épidémiologistes…et les épidémiologistes pas moins peur que les conspirationnistes… Je suis désormais majeure et vaccinée contre leurs vaccins et leur funeste dessein : me faire peur, me soumettre à leur ordre de valeurs.
Oui, mais comment ? Comment vaincre la peur ?
C’est la question qu’on me repose à chaque fois que je laisse entendre que ce n’est pas moi, mais toi qui dispose de la réponse… mais tu refuses de te l’avouer. C’est cela : la peur.
La peur de la peur, qui est selon le philosophe, la vraie peur.
Si tu ouvres ton cœur, tu y découvriras 3 sortes de peur :
- La première, c’est la PEUR PRIMALE, elle est primitive, instinctive : comme la peur du noir pour les uns ou peur de la lumière pour les autres. Le chien qui vous aboie dessus le ressent trop bien… ce n’est pas sa méchanceté qui vous fait peur mais votre peur qui le rend méchant.
- La deuxième PEUR est BANALE, c’est la peur psychologique de tout et de rien, peur d’objets divers et variés, de l’araignée ou de l’étranger.
- La troisième peur fait encore plus de mal : c’est la PEUR METAPHYSIQUE, une peur sans objet, liée au verbe être. On l’éprouve mais on ne la prouve pas : parce qu’on ne sait pas trop si c’est à l’intérieur ou à l’extérieur de nous que ça ne tourne pas rond. Hamlet l’a bien eu en tête lorsqu’il a compris qu’il ne saura jamais ce qu’il y a derrière… quelqu’un ou personne ?
Souvenez-vous de la fable de Sainte Blandine qui fut attachée à un poteau par les Romains qui voulaient sa peau. Elle répétait d’une voix sans voix : « j’ai la Foi ». On lâche les lions, mais elle ne cesse de prier jusqu’à faire plier toutes les bêtes fauves.
D’où le mot de Nietzsche :
« Ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort » !
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