George Floyd nous met tous au pied du mur, en nous révélant que l’humanité ne peut plus ignorer ses fêlures. Elle assure mais ne rassure plus. C’est avec elle-même qu’elle est en rupture. Elle est sans pitié pour sa progéniture.
Comme le temps, elle s’évertue à dévorer ses propres enfants, pour un oui, pour un non…
Parce qu’ils sont noirs ou parce qu’ils sont blancs, parce qu’ils l’offensent ou parce qu’ils sont sans défense…
Qu’ils soient coupables ou qu’ils soient innocents, elle n’hésite plus à faire couler leur sang.
Sa science progresse mais sa conscience régresse ! Sa conscience de soi. C’est à elle-même qu’elle livre les plus cruels combats. En retournant les armes contre elle-même comme si elle n’avait pas trouvé d’autres moyens pour résoudre ses problèmes.
Elle se distingue. Elle se déglingue. Bang ! Bang !
Les humains sur lesquels elle repose n’ont plus rien d’humain… pire encore que le pire animal, puisque l’humain se déshumanise à chaque fois qu’il fait le mal pour le mal.
L’acte le plus radical est devenu un acte banal.
Toute l’actualité n’est plus qu’une chronique d’une chute annoncée. Chute dans le vide. Nous avons eu un échantillon avec le Covid.
George Floyd est mort en nous jetant à tous un sort : les hommes n’auront plus raison mais toujours tort de jeter tout ce qui ne convient pas par-dessus bord !
L’humanité dort et quand elle ne dort pas, elle est attirée ou fascinée par tout ce qui endort : l’idéologie ou la démagogie… les deux sources de son hémorragie interne et externe… De ses schismes, de ses ostracismes, de ses racismes.
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