Femme de ma Terre.
Quand à ma main d’exilé
Manque parfois la brise d’Alger
Et que je rentre désolé
Des larmes en sol étranger,
Quand sur ma main d’exilé
Naissent les lignes de bout du monde,
Je lui offre ta peau halée
Et je caresse ta joue ronde.
Ta peau léchée par nos vents…
Vents des oliviers de Sig
Salés par les vagues d’Oran ;
Vents Kabyles au goût de figues,
Chargés de colères félines
Qui font rougir les printemps ;
Ou vents du sud, amants des bédouines,
Qui soulèvent le sable et le temps…
Tous nos zéphyrs sont en toi
Même celui de Annaba
Tamisant ta peau de soie…
Et je leur ouvre grande ma porte
Quand je caresse ta joue ronde
Et je m’abandonne feuille morte
Pour qu’en eux je vagabonde
Au son du luth et d’une gasba…
Tu es ma part de ma terre,
Le sucre qui manque à mes fruits
Le sel du pain de ma mère
La qsida de mes longues nuits.
Quand mes jours de prisonnier
Défilent sans s’arrêter,
Quand commence à me gagner
L’envie sourde de liberté,
J’entre dans le bleu de tes yeux
Et je suis aigle dans le ciel :
Libre, souverain, orgueilleux
Narguant le monde de mes ailes,
Ange au milieu des étoiles
Moineau éclos de nulle part
Errant au gré du mistral
A la recherche du hasard…
Et je me laisse égarer
Dans ce beau désert pervenche
Libre, libre, tu m’as libéré
Libre, tu es ma providence !
Libre, une minute, une seconde,
Le temps d’un songe paternel,
De t’envelopper, ma grande,
D’une robe d’amour éternel.
Tu es ma part de ma terre,
Le sucre qui manque à mes fruits
Le sel du pain de ma mère
La qsida de mes longues nuits.
Miroir de mes joies anciennes.
M.B.
Algéroise
Ô Callipyge,
née des flots de jasmins
Qui ta submergée Patrie
Aimée des Dieux
et détestée des Démons,
Une sois Mitidja de saphirs
Qui irriguera Une vaste plaine
Où elle prendra un avant-goût
de l’infini, doux-amer
de la passion amoureuse
Qui l’attend au paradis terrestre
Où à l’aube
Des milliers d’oiseaux
et d’oiselles
s’entretiennent
A travers l’air vierge
Comme le miroir de la mer,
Où les Géants et les géantes,
Enfants de la Terre,
se prennent par la main,
Où les orangers embaument
La Splendeur punique
et la gloire arabe,
Ou Les Citronniers
donnent naissance
À des fruits aussi savoureux
Que les seins des filles d’Algérie
dont le destin est
d’incarner à jamais
Les traités d’Amour
des philosophes andalous
INSPIRÉS par Les Déesses
berbères, numides et maures
Et que les anges de Mahomet
N’ONT pas Obscurcis
DE LEUR inféconde opacité,
Où les jeunes femmes
bien en chaire
se poursuivent Follement
Entre les palmiers
des Terres Vertes
ou les dunes de pierres précieuses
et blanches montent sur de juments
Nerveuses
Devant la Méditerranée turquoise,
Où des chants islamiques ante
s’élèvent des médinas
de l’Aurès et de Kabylie,
Louant le Nonchaloir
de tes hanches
abondantes en roses mystiques
Quand tu danses avec finesse
La danse orientale
Qui parfume TANT
L’âme du poète
Qu’elle conduit
à la pâmoison
Au milieu des fumées d’encens,
À l’épanchement
Entre jasmins et Myrtes!
Or, je ne prise rien au monde
Autant que cette danse d’Orient
Où les ***** s
Deviennent les Col ombelles
de la volupté
Les perroquets et de la Paix
Par le de mouvement oscillatoire
et jubilatoire
du bassin de la femme
Simultanément s’abolissent Où
Etre le Néant ‘!
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