Nous avons décidé d’enquêter, de suivre et de tenter de répondre aux questionnements suscités par les déclarations du Général Toufik à propos de la lutte contre la corruption menée par ses services. Nous avons été grandement surpris par les réponses des personnes contactées, la haute teneur des propos, la lourdeur des dossiers et des scandales de corruption et surtout les conséquences dramatiques encourues par notre pays….
En effet, soyons lucides : Le Général Mediène Mohamed dit ‘’Si Toufik’’ est un homme déterminé et ‘’déterminant’’, il a décidé en conscience de faire la guerre à la corruption d’Etat, même au prix de sa vie, comme il l’a déclaré devant le tribunal… Il ne peut pas jouer avec le temps, car il sait que la corruption en marche peut abattre au plus vite l’Etat-Nation… Il sait qu’une course de vitesse est engagée entre la fragile Algérie et la corruption institutionnelle, généralisée, mondialisée… Qui a jeté son dévolu sur notre pays.
Nous nous sommes donc rapproché de plusieurs sources judiciaires et notamment des avocats du Général Toufik, pour en savoir plus ; le résultat est plus que surprenant.
Et de fait certains, parmi les avocats du Général Toufik nous ont spontanément parlé et ont même revendiqué le droit d’exposer au public ce qu’ils ont compris et retenu de leurs multiples entretiens avec le Général Toufik, au parloir de la prison militaire de Blida. Ils nous ont fait part, en substance, de constats ahurissants sur la lutte contre la corruption menée ‘’dangereusement’’ par le Général et ses services, avant d’être limogé, ‘’démissionné’’ et ’’retraité d’office’’.
Ils nous ont abruptement déclaré :
‘’Nous avons été surpris d’apprendre énormément sur le brûlant dossier national de la corruption-concussion, composé de plusieurs crimes et de plusieurs scandales économiques, au cours de nos entretiens avec le Général Toufik.
Nous avons surtout compris avec moults preuves et détails circonstanciés au cours de ces conversations à brûle pourpoint, que le Général Toufik et les services judiciaires du DRS ont été, en fait, et de tout ‘’temps’’ ‘’les yeux ouverts de l’Algérie’’, la ‘’sentinelle’’ invisible de veille sécuritaire, permanente sur les fondamentaux de notre jeune nation… Une nation menacée par la grande corruption et ses multiples dangers porteurs de tellement de ‘’défaillances’’ et de ‘’trahisons’’, volontaires ou involontaires, au sein des couronnes et des cercles du pouvoir en place.
Avec, en priorité des priorités, pour tous les ‘’étages’’ des ‘’services’’, la guerre ‘’feutrée’’ et ‘’implacable’’ engagée contre la grande corruption d’Etat personnifiée par les hauts responsables du régime et leurs complices ‘’étrangers’’.
Nous avons compris les dilemmes et les déchirements imposés au Général Toufik ‘’seul contre tous’’, isolé dans la sourde et périlleuse lutte contre la corruption au sommet de l’Etat.
Nous avons compris que placé ainsi devant le désastre national inédit et cancérigène de la corruption criminelle et institutionnelle en Algérie, après avoir étudié avec soin les conséquences prévisibles, mortelles pour la nation, de pareilles ‘’dispositions criminelles officielles’’ ainsi que les dangers d’un arrêt net et sans concession de la corruption d’Etat, le Général Toufik n’a pas hésité un seul instant… Malgré la marche suicidaire des dignitaires compromis et des esprits ‘’au pouvoir’’… il s’est contenté stoïquement d’obéir à sa conscience, et d’ouvrir immédiatement le front le plus dangereux de sa carrière : Arrêter la tentaculaire corruption de l’Etat et des institutions, arrêter l’assassinat de l’Algérie.
Après avoir également écouté, interrogé le pays profond, le peuple ‘’véritable’’ et ses traditions, il est arrivé à la conclusion nette et sans équivoque que la corruption d’Etat est le crime le plus radical, le plus destructeur de la nation, et à se dire, en toute conscience et conviction que :
‘’Non, l’Algérie n’est pas et ne sera jamais une terre du makhzen et de la corruption, elle n’y apporte ni ardeur, ni enthousiasme ni admiration aux fortunes prédatrices criardes des oligarques de la génération marchande spontanée, artificielle, spéculative et malhonnête. Des pseudo-capitalistes avec l’argent public détourné. Des capitaines d’industrie fictive, géniteurs de ‘’l’économie criminelle’’ fausse et trompeuse. Bien au contraire l’Algérie sait ce que lui ont coûté, ces séries de crimes économiques dans le passé, avec leurs corollaires de trahisons et de compromissions avec l’argent sale et les ennemis de notre pays. Elle sait qu’elle a été la rançon de cette folie inoubliable des crédits et des prêts et des projets de corruption et de prédation… Qui ont ruiné le pays et détruit notre premier tissu industriel post-indépendance’’.
D’un autre côté de notre identité ‘’morale’’ et historique le Général Toufik savait que le peuple ‘’vrai et sincère’’ ‘’héritier et gardien de 1er novembre 54’’ conserve dans son cœur et pour l’éternité la haine de la corruption qu’il déteste depuis des siècles et des siècles à travers les affres des colonisations prédatrices et ‘’voleuses’’ des richesses nationales…
Ainsi, il est clair et mathématique pour les algériens que le crime de la corruption institutionnelle en Algérie, pénalement et dans tous ses éléments constitutifs ‘’codés’’, ne peut que se rattacher directement, naturellement, et historiquement, comme un frère jumeau à la colonisation qui est un crime contre l’humanité punissable comme tel par les juridictions nationales et internationales.
Le Général Toufik, n’a jamais cessé dans ce ‘’dossier’’ d’expliquer aux plus hautes autorités et à qui veut l’entendre parmi les compétences responsables que :
‘’Sans doute, on ne doit pas généraliser inconsidérément, mais c’est une hypocrisie que de ne point vouloir considérer en Algérie la corruption à l’actif des ‘’Khelil et consorts’’ comme un danger mortel pour l’existence même de la nation algérienne.
Le crime de la corruption est vite devenu en Algérie une culture, une aristocratique ‘’chettara’’ des plus puissants, des plus instruits et des plus proches du sérail… Les marchés publics, grevés de ‘’commissions faramineuses’’ sont devenus de véritables ‘’aspirateurs’’ de l’argent du trésor et des moyens criminels de non-développement et de non-réalisation des projets publics indispensables au pays provoquant la régression économique et sociale de la nation entière…
C’est la ‘’ruine et la rapine’’, la mise à sac de l’Algérie, l’agonie lente, glaciale et diabolique… De notre pays… Une autre descente de notre Etat national aux enfers des misères et des insécurités propres aux crimes économiques, endémiques et sournois, néo-colonialistes pour certaines entreprises étrangère, avec leurs complicités d’ici et de là-bas…’’
Le Général Toufik savait la gravité de la situation, la complexité ‘’mortelle’’ des enquêtes… Contre le domaine le plus insaisissable de la criminologie d’Etat, la lutte ‘’dangereuse, sur le fil du rasoir’’ contre la corruption, interne et internationale, une guerre qui suppose tant et tant de sacrifices solitaires, sans bruit et sans mot à dire.
Il avait averti et mis en garde l’ensemble des agents de ses services, sur le fait que la lutte contre la grande corruption était bien plus dangereuse que la guerre conventionnelle contre des ennemis identifiés et la lutte contre le terrorisme aveugle et sanguinaire. Il avait en outre expliqué, sous le sceau du ‘’secret professionnel’’ à chaque élément de ses services que les réseaux ‘’sataniques’’ ‘’inhumains’’ de la grande corruption forment la matrice et le domaine le plus ‘’assassin’’ dans le monde du crime organisé où l’on veut ‘’discrètement’’ faire ‘’glisser’’ et ‘’plonger’’ l’Algérie et son Etat-nation.
Des réseaux internationaux enchevêtrés dans le grand crime financier mondial, qui décapitent les nations, détruisent les Etats et font disparaitre à jamais des peuples et des pays entiers par la gabegie, les guerres civiles et les génocides préfabriqués inter-ethniques issus des misères ‘’anthropologiques’’, provoquées elles-mêmes par la grande corruption prédatrice, insidieuse, tissulaire comme le cancer dans sa phase finale, en métastase.
Un domaine bien connu par les enquêteurs et les services judiciaires des nations ’’sérieuses’’. Un monde sectaire et complexe ‘’ésotérique, secret et hautement dangereux’’ qui est réputé pour la quasi-impossibilité d’adjuger une preuve… Même si les ‘’scandales’’ de corruption éclatent, rarement tous ceux dont on prononce le nom à raison sont atteints, car le secret des corrupteurs est souvent de viser ‘’si haut’’ que la révélation des complicités peut menacer l’Etat et les institutions elles-mêmes si on décide de sévir et d’appliquer la loi… Ce fut le cas flagrant des affaires BRC, Khalifa, Sonatrach l, Sonatrach ll, autoroute est-ouest…
Lorsque la corruption est devenue si publique et les faits si notoires qu’il faut absolument poursuivre… Lorsque les crimes de corruption atteignent le degré de vie ou de mort de l’Algérie… Les répercussions qu’entrainent les enquêtes mettent le gouvernement et les enquêteurs en ‘’danger’’ surtout dans le cas particulier du Général Toufik et de ses services, face aux ‘’boulimies’’ des clans qui entourent le Président Bouteflika, et aux exigences élevées de leurs complices extérieurs.
Dès que l’affaire Khalifa éclate et met à nu les pratiques criminelles de la concussion et de la corruption institutionnelles, le Général Toufik et ses services deviennent pour l’ensemble du ‘’sérail’’ les ennemis à abattre… Empêcher à tout prix ‘’la lutte contre la corruption’’ ‘’installée’’ et ‘’officialisée’’, à outrance avec Chakib Khelil et consorts en sus des grandes et puissantes complicités étrangères.
Mettre fin à cette lutte enclenchée par le Général Toufik devenait une véritable affaire ‘’intime et secrète’’, des clans de la Présidence… Et de l’Etat ‘’corrompu’’ au sommet. Dès lors, une véritable Chappe de plomb paralysante et mortelle s’abat sur le Général et ses services.
Une torture et une technique bien connues par l’actuel Président de la république Abdelmadjid Tebboune, qui en avait fait les frais, lorsque premier Ministre, il avait juste déclaré faire la guerre à la corruption et aux oligarques conduits par Ali Haddad. Mal lui en prit, il fut débarqué manu-militari, en quelques jours, sans aucun ménagement ni pour sa personne ni pour sa fonction.
Il fut congédié et ‘’chassé’’ sous les quolibets et les éclats de rire tonitruants des oligarques, y compris dans les cimetières, pourtant soumis au respect des morts. On se souvient des accolades chaleureuses entre Saïd Bouteflika et Ali Haddad and-co et de l’isolement gêné, de Abdelmadjid Tebboune, Premier Ministre en sursis, au cimetière d’El-Alia.
Isolé mis à l’index comme un ‘’mauvais élève’’ à genou et au piquet, pour avoir commis la ‘’faute’’ et osé s’attaquer à la caste du Makhzen et des oligarques qui cannibalisent l’Algérie.
L’un de nos confrères, affirment les avocats, s’est rappelé une anecdote au parloir et nous l’a rapportée fidèlement ainsi qu’il suit :
‘’Lors de l’une de mes toutes premières visites au Général à la prison militaire de Blida, après sa condamnation, je n’ai pas pu m’empêcher, comme tout le monde sans doute, de poser cette question au Général condamné (une question cruciale et de curiosité nationale) : ‘’Avez- vous été étonné, mon Général, que les dossiers criminels de la corruption soient bloqués, dégénérés, reprofilés… Et que vous subissiez vous-même une mise à la ‘’retraite-limogeage’’… Voire aujourd’hui une grave accusation et une condamnation criminelle qui vous placent en cellule et dans un violent destin judiciaire qui s’est certainement joué depuis votre opposition au 4ème mandat et le déclenchement de l’affaire-scandale Khalifa ?…’’
Malgré sa blessure et son état physique dégradé le Général Toufik se recule sur sa chaise, réfléchit un instant, puis lâche, le sourcil sévère, accentuant, son regard ‘’convaincu et certain’’ : ‘’Etonné ? Non je ne dirais pas ça, je m’attendais à pire comme je l’ai déclaré au tribunal’’. Mais j’ai décidé d’aller plus loin, voir même de payer de ma vie la lutte contre la ‘’corruption-destruction’’ qui ‘’menace notre nation’’… Il y’ a assurément beaucoup de ‘’Mediene Mohamed’’ dans cette réponse, un mélange de courage et d’égo assumé et d’hyper-patriotisme devenu une hyper- rationalité, une principale nature chez le Général, écorché vif, par l’arrogance des tenants institutionnels de la corruption ambiante au sein de l’Etat et des institutions.
En quelques ‘’circonstances présidentielles, circonstancielles et guillotines à souhait’’ les services du DRS ont été, en effet, rapidement supprimés, démantelés, le Général Toufik mis en retraite et les affaires de corruption étouffées, annulées… Transformées pour certaines d’entre-elles en actes de bonne gouvernance et ‘’d’héroïsme national’’ (retours triomphants de Chakib Khelil et de Ould Kaddour aux affaires nationales, voire hautement politiques…) et au final, le Général Toufik condamné à 15 ans de réclusion criminelle dans une sombre affaire de ‘’placebo politique’’ qui n’a rien à voir… Sauf si on cherche à neutraliser les millions… d’Algériennes et d’Algériens révolutionnaires, pacifiques et pacifistes, irréductibles, décidés à faire disparaitre le système et ses idéologies mortifères comme la ‘’corruption généralisée’’ qui a failli emporter notre pays, ‘’DONNER LE COUP DE GRACE DEFINITIF’’ à l’Algérie du 1er novembre 54, à sa jeune nation et à son Etat institutionnel. Un Etat institutionnel noyé dans les crimes sophistiqués et voraces de la concussion-corruption à grande échelle, perpétrés en continu, insatiablement par les dignitaires et responsables du pays. Y compris et surtout ‘’ceux d’en haut’’…
Les avocats ajoutent en substance :
‘’Nos propos veulent encore une fois confirmer notre confiance et celle de notre ‘’justiciable’’ dans la justice de notre pays en ‘’révolution pacifique et pacifiste, heureuse et civique’’.
Nous sommes sereins avec notre justiciable… Qui ne regrette rien, ni aucun de ses agissements patriotiques, ni aucune de ses décisions, responsables…
Nous sommes persuadés que le jour viendra où la vérité du détenu-condamné Mediene Mohamed sera ‘’obligée’’ d’éclater pour expliquer la sauvegarde in extrémis et miraculeuse de notre pays sournoisement ligoté et conduit vers l’abattoir des ‘’nations perdues’’ vampirisées par les malversations d’Etat et les détournements financiers de ses hauts responsables.
Un pays conduit par la tromperie et la perfidie politique vers la faillite et le gouffre du crime économique d’Etat.
Un pays conduit au pas de charge ‘’dans le coma et la paralysie’’ favorables à la rapine, pour disparaître dans le vacarme sanguinaire et génocidaire de la grande corruption mondiale, une redoutable et célèbre bête immonde, dévoreuse des nations faibles et de leurs richesses.’’
Telles ont été en filigrane les révélations faites par les avocats et les conseils juridiques du Général Toufik sur son engagement sans faille dans la lutte contre la corruption d’Etat… Beaucoup de zones d’ombre demeurent…
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