L’Algérie craint énormément les retombées de la crise libyenne sur sa stabilité interne. Alger paraît de plus en plus isolée face à une Turquie puissante qui veut sauver son allié Fayaz Al-Saraj et une Egypte, des Emirats Arabes Unis et une Russie qui soutiennent activement la conquête de la Libye par le maréchal Hafter. Dépassée par les évènements, Alger tente de démêler la crise en tentant de créer une alliance avec l’Italie. Le ministre des affaires étrangères italien, Luigi Di Maio, fera demain jeudi un déplacement important à Alger pour écouter les hauts responsables algériens et s’entretenir avec eux à propos d’une stratégie commune. L’Italie et l’Algérie sont les deux pays qui auront énormément à perdre à cause d’une guerre opposant la Turquie et SARADJ à Hafter et ses alliés égyptiens et émiratis.
L’italien risque de perdre définitivement ses approvisionnements en pétrole libyen si les turques et les russes s’emparent du gâteau des hydrocarbures en Libye. L’Algérie subira toute seule les conséquences désastreuses d’une guerre internationale en Libye. L’Italie veut également préserver l’Algérie, son premier fournisseur de gaz dans le bassin méditerranéen. Les deux pays ont donc intérêt à tisser une alliance et l’Algérie, en froid avec la France à cause de la crise politique interne provoquée par les dérapages du pouvoir algérien, trouve en l’Italie, une importante puissance européenne, une couverture qui peut lui assurer un soutien international face au danger qui se profite à ses frontières. Demain jeudi, les conclusions des discussions avec le chef de la diplomatie italienne seront déterminantes pour l’avenir de l’attitude algérienne face à la crise libyenne.
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