Emmanuel Macron avait fait un premier pas vers cette ouverture, en reconnaissant la responsabilité de l’Etat dans la disparition de l’assistant de mathématiques en Algérie.
Il est désormais possible de consulter les archives publiques françaises concernant le militant communiste Maurice Audin, disparu en 1957 en Algérie. Un arrêté a été publié ce mardi au Journal officiel.
« Cet arrêté prévoit la libre consultation (…) des archives publiques relatives à la disparition de Maurice Audin conservées aux archives nationales, aux archives nationales d’outre-mer, aux archives départementales d’Ille-et-Vilaine et au service historique de la Défense », précise le texte. Sébastien Jumel, porte-parole des députés communistes, a salué mardi un « acte fort ». Ce geste « fait le pari de parvenir à une mémoire apaisée en encourageant la recherche de la vérité historique », a-t-il estimé lors de la conférence de presse de rentrée du groupe PCF à l’Assemblée nationale.
Torturé par des militaires
Il avait, avec le député LREM de l’Essonne Cédric Villani, demandé en février 2018 « la reconnaissance officielle » par l’Etat de l’assassinat de Maurice Audin. Emmanuel Macron avait reconnu en septembre 2018 la responsabilité de l’Etat français dans la disparition de l’assistant de mathématiques à la faculté d’Alger et membre du Parti communiste algérien. Dans une déclaration remise à sa veuve, Josette Audin, décédée depuis, le président avait reconnu « au nom de la République française, que Maurice Audin a été torturé puis exécuté ou torturé à mort par des militaires qui l’avaient arrêté à son domicile » le 11 juin 1957. Le président avait également demandé « pardon ».
Les commentaires récents