Certains, tels Alain Delon ou Michel Sardou haïssent la période actuelle, d'autres ne s'y trouvent pas bien et ont la nostalgie de l'époque de leur jeunesse, c'est le cas de nombreux écrivains ou philosophes que l'on taxe de réactionnaires refusant tout progrès.
Alors bien sûr la réponse serait facile, on regrette tous nos 20 ans, l'époque à laquelle on était jeunes, on était beaux et on sentait bon le sable chaud.
De Gaulle disait la vieillesse est un long naufrage, alors c'est vrai c'était mieux quand on naviguait toutes voiles dehors, bravant les intempéries.
Mais doit-on se contenter de cette réponse et ne pas essayer de comparer les époques avec un peu plus d'objectivité ?
Il y a un constat qui doit nous interroger, notre peuple est aujourd'hui un des plus pessimistes dans le monde.
Le pessimisme français se nourrit surtout d’un puissant sentiment de nostalgie d’une époque que l'on dit glorieuse et prospère.
J'ai essayé de trouver des réponses qui ne soient pas que le fruit de la nostalgie d'un passé fantasmé.
Qu'est-ce qui était mieux avant ? bEKRI
-Les rapports entre générations.
Le respect d'abord, le respect envers les parents, la police, les professeurs, les institutions.
Le soir après dîner, comme on n’avait pas la télé, les parents et grands parents sortaient des chaises devant les portes et se réunissaient entre voisins. Ils racontaient leurs histoires, leur vie, leurs projets, leur vision du monde.
Nous très jeunes, on s'asseyait sur les trottoirs près d'eux et on les écoutait, on apprenait, on s'enrichissait de leurs expériences.
C'était une époque où les vieux étaient considérés comme des guides, des sages, leur expérience était pour nous un enrichissement et leur propos n'étaient pas perçus comme des radotages de vieux cons, mais comme des enseignements précieux pour notre avenir.
-Les loisirs,
On vivait dans la rue, en bandes de copains, en groupes, on inventait des jeux, on partageait de longs moments dans la journée, on construisait les jouets qu'on ne pouvait s'acheter, les cerfs volants, les téléphones avec des boites de cirage, on jouait aux billes, au tour de France, que l'on dessinait au sol à la craie et dont on parcourait les étapes en faisant des pichenettes sur des capsules de bouteille et à d'autres jeux traditionnels, cache cache, colin maillard, etc.
-Le vivre ensemble
La vie de quartiers était agréable, aucun problème avec une immigration qui s'assimilait par l'école, le travail, l'envie de partager un présent et de construire un avenir commun.
-Puis à l'adolescence,
Cette fureur de vivre, cette confiance en l'avenir, cette certitude que le monde nous appartenait et qu'on pouvait le changer, l'améliorer, par le biais de discussions entre adolescents qui duraient de longues soirées.
On avait une totale confiance en notre avenir, il n'y avait pas de chômage, dans les années 60 et 70, le plein emploi était roi. Le monde du travail nous attendait avec ses multiples choix. Pas besoin de psychologues, l'ami ou le parent jouait ce rôle à la perfection.
Nous étions aussi à l'époque épargnés par le sida, la drogue et les violences au quotidien, ce qu'on nomme l'ensauvagement de la société.
Alors à quelques encablures du port comment comment voit-on notre société actuelle ? Forcément on fait des comparaisons.
Est-ce mieux maintenant ? Sur certains plans c'est certain.
Ce qui est mieux aujourd’hui. lioum
-on vit plus vieux.
Les progrès merveilleux de la médecine, et surtout de la chirurgie sont passés par là, l'espérance de vie qui était de 65 ans en 1950 est passée à 80 ans en moyenne en 2019
-La technologie.
Elle a rendu la vie pus facile dans de nombreux les domaines, l'automatisation ayant remplacé le travail à la chaîne, la domotique dans les maisons s'étant chargée de rendre les tâches ménagères beaucoup plus faciles.
-L'égalité hommes-femmes qui a progressé de façon importante.
-L'explosion informatique, qui bien utilisée permet une connexion avec le monde entier et l'accès à des connaissances rapide et complète remplaçant les recherches longues, difficiles et incomplètes d’antan.
Je laisse au lecteur le soin de compléter cet inventaire à la Prévert.
La réponse de ceux qui comme moi ont vécu ces deux époque si différentes est dommage !
Dommage de n'avoir pas su préserver les valeurs, les repères, les garde fous des générations précédentes, et de ne pas avoir su y ajouter les progrès. L’époque actuelle aurait pu être un âge d'or, d'une qualité supérieure à celui des 30 glorieuses.
Dommage d'avoir fait l'erreur de croire que le progrès technique est automatiquement synonyme de progrès social. Que la consommation est le bien essentiel, qu'avoir peut remplacer être.
Entre les nouvelles technologies et leur utilisation, On a raté une marche, le mode d'emploi.
Comme disait Rabelais :
« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme. »
Le progrès ne libère pas, si on devient esclave des nouvelles technologies ou si l'on joue les apprentis sorciers.
Le danger à court terme est que l'intelligence artificielle supplante celle des hommes.
Où est le progrès pour l'homme ?
Quand on voit que les dérives sociétales qu'on appelle avancées conduisent à l'explosion de la cellule familiale, PMA GPA, menant à ce récent exploit signe de la folie des temps, on a rendu mère une vieille dame de 74 ans. Le progrès n'a de justification que s'il est au service de l'homme s'il contribue à son mieux être.
Quand on voit que le mondialisme, c'est-à-dire un appétit de gain inextinguible conduit à la mort de la nation, de l'identité de la culture et nous enferme dans le chacun pour soi.
Quand on constate que l'ouverture de toutes les frontières conduit au multiculturalisme et à un communautarisme exacerbé où le vivre ensemble devient problématique,
Que le progrès est considéré comme irréprochable et incontestable.
Quand on fait fi des dangers que représentent le développement incontrôlé de certaines technologies.
Le développement de l’I.A., s'il ne s'accompagne pas d'étique et de limitations à son développement, est un danger vital à cour terme.
L'intelligence artificielle peut supplanter l'homme.
On est en droit de se dire, en observant notre société actuelle, que nous avons raté le coche, et qu'il faut changer notre vision future du monde.
Autrefois les parents savaient que leurs enfants feraient de meilleures études qu'eux, qu'ils auraient une meilleure position sociale, qu'il gagneraient mieux leur vie. Aujourd'hui, ils sont pratiquement assurés du contraire, et leurs enfants eux aussi sont dans le doute et la crainte.
Alors je ne hais pas cette époque, mais je me dis que j'ai eu la chance de vivre une partie de mon existence au cours de cette période passée, et tant pis si on me qualifie de passéiste ou vieux ronchon.
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