Camille Sari, expert financier et spécialiste des finances internationales, a révélé samedi 28 septembre sur la chaîne France 24 que le Hirak algérien a précipité d’une façon directe, la chute de la compagnie française, Aigle Azur.
Camille Sari a expliqué que des parts importantes de la compagnie étaient détenues par des oligarques algériens. Ces derniers ont retiré leur argent au début du Hirak, en février 2019, pour le placer à l’étranger. Par conséquent, Aigle Azur, qui était déjà en difficulté financière, a déposé le bilan le 7 septembre 2019.
« Des oligarques algériens qui détenaient des parts importantes dans cette compagnie ont retiré leur argent à l’aune de la révolution du 22 février, ou Hirak. Aigle Azur n’a alors pas tardé à subir les contrecoups du désistement de ces pourvoyeurs algériens qui ont également investi dans l’immobilier sous d’autres cieux comme à Ibiza ou en France », a expliqué Camille Sari.
Une aubaine pour Air Algérie
La compagnie aérienne de droit français n’a pas trouvé de repreneur. Aigle Azur a cessé définitivement son activité vendredi 27 septembre à minuit. Ainsi, sa part de marché vers l’Algérie, qui représente 28 %, est devenue une véritable aubaine pour la compagnie nationale de transport aérien Air Algérie, qui pourra en bénéficier afin de se développer.
Pour rappel, Aigle Azur, dont les 11 avions sont cloués au sol depuis le 7 septembre, avait été placée en liquidation judiciaire le 16 septembre avec poursuite d’activité jusqu’à vendredi dernier, pour laisser aux repreneurs le temps d’améliorer leurs offres de reprise. Mais le tribunal commercial d’Évry en France n’a retenu aucune offre de reprise pour la compagnie aérienne qui était en cessation de paiement,
Les offres présentées n’ont pas été fructueuses, ce qui se traduit par une cessation définitive d’activité. Un arrêt qui a fait perdre leurs emplois à 350 personnes en Algérie.
Air Algérie, qui possède actuellement plus de 58 % des parts du marché national, pourra avoir le monopole sur la desserte entre la France et l’Algérie, si elle réussit à récupérer les parts d’Aigle Azur et surtout assurer la pérennité des 350 postes d’emplois de l’entreprise en Algérie.
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