Les jeunes appelés et rappelés de la guerre d’Algérie, s’ils sont « morts pour la France » terme officiel, n’est pas pour moi aussi le terme le mieux adapté, ils sont morts pour la France coloniale, ils sont morts, non pas pour défendre la Patrie libérée le 8 mai 1945, comme ceux de 39-45, mais pour essayer de conserver le colonialisme, c’était la France raciste, c’était la France de la honte, avec ses crimes de guerre, les villages brûlés au napalm, ses tortures, ses viols, c’était la France des injustices ou les termes Liberté - Egalité – Fraternité étaient piétinés, déchirés… Ce n’était plus la France des Droits de l’Homme…
Ombre terroriste sur l'ultra-droite française
Qui sont les militants d’extrême droite arrêtés en France ce week-end pour préparation d’attentats contre des mosquées ? L’implication d’anciens policiers apporte un début de réponse
Les spécialistes du terrorisme islamique s’étonnaient souvent de l’absence de ripostes violentes aux attentats commis en France depuis l’attaque contre Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. La réalité n’était pas si tranquille. Arrêtés ce week-end par les services de renseignement intérieur (DGSI) en région parisienne et dans plusieurs départements (Cher, Corse du Sud, Haute-Vienne, Charente-Maritime), neuf hommes et une femme étaient toujours en garde à vue lundi soir.
«Les citoyens-soldats français au combat»
Le motif de leur interpellation ? La préparation «d’actes violents ciblant des personnes à confession musulmane». Avec pour objectif des imams radicaux, des militants islamistes sortis de prison et assignés à résidence, mais aussi des femmes repérées pour porter le voile intégral.
Selon plusieurs témoignages recueillis lundi par les médias français, l’identité du groupuscule derrière lequel se cachaient les personnes arrêtées faisait l’objet d’une surveillance depuis au moins un an. Nommé Action des forces opérationnelles, ou AFO, et connu pour se vanter, sur son site web, de «former les citoyens-soldats français au combat sur le territoire national», ce groupe gravitait autour d’un policier retraité, basé en Charente-Maritime. Plusieurs de ses membres, familiers de clubs de tirs, disposaient légalement de permis de port d’arme. Ils auraient été repérés lors de l’achat de munitions et d’armes supplémentaires, et par leurs liens avec d’autres radicaux de l’ultra-droite prêts à l’action violente, interpellés en octobre 2017.
Une dizaine de personnes avaient alors été arrêtées à Marseille et en Seine-Saint-Denis, soupçonnées d’avoir envisagé de s’en prendre à Jean-Luc Mélenchon. Le leader de la France insoumise, député du quartier marseillais du Vieux-Port, a, depuis lors, plusieurs fois réclamé un officier de sécurité.
Nostalgiques de l’OAS
Si l’existence, en France, d’un réseau d’ultra-droite violent de grande envergure n’est pas prouvée, trois faits sont assez alarmants. Le premier est la présence, dans ces deux rafles, de jeunes gens de moins de 30 ans désireux de suivre l’exemple du fanatique norvégien Anders Brevik, auteur de la tuerie de masse d’Oslo en juillet 2011. Le second est, chez les membres de cette nébuleuse, la nostalgie avouée de l’OAS, l’Organisation de l’armée secrète qui ensanglanta la France durant la guerre d’Algérie et tenta d’éliminer de Gaulle lors de l’attentat du Petit-Clamart en juillet 1962.
Troisième fait préoccupant: la présence d’anciens policiers et militaires. Certains d’entre eux, souvent employés de sociétés de sécurité privée, auraient, selon le site Mediapart, été utilisés pour évacuer les facultés en grève, notamment à Montpellier, dont le doyen de la Faculté de droit a ensuite dû démissionner. Quinze cellules de «quatre à sept personnes» étaient, depuis 2015, dans le radar des services de renseignement. Ils accueillent en leur sein un autre type de «revenants»: des anciens soldats déployés contre Daech ou Al-Qaida en Afghanistan ou au Mali.
Pour éviter tout amalgame, la présidente du Rassemblement national (nouveau nom du Front national), Marine Le Pen, a d’emblée condamné toute forme de terrorisme anti-islam. Les spécialistes de l’extrême droite font aussi remarquer que ces militants formés à l’utilisation de la violence jugent souvent sévèrement la «dérive sociale et multiculturelle» du FN, au sein duquel leur ennemi principal était, jusqu’à son éviction en 2017, l’ancien numéro deux du parti, Florian Philippot, vilipendé pour son homosexualité.
La tentation de la violence
«Leur registre est celui du fanatisme : ils sont le miroir des islamistes intégristes qu’ils affirment vouloir combattre. Comme eux, ils ont le culte de la violence», explique au Temps un ancien membre du renseignement pénitentiaire, qui a eu à surveiller d’anciens policiers appréhendés.
Point important selon les psychologues de la police dans une étude commandée par le Ministère de l’Intérieur : la tentation de la violence s’est aggravée au sein des forces de l’ordre depuis que les islamistes ciblent les policiers.
Trois attentats particuliers sont souvent cités comme motifs de leur colère par les membres de ces groupuscules d’ultra-droite: le meurtre d’un couple de policiers à Magnanville (Oise) le 13 juin 2016, l’assassinat du capitaine Xavier Jugelé sur les Champs-Elysées le 20 avril 2017 et la mort récente du colonel Arnaud Beltrame le 24 mars 2018 à Trèbes (Aude). La France a connu une tentative d’assassinat politique attribuée à cette mouvance: celle contre Jacques Chirac, le 14 juillet 2002, par le jeune militant nationaliste Maxime Brunerie.
Ultradroite : une histoire violente
Quand l’ultradroite défendait l'Algérie française
A la fin des années 50, la guerre d'Algérie divise la France et ses conséquences sont nombreuses. Le référendum sur l'autodétermination, au début des années 60, fera basculer certains militants dans l'activisme.
Alors que le référendum sur l'autodétermination en Algérie vient d'être approuvé, au début de l'année 1961, l'organisation politico-militaires OAS, organisation de l'armée secrète, se forme sous la directive de plusieurs militaires.
Jacques Brel et la guerre d'Algérie
Durant sa visite en Algérie en 1954, Jacques Brel fut contacté par les dirigeants du C.R.U.A, qui deviendra plus tard le F.L.N , qui lui ont exposé la justesse de leur combat pour la liberté.
Des ultras au courant de cette entrevue, avaient longuement scandé "Algérie Française" au cours de son concert , il a eu simplement cette réponse : "Je m´en fous, je suis Belge".
C'est durant cette visite qu´il rencontre Jojo, Georges Pasquier de son vrai nom qui exerçait dans le pétrole au Sahara.Il abandonnera sa carrière pour l'amitié de Brel, amitié que beaucoup compareront à celle de Damon et Pythias de l'Antiquité.
Jojo deviendra le confident de Brel, son chauffeur, son régisseur, son homme de confiance, son ami le plus proche et le plus intime.
En 1956 et en pleine guerre d´Algérie, Brel écrira et composera "Quand on n'a que l´amour" chanson qui sera reprise aux Etats-Unis " if we only have love "dans les manifestations contre la guerre du Vietnam.
En 1959 , il écrira et composera sa célèbre "Colombe", chanson contre la guerre d´Algérie et qui sera reprise aux Etats-Unis par Joan Baez et Juddy Collins toujours en opposition à la guerre du Vietnam.
Jaques Brel: la colombe, une chanson contre la guerre d'algérie
Monsieur Jacques
Il y a bientôt quarante ans de cela, un 9 octobre 1978 chambre 305, avant son cinquantième printemps, alors qu'un vent du nord venait s'écarteler, craquer et se heurter aux clochers des églises wallonnes, que des diables en pierre déchiraient le ciel de Belgique, le poète chanteur s'est endormi une dernière fois sur le tapis volant d'un tourbillon de feuilles mortes. Il a tiré sa révérence avec élégance et discrétion. Le crabe est vainqueur et le Bon Dieu pas fier. Fini le flonflon et la valse à mille temps, au prochain printemps ton cœur et mon cœur ne seront pas repeint au vin blanc. Matilde n'est jamais revenue, La Fanette s'est noyée, la plage est déserte et pleure sous juillet. C'est foutu pour les frites chez Eugène avec Madeleine, les bergers ont rangé les pipeaux tandis que les vieux s'endorment sous la pendule d'argent qui s'impatiente au salon et, qu'on ne saura jamais pourquoi ils ont tué Jaurès...
Indépendant et libre, source vive de toutes poésies, à crier les douleurs, à railler les imbéciles, tu nous expliquais que la vérité peut s'exprimer aussi avec un humour noir dans une révolte permanente. Avec tes mots, tes larmes, ta sueur et tes bras grands ouverts à bouffer la vie à pleine dent, celle du temps ou tu t'appelais Jacky, dans la moiteur d'un port de Hollande tu nous as fait voyager aux sons de la musique d'un accordéon rance. De Vesoul jusqu'aux remparts de Varsovie où, Madame "De"... promenait son chien un boudin noir nommé Byzance. Pour les Flamandes, les bigotes et les bourgeois tu apportais des bonbons et réservais les fleurs aux putains d'Amsterdam, d'Hambourg où d'ailleurs, enfin aux dames. Bien sûr, il y eut quelques mauvais coucheurs moralistes, ce sont les risques du métier. Des idiots prétentieux à la BHL, s'intronisant arbitres des convenances, tombés depuis longtemps dans les culs de basses-fosses d'un anonymat mérité d'où, ils n'auraient d'ailleurs jamais dû sortir, car chez ces gens-là, on joue au riche avec l'argent volé aux pauvres, chez ces gens-là, on ne vit pas et on ne pense pas, on compte et on triche...
Sur les plaques de rue, les écoles où les livres de poésie, ce qui me rassure, c'est que tu ne nous quittes pas et que, même si le temps s'enfuit déjà à coups de pourquoi, tu es toujours là. Les vieux amants allongés sur ton ile sont immortels, ils s'arrangent de leurs sortilèges, car pleurer ta mort n'est pas de mise aux Marquises. Don Quichotte poursuivant l'inaccessible étoile, combattant contre les moulins à vent de la bêtise, quête sans fin perdue d'avance, tu avais la grandeur des chevaliers qui méprisent les honneurs. Mon oncle Benjamin, anarchiste au grand cœur et médecin des âmes et des corps, voulait vivre sa vie entre le cul des femmes et le cul des bouteilles afin de secouer et réveiller tous les "François Pignon", les moralisateurs, les emmerdeurs et les conseilleurs patentés. Et puis tu le sais Jacques, les adultes sont tellement cons qui nous ferons bien une guerre alors, je viendrais pour de bon dormir dans ton cimetière.
Nous avançons tous vers cette échéance qui nous attend dans son abîme en nous criant : " Au suivant et au suivant ! " et à qui timidement nous répondons : " Oui voilà j'arrive, j'arrive...", car toute notre vie, nous ne faisons rien d'autre que d'arriver. Mais en finalité, cela n'est pas très grave si une fois parti, l'aventure c'est l'aventure, nous arrivons en terre de troubadour, au pays de Jacques, Georges, et Leo.
Que dirais-tu aujourd'hui, toi qui n'aimais pas l'imposture et la flatterie, devant ce monde qui se liquéfie ou l'argent a pourri les cerveaux mais, à l'époque tu le savais déjà quand tu nous chantais : " Les bourgeois c'est comme les cochons plus ca devient vieux plus ca devient bête, les bourgeois c'est comme les cochons plus ca devient vieux plus ca devient C.... ! Au cimetière d'Atuona six pieds sous terre Jacques, tu n'es pas mort, six pieds sous terre Jacques, tu chantes encore : " Alors, sans avoir rien, que la force d'aimer, nous aurons dans nos mains, Ami, le monde entier..."
Jacques Brel est né le 8 avril 1929 en Belgique
Jacques Brel est mort il y a 40 ans le 9 octobre 1978
http://www.micheldandelot1.com/
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