L'Algérie - Serge Lama
Dans ce port nous étions des milliers de garçons
Nous n'avions pas le coeur à chanter des chansons
L'aurore était légère, il faisait presque beau
C'était la première fois que je prenais le bateau
L'Algérie
Ecrasée par l'azur
C'était une aventure
Dont on ne voulait pas
L'Algérie
Du désert à Blida
C'est là qu'on est parti jouer les p'tits soldats
Aux balcons séchaient draps et serviettes
Comme en Italie
On prenait de vieux trains à banquettes
On était mal assis
L'Algérie
Même avec un fusil
C'était un beau pays
L'Algérie
Ce n'était pas un port à faire du mélo
Et pourtant je vous jure que j'avais le coeur gros
Quand ils ont vu le quai s'éloigner, s'éloigner
Y en a qui n'ont pas pu s'empêcher de pleurer
L'Algérie
Ecrasée par l'azur
C'était une aventure
Dont on ne voulait pas
L'Algérie
Du désert à Blida
C'est là qu'on est parti jouer les p'tits soldats
Nos fiancées nous écrivaient des lettres
Avec des mots menteurs
Le soir on grillait des cigarettes
Afin d'avoir moins peur
L'Algérie
Même avec un fusil
C'était un beau pays
L'Algérie
Un port ce n'est qu'un port, mais dans mes souvenirs
Certains soirs malgré moi je me vois revenir
Sur le pont délavé de ce bateau prison
Quand Alger m'a souri au bout de l'horizon
L'Algérie
Ecrasée par l'azur
C'était une aventure
Dont je ne voulais pas
L'Algérie
Du désert à Blida
C'est là que j'étais parti jouer les p'tits soldats
Un beau jour je raconterai l'histoire
A mes petits enfants
Du voyage où notre seule gloire
C'était d'avoir vingt ans
L'Algérie
Avec ou sans fusil
Ca reste un beau pays
L'Algérie
Jaques Brel: la colombe, une chanson contre la guerre d'Algérie
La Colombe ♪
Quand les soldats par quatre
Attendent les massacres
Sur le quai d'une gare
Pourquoi ce train ventru
Qui ronronne et soupire
Avant de nous conduire
Jusqu'au malentendu
Pourquoi les chants les cris
Des foules venues fleurir
Ceux qui ont le droit de partir
Au nom de leurs conneries
Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée
Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer
Pourquoi l'heure que voilà
Où finit notre enfance
Où finit notre chance
Où notre train s'en va
Pourquoi ce lourd convoi
Chargé d'hommes en gris
Repeints en une nuit
Pour partir en soldats
Pourquoi ce train de pluie
Pourquoi ce train de guerre
Pourquoi ce cimetière
En marche vers la nuit
Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée
Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer
Pourquoi les monuments
Qu'offriront les défaites
Les phrases déjà faites
Qui suivront l'enterrement
Pourquoi l'enfant mort-né
Que sera la victoire
Pourquoi les jours de gloire
Que d'autres auront payés
Pourquoi ces coins de terre
Que l'on va peindre en gris
Puisque c'est au fusil
Qu'on éteint la lumière
Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée
Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer
Pourquoi ton cher visage
Dégrafé par les larmes
Qui me rendait les armes
Aux sources du voyage
Pourquoi ton corps qui sombre
Ton corps qui disparaît
Et n'est plus sur le quai
Qu'une fleur sur une tombe
Pourquoi ces prochains jours
Où je devrais penser
A ne plus m'habiller
Que d'une moitié d'amour
Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée
Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer
Claude BARZOTTI • Algérie
Marcel Mouloudji - Le Déserteur
La plus belle chanson patriotique Algérienne
Algérie (une chanson qui nous rappelle la décennie noire)
Souad Massi - Raoui
Chanson arabe traduite en français sur la nostalgie et les contes d’antan. Contes qu'on se racontait autrefois autour d'un feu, au pied du lit, en famille dans de petite et moyenne communautés. Contes qui véhiculaient des valeurs communes et qui nous liaient les uns aux autres dans quelque chose de plus grand que son petit nombril. Contes et manières de conter qui disparaissent avec la modernité, le fun et l'individualisme triomphant d'une société industrielle et consumériste...
ALGER ALGER (version Line Monty)
La Bataille d'Alger
« Ali, tu m’entends ? Écoute bien, tu es le dernier, il n’y a plus rien à faire.L’organisation n’existe plus, ils sont tous morts ou en prison. Si tu sors maintenant, tu auras un procès régulier. Ali, décide-toi ! » Cette scène mythique extraite de La Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo, sorti en 1966 et régulièrement diffusé à la télévision algérienne, connaît une seconde vie à travers un remix signé des rappeurs Rabah Donquishoot et Diaz.
[اقتباس من فلم]
"Ali tu m'entends ? Ecoute bien, tu es le dernier, il n'y a plus rien à faire. L'organisation n'existe plus, ils sont tous morts ou en prison, si tu sors maintenant tu auras un procès régulier, Ali décide-toi !"
[Rabah Donquishoot : المقطع الأول]
لازم تكونو واجدين..لازم..نكونو واجدين
لمصاغر ڨاع و كلش La Bataille d'Alger
حاطو لودان و برونشيو
N'avanciw.. ألصقو معانا خير
فلمارشي manteau لوراق بدات تسركل تحت الـ
Nostalgiques رافدة حبة ميساج، من عند لي
La Bataille d'Alger قالولك خصنا نظام باش نربيو النضال هذ
من الحضور الكرام ما يحوسوش على الإنتقام يا الشعب حنا نريپونديو
بإرادة علي لاپوانت تخطيط بن مهيدي
المناجمانت الحديدي حاب تعاود تعمر غير أبدا مالا ڢيدي
نخدمو ندو حقنا ديدين خلاص لكريدي
كونو شويا مفيدين les blocages خطيونا م
عمر الصغير يا وليدي la propagande دينا ميكرو
مغلفينها بالتقليدي les techniques de pointe جايبين
بومبة عين داخل قفة وسط الشارع الرئيسي
كلشي خارج مشوكي مي واحد ما مدريسي لا شعبي لا پوليسي
يا القصبة ربيتي الرجال قسيتي عليهم و تقيسي
L'APC و La Daïra لمعيشة فيك معركة مع
Les ordres Washington D.C.. para الإدارة لابسة[اللازمة ]
La Bataille d'Alger .. تحب تدير آبدا حضر
La Bataille d'Alger .. يا ستار le blocage غير
La Bataille d'Alger .. صغير ولا ملكبار projet
La Bataille d'Alger .. حاجة ماتجي بالإنتظار
La Bataille d'Alger .. حارب حتى الإنتصار
La Bataille d'Alger ..جامي تطفى فينا النار
La Bataille d'Alger ..تسمع بينا فالأخبار
La Bataille d'Alger ..les Oscarsمطروطوار ل
[Diaz : المقطع الثاني]
باش تتبدل العقلية فالقصبة علي حبس لقمار
مكاش ثورة بلا حسيبة ولا پتي عُمار
وين يجي النهار وين الصغارملكبار يبدلو التاريخ l'espoir فالقلب
ما يديها الريح azart و الشجر لي فيها l'histoire ماشي فسيدي فرج لي بدات
مقام الشهيد فالجنة ماشي قهوة بهوبلة ف هوبل
Prix Nobel م la paix أحمل ولا أهبل ولا أسنّا
ماتخافوش يا الخاوة الجبهة راهي في يد لي كان يطبّل
Donnez nous vos bombardiers n'medoulkoum nos flows
بكلام لي يزعزع السكات لي ساكن لقلوب
La bataille ف l'as بصح نغلبهم ڨاع شغل ..la taille إيه ب
أرا تشو لميكرو نتخبى فجميع دار
Milk-bar داخل ف سيستام شغل "زهرة" فل
La pointe فسبيل الحرية الله يرحم لي مات و في قمة الرجلة علي هوا
[اللازمة ] x2
La Bataille d'Alger .. تحب تدير آبدا حضر
La Bataille d'Alger .. يا ستار le blocage غير
La Bataille d'Alger .. صغير ولا ملكبار projet
La Bataille d'Alger .. حاجة ماتجي بالإنتظار
La Bataille d'Alger .. حارب حتى الإنتصار
La Bataille d'Alger ..جامي تطفى فينا النار
La Bataille d'Alger ..تسمع بينا فالأخبار
La Bataille d'Alger ..les Oscarsمطروطوار ل
Médine - Alger Pleure
Alger Pleure
[Refrain]
Alger meurt, Alger vit
Alger dort, Alger crie
Alger peur, Alger prie
Alger pleure, Algérie
17 Octobre
Médine
Alger, capitale, au commencement des « sixties »
Les pieds-noirs quittent le navire, les colons dératisent
1961, période estivale, c'est la guerre d'Algérie et son festival
Et son lot de discrimination, de tortures, d'exactions tout un ramassis d'ordures
Quelques degrés au Nord de l'équateur
Je quitte l'Algérie française, un pincement dans le coeur
Voici mon parcours Ahmed, fils de Mohamed
Gangrené du corps par la misère du Maghreb
Par les meurtres les soirs de couvre-feu, par la peur du soldat français qui ouvre le feu
Ouvre les voiles petit paquebot libérateur
Emmènes moi au pays des employeurs
Loin de l'inactivité beur algéroise
Loin de ceux qui transforment nos mosquées en paroisses
Basilique de Notre-Dame d'Afrique s'éloigne de mon regard lorsque les mouchoirs s'agitent
Verse une larme dans la méditerranée
Une goutte d'eau dans la mer contient la peine de ma terre damnée .
Accoste a Marseille, port autonome, Citée Phocéenne un étranger parmi les autochtones
Direction Saint Charles gare ferroviaire embarquement quai 7, voiture 6, wagon fourrière
Croise le regard des îlotiers me foudroyant le cœur comme un tir de mortier
Reçoit la flèche de la haine par les appelés du « Contingent »
"Tes papiers !
- Je suis français missié l'agent "
Chemin de fer, terminus Paris Gare de Lyon
La métropole et son peuple par million
Quelques dizaines de francs serrés dans un poing
Serviront de premier contact au café du coin
Moi qui cherchait de la chaleur j'eu le sang glacé
Quand mes yeux rencontrèrent les leurs couleur iceberg bleuté
Bluffé par leur manque d'hospitalité ainsi sont-ils ?
Moralisateurs sans moralité
Démoralisé je reprends le chemin lequel me conduira dans les quartiers maghrébins
Nanterre, monticule de bidonvilles habitation précaire pour mon entrée en vie civile
"Je ne laisserais pas les cœurs du FLN faire la loi dans Paris !
A partir de maintenant pour un coup reçu … vous en rendrez 10 ! "
Ici rien de bon pour les ratons m'a dit le commissaire sanguinaire de mon canton
Après m'avoir uriné sur les mains, le gardien de la paix casse du cru au quotidien
17eme jour du mois d'octobre, le FLN a décidé de mettre fin a l'eau propre
En effet, le journal de la veille titrait :
"COUVRE-FEU RECOMMANDÉ POUR LES IMMIGRÉS"
Non ! La réaction ne s'est pas faite attendre
Algériens de France dans les rues nous allons descendre
Protester contre leurs lois discriminatoires
Investissons leurs ponts et leurs centres giratoires
Embarqué dans un cortège pacifique, nous réclamons justice pour nos droits civiques
Mais la police ne l'entend pas de cette oreille
En cette période nous sommes un tas de rats rebelles
Marchons en direction du pont Saint-michel
Nous verrons bien quelle sera l'issue de cette querelle
Une fois sur la berge j'aperçois le cortège d'accueil
Qui souhaite faire de ce pont notre cercueil
Les camps s'observent et se dévisagent
Un silence de mort s'installe entre les deux rivages
Puis une voix se lève, scande " A bas le couvre-feu " et ouvre le feu
La première ligne s'écroule et commence la chasse à l'homme
Je prends mes jambes à mon cou, comme un pur-sang je galope
Mais le pont est cerné, nous sommes bernés
Dans une prison sur pilotis nous sommes enfermés
Pas une, pas deux mais une dizaine de matraques viennent me défoncer le crâne
Et mes os craquent sous mon anorak
Ma bouche s'éclate bien sur le trottoir
Leurs bouches s'esclaffent bien grandes de nous voir
" Nous allons voir si les rats savent nager
Au fond de la Seine vous ne pourrez plus vous venger "
Inconscient, gisant dans mon propre sang
Les brigadiers en chef par tous les membres me saisissant
Amorce ma descente là où passent les péniches
S'assurent de ma mort frappant ma tête sur la corniche
Je tombe comme un déchet au vide-ordure
Dans la chute violemment ma nuque a touché la bordure
Liquide poignardant tout mes orifices, le fleuve glacial un bûcher chaud pour mon sacrifice
Monsieur Papon a jugé bon de nous noyer
Aucun pompier pour étouffer le foyer
On n'éteint pas des braises avec un verre de GASOLE
Sans penser aux tirailleurs et combattants zouaves
Mon cadavre emporté pas le courant
Seras repêché dans les environs de Rouen.
D'étranges nénuphars flottent sur la Seine
Séquence long métrage les yeux plongés dans la seine
Dégât des eaux pour les gens des humans-zoo
Déshumanisés les basanés ne font pas de vieux os
D'étranges nénuphars flottent sur la Seine
Séquence long métrage les yeux plongés dans la Seine
Dégât des eaux pour les gens des humans-zoo
Déshumanisés les basanés ne font pas de vieux os
Un sceau de pisse dans lequel on nois des rats
Octobre noir, ratonnade sur les boulevards
Ici rien de bon pour les ratons m'as dit le commissaire Maurice Papon
4 mois plus tard on ratonne a Sharon
Les "crouilles" et les "cocos" qui aident les "bougnoules"
132 ans d'occupation française ont servis à remplacer nos cœurs par des braises
Algérie en vert et blanc, étoile et croissant
Devoir de mémoire grandissant.
Jezzaïre.
C a s b a h
des pères de famille
des chômeurs
des frères et des sœurs
qui déversent des larmes d’amertume
des honnêtes hommes et des imams
Casbah des prostituées
des souteneurs et des proxénètes
Casbah blanche des touristes
en mal de romantisme
N’oublie pas que je suis un des tiens
et aujourd’hui loin de toi
je revois mon visage sale
mes vêtements déchirés
mes pieds nus
mes amis qu’on appelait
les yaouleds
les cireurs
et les voyous
ma jeunesse
et l’école où je n’allais
qu’au début de l’année
Casbah des disparus
des hommes qu’on arrête à l’aurore
des frères qu’on recherche
pour acte d’héroïsme
et qu’on veut abattre
Casbah des paras
des cordes
des camions et des 120 V.
des enfants qu’on torture
des hommes qu’on fusille au coin de la rue
Casbah des politiciens
et des politiques
des bleus
des hommes de mains
et des gardes de corps
Casbah blanche des ahuris
et des béni-oui-oui
Casbah de Serkadji
d’Ali la Pointe
de Didouche
et des héros sans nom
Casbah de Bab el Djedid
de Bab el Oued
et de Bab Azoun
N’oublie pas que je suis un des tiens
et aujourd’hui loin de toi
je revois mes vingt ans
les terrasses pleines de soleil
les réunions clandestines
les enfants qui s’amusent
près des frères qui meurent
les papiers qui circulent de main en main
le printemps qui surprend la Certitude
les cheveux et les yeux noirs
de nos femmes qui ont perdu le sourire
les tracts
les larmes qui défient le soleil
Je revois les frères qui manifestent
et qui brandissent des pancartes
Serkadji
avec ses cours ses cellules
ses couloirs ses gardiens
– l’appel –
son escalier interminable
Serkadji de 1956
avec mes frères
ma maladie et ma jeunesse
Casbah n’oublie pas
que je suis un des tiens
Fils de la Casbah
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