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La correspondante de CNN au conflit israélo-palestinien retirée après un Tweet qualifiant des Israéliens de "crasse"
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La chaîne américaine CNN a retiré sa correspondante Diana Magnay qui couvrait le conflit israélo-palestinien après qu'elle eut qualifié de "crasse" sur Twitter les Israéliens qui célébraient le bombardement de Gaza, rapporte le Huffington Post.
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"Après avoir été menacée et harcelée avant et durant une retransmission en direct, Diana a réagi agressivement sur Twitter", a déclaré une porte-parole de CNN au Huffington Post.
"Elle a regretté profondément le langage utilisé, qui était dirigé contre ceux qui harcelaient notre équipe. Elle ne voulait offenser personne et elle, ainsi que CNN, présentent leurs excuses", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
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Diana Magnay a été réaffectée à Moscou.
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La journaliste de CNN était apparue jeudi en direct d'une colline surplombant la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Alors qu'elle intervenait sur la chaîne, des voix d'Israéliens célébrant le bombardement de Gaza étaient clairement perceptibles.
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Après le direct, Diana Magnay a twitté : "Les Israéliens sur une colline au-dessus de Sdérot célèbrent alors que des bombes s'abattent sur Gaza, menacent de détruire notre voiture si je dis un +mot faux +. Crsse". Le Tweet a été rapidement supprimé, mais avait déjà été repris plus de 200 fois.
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Le retrait de Diana Magnay intervient un jour après celui du correspondant de NBC News Ayman Mohieddine de Gaza. La chaîne avait indiqué que ce retrait était motivé par des raisons sécuritaires, mais elle avait par la suite remplacé le journaliste par un autre correspondant Richard Engel.
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Funérailles d'un enfant de la famille Abou Jarad tué dans une frappe israélienne dans le village de Beit Lahya dans la bande de Gaza.
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"Jusqu'à présent, il y a eu plus d'enfants qui ont péri sous le feu israélien que de combattants palestiniens", affirme samedi les ONG War Child et Defence for Children International (Défense Internationale des Enfants) dans un communiqué.
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Selon un bilan publié samedi par l'Unicef, plus de 70 mineurs ont péri - sur un total d'environ 343 morts décomptés par les services de secours de Gaza - depuis le début de l'opération militaire israélienne le 8 juillet. Dans le même temps, 637 mineurs ont été blessés à Gaza, et 4 en Israël par des tirs de roquettes palestiniennes, a précisé l'Unicef.
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"Du 8 juillet jusqu'au 19 juillet à 04H00 du matin, au moins 73 enfants palestiniens ont été recensés comme décédés à la suite de frappes aériennes et de bombardements aériens, par mer et par des forces terrestres", a déclaré à l'AFP Catherine Weibel, porte-parole de l'Unicef pour la Palestine. Parmi eux, 53 garçons et 20 filles de moins de 18 ans. Plus de la moitié n'avaient pas 12 ans. "La plus jeune victime était âgée de trois mois", a précisé Mme Weibel.
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"Nous avons déjà vu trop de morts de civils, dont beaucoup d'enfants comme ceux tués sur une plage de Gaza", a déploré la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui a appelé à une enquête rapide sur les décès de mineurs.
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Mercredi après-midi, quatre garçons âgés de 9 à 11 ans se sont fait tuer par une frappe israélienne sur une plage, près du port de la ville de Gaza, sous les yeux de journalistes. Au moins cinq autres ont été blessés.
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Les journalistes ont vu les gamins survivants terrifiés, certains ensanglantés, remonter la plage en hurlant pour se réfugier dans un hôtel.
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"Ils étaient en train de jouer sur la plage. Ils étaient allés au port pour sortir du camp (de réfugiés) de Chati (plus au nord, près de la frontière avec Israël, NDLR) parce qu'il y a beaucoup de bombardements là-bas", a raconté à l'AFP un parent d'une victime lors des funérailles. "Ils ont couru droit à la mort".
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Ahed, Zacharia, Mohamed et Ismaïl, quatre enfants palestiniens rattrapés par la mort sur une plage de Gaza
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La détresse d'un proche des quatre enfants palestiniens tués sur une plage à Gaza le 16 juillet 2014, par un bombardement israélien.
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