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Les infrastructures maritimes dans la wilaya de Tipasa éprouvent des difficultés pour se faire belles. Le rythme du développement routier est meilleur que celui des ports.
Une enveloppe financière, d’un montant qui avoisine 8,5 milliards de dinars, avait été allouée au sous-secteur maritime du secteur des travaux publics, afin d’entamer des travaux d’aménagement le long de la côte de la wilaya. D’abord au chef-lieu de la wilaya, le cahier des charges relatif au projet d’aménagement de la falaise et du port est en cours d’élaboration. Il n’y a pas d’argent. Les estivants et les familles qui s’aventurent au port de Tipasa le trouvent repoussant, car son image est franchement horrible. Les premiers travaux d’aménagement avaient été confiés à une entreprise algéro-portugaise. Cette dernière avait quitté le chantier en empochant des milliards, tandis que les travaux dans ce port avaient fait couler beaucoup d’encre et suscité moult commentaires, y compris celui de la ministre de la Culture, Khalida Toumi.
De grands cubes de béton collés les uns aux autres cachent l’horizon. La wilaya de Tipasa compte se rattraper en corrigeant les finitions, pour rendre cette infrastructure portuaire plus accueillante et attrayante. Quant au port de Cherchell, il est à l’abandon total. Il est trop dangereux pour les automobilistes et les piétons qui empruntent la route du port la nuit. Il s’est transformé en un paradis pour les adeptes de la drogue, d’alcool, de racoleurs... L’état de l’axe routier qui longe le port de Cherchell est détérioré. Face à l’insouciance des responsables locaux, les citoyens affichent leur impuissance. «A partir de mars 2014, nous déclare le patron de Meditram, nous allons déplacer les centaines des blocs de béton qui se trouvent au port vers la mer afin de construire la nouvelle jetée et agrandir le port. Il faut donc patienter». L’entreprise publique de gestion portuaire du Centre attend l’achèvement des travaux d’aménagement pour s’occuper de la gestion de cet ancien joyau maritime de la ville.
Après la «plantation» des cubes de béton dans la mer, l’éclairage, le bitumage des axes routiers et la réalisation des structures d’accompagnement suivront. Le port de Cherchell est appelé à devenir l’annexe du port commercial d’Alger après son aménagement. Les travaux en cours au port de Gouraya évoluent mieux qu’ailleurs. Ils ont débuté en 2006. Les délais n’avaient pas été respectés pour diverses raisons. Le marché s’élève à 1,550 milliard de dinars. Sa réception est prévue pour décembre 2013. Il n’en demeure pas moins que le traitement de la façade de cette importante infrastructure portuaire, érigée à l’ouest de la wilaya de Tipasa, est devenu une exigence afin d’assurer une protection pour les habitations construites à proximité de la façade d’une part et d’autre part ouvrir les portes à ce port pour créer des activités touristiques. Le plan d’eau et les quais du port de Gouraya avaient été multipliés par 10.
A présent, la production halieutique annuelle de ce port avoisine les 200 tonnes. Après son aménagement, sa production annuelle passera à 8000 tonnes de poissons. Des chiffres qui ont suscité l’étonnement auprès des marins pêcheurs. La wilaya de Tipasa s’était engagée rapidement à lancer les travaux de protection du rivage au niveau de la station de dessalement de l’eau de mer de Fouka qui produit quotidiennement 120 000 m3. Ces travaux protègent également la station de dessalement de l’eau de mer, un investissement lourd pris en charge par les pouvoirs publics.
Un somme de 722,2 millions de dinars avait été allouée pour les travaux de protection du rivage de cette station de dessalement de l’eau de mer, dont le taux d’avancement n’a pas encore atteint 60%. Le marché relatif à l’extension de l’abri de pêche de Khemisti en un port de pêche est en cours d’élaboration. Une bonne nouvelle pour les populations de l’ex-Chifalou qui n’ont pas cessé de revendiquer la création d’un port de pêche depuis des années. La protection du rivage de l’Ecole de pêche de Cherchell accuse un retard en raison de la lenteur des travaux. Le wali de Tipasa, Mostefa Layadi, réitère dans ses interventions la notion de mise en valeur des espaces côtiers, en mettant l’accent sur l’esthétique du littoral pour permettre d’accueillir les familles et les opérateurs économiques dans des conditions meilleures que celles d’aujourd’hui.
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