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Le phénomène a pris une ampleur considérable, notamment quand la mer est calme et le ciel libéré de ses nuages à Tipasa.
Les touristes s’agglutinent sur les quais du port de Tipasa pour effectuer des petits tours en mer, à bord de petites embarcations. Avec ce changement d’activité, les jeunes tentent de mieux gagner leur vie. La balade en mer est devenue un créneau porteur. Lors de sa dernière visite au Parc archéologique de Tipasa, le chef de l’exécutif de la wilaya, Layadi Mostefa, n’a pas dissimulé sa surprise et sa satisfaction, en voyant les va-et-vient de nombreuses petites embarcations de pêche artisanale qui se sont transformées en barques de plaisance.
Afin de réglementer l’activité et assurer la sécurité des citoyens qui s’embarquent dans ces embarcations, le wali de Tipasa a immédiatement réagi, en instruisant le directeur de la culture de prendre des mesures pour créer un petit pont flottant pour faciliter l’accostage des petits métiers. Après la visite du site archéologique, des familles se permettent une balade en mer, alors que d’autres préfèrent se baigner. «Vous prenez attache avec votre collègue des travaux publics et votre collègue de la Protection civile, pour l’aménagement du petit ouvrage d’abord et ensuite pour la sécurité des baigneurs», a demandé le wali au responsable de la culture, en ajoutant «les jeunes propriétaires des petits métiers doivent s’organiser en association, ainsi ils pourront développer leur activité qui rentre dans le cadre des loisirs».
Les instructions du wali de Tipasa ne peuvent pas être appliquées dans une wilaya où les intervenants directs à l’échelle locale sont amorphes. Plus grave, la culture du laisser-aller a pris d’autres proportions. Il suffit de voir la lutte contre les moustiques, l’éradication des amoncellements des ordures dans les villes, la destruction et la pollution des espaces verts qui sont autant de fléaux que ces mêmes responsables locaux n’arrivent pas à faire disparaître, en dépit des multiples directives du wali. Transformer les petits métiers en barques de plaisance, c’est de l’utopie pour de nombreux partisans du zéro effort.
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