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La célébration du mois du patrimoine dans la wilaya de Tipasa a été marquée par une importante manifestation scientifique, organisée, hier, par le centre universitaire de Tipasa, sous le thème « Patrimoine historique et archéologique de la wilaya de Tipasa ».
D’éminents chercheurs et universitaires nationaux, des archéologues et des représentants du ministère de la Culture et des autorités locales, ont pris part à cette rencontre nationale pour mettre en relief l’un des plus riches patrimoines culturels et archéologiques, ainsi que les différentes périodes qu’a connues cette ville. La directrice du centre universitaire de Tipasa, Mme Fadhila Hariti a estimé, lors son intervention à l’ouverture du colloque, qu’en choisissant ce thème, « le centre universitaire de Tipasa entend marquer l’interactivité existante entre l’université et son environnement, ainsi que son implication dans les efforts de préservation et de promotion du patrimoine de la région ».
Tipasa, a-t-elle précisé, « a, de tout temps, été réputée pour être une wilaya richissime en sites archéologiques », ajoutant que ce colloque « signe la première activité scientifique de cet établissement universitaire, ouvert en octobre dernier ». Un établissement, qui, il faut le dire, est doté de tous les moyens pédagogiques inhérents aux grandes universités.
Aussi, par cette initiative, « nous voulons surtout participer à l’effort d’enrichissement des recherches historiques et archéologiques initiées sur la wilaya, tout en attirant l’attention de toutes les personnes concernées (chercheurs et autres) sur la nécessité de l’étude et de la préservation de ce legs civilisationnel », a-t-elle également précisé.
En effet, selon cette responsable, les travaux qui ont traité les aspects archéologiques et historiques de la région, « ne couvrent pas toutes les époques, les évènements et les vestiges, d’où la nécessité pour la région d’aborder son histoire, avec une approche plus scientifique et académique. Une approche qui consolidera davantage, selon elle, non seulement la valeur de cette ville au niveau national, mais également son affirmation au niveau international ».
Et c’est dans cette optique que s’inscrit ce colloque, dont l’objectif principal, selon Mme Hariti, est d’identifier l’histoire de la région à travers les temps, motiver les chercheurs à s’intéresser aux recherches historiques et archéologiques de cette région afin d’enrichir les travaux existants.
Pour cette responsable, le choix des thèmes de ce colloque de deux jours répond surtout à un «besoin de donner une autre image de Tipasa, que celle la faisant passer pour une wilaya de vestiges romains», car il existe dans la région «une multitude d’autres monuments arabo-islamiques notamment, qu’il est temps de mettre au grand jour», a-t-elle affirmé dans un point de presse tenu, en marge de l’ouverture officielle de ce colloque.
Les professeurs et chercheurs universitaires ont été, ainsi, conviés à débattre de quatre grands axes relatifs à l’histoire de Tipasa et de ses vestiges datant des périodes préhistorique, islamique et coloniale.
Des communications sont programmées à cet effet, selon le programme de ce colloque, qui cite, entre autres thèmes choisis, «Le rôle des Béni Menacer dans la résistance algérienne entre 1830 et 1872», «L’échec de la campagne espagnole sur Cherchell en 1531», «Les éléments de l’architecture de l’habitat traditionnel de la région» et «La mosquée de Sidi Ali Mebarek».
«La rencontre constitue aussi une rare opportunité pour se pencher sur les différents aspects de l’histoire ancienne et contemporaine de Tipasa, ainsi que pour tenter d’apporter des réponses sur certaines questions controversées, à l’instar de la présence ou non de la reine Cléopâtre Séléné au Mausolée royal de Maurétanie de Tipasa, connu localement sous le nom de Tombeau de la chrétienne», a tenu à préciser, pour sa part, le responsable du conseil scientifique du colloque, Dahdouh Abdelkader. Des questionnements dont nous attendons les réponses avec impatience.
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Salima Ettouahria
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