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Le wali tente de mettre de l’ordre
C’est dans l’intention de mettre un peu d’ordre que le wali a effectué une visite d’inspection et de travail dans trois communes de cette grande daïra de la wilaya de Tipasa.
La daïra de Koléa est devenue au fil du temps une région commerçante, quoique de manière anarchique. Cependant, ce développement, avec une agriculture qui a perdu des terres, une industrie qui décolle et un secteur tertiaire qui s’est emballé, s’est opéré durant des années de manière anarchique et faisant fi du respect des normes et de la légalité. C’est dans l’intention de mettre un peu d’ordre que le wali a effectué une visite d’inspection et de travail dans trois communes de cette daïra : Koléa (55 000 habitants), Hattatba (30 000 habitants) et Chaïba (21 000 habitants). “Nous œuvrons afin de stabiliser le citoyen dans sa terre de résidence”, n’a cessé de réitérer le wali au cours des points inscrits sur la feuille de route de la visite, et c’est ce qu’il a réaffirmé devant le parterre des représentants de la société civile réunis pour l’occasion au sein de l’amphithéâtre de l’école nationale des impôts à Koléa. Revêtement des routes même secondaires, réhabilitation des douars et des quartiers, éclairage public, transport scolaire, eau potable, plus de rigueur dans le respect des délais de réalisation des équipements et logements ainsi que dans l’attribution des projets de logements réceptionnés, quitte à faire patienter encore un peu plus les multiples demandeurs de toit, priorité accordée dans le cadre de la formule RHP (résorption de l’habitat précaire) aux bâtisses menaçant ruine implantées dans des zones urbaines, ont été les pièces maîtresses utilisées par le wali au cours de son intervention en cette fin d’après-midi de la journée de mercredi. “Vous allez habiter madame”, a-t-il répondu à un souscriptrice de l’AADL qui n’a pas manqué de lui faire part de sa détresse et d’une attente qui a duré une dizaine d’années. Mais il faut, selon les déclarations du représentant de l’exécutif, filtrer les dossiers et débusquer ceux qui ne répondent pas aux critères établis, la température de Laghouat étant encore là et le wali paraissant visiblement soucieux de ne pas exciter la fronde sociale. Les lieux visités par le wali et son exécutif, à l’exemple de Haouch Gaby (actuellement Hay Bouguerra) et le village socialiste Halloula Essahilia (Hattatba) ayant récemment connu des manifestations de colère des citoyens ou encore le lieudit Berbessa (commune de Chaïba) qui a connu quelques années auparavant une fronde pour cause de coupure d’eau potable ont été quelques haltes, et Mostefa Ayadhi a eu à écouter les doléances des citoyens. Pour le secteur de l’habitat, plusieurs projets achevés et d’autres en cours ont été inspectés par le wali.
Cependant, la ville de Koléa plus spécifiquement a bénéficié de projets de quotas de logements selon ses différentes formules AADL, Cnep-Immo, LSP, RHP, et aussi de projets d’envergure nationale comme le décrié “pénitencier de Chaïba” de 2000 places, qui a fait jaser la vox populi des années durant et qui a connu un retard de livraison, mais il y a aussi l’école nationale de l’administration pénitentiaire et, à côté, le Centre national de la photographie d’art dont la réception est envisagée pour le mois de juin prochain ; le pôle universitaire composé de quatre établissements : école supérieure du commerce, école supérieure de management, institut national du commerce, institut national de planification et des statistiques. Ce pôle universitaire commencera à accueillir des bacheliers vraisemblablement au cours de la prochaine rentrée universitaire.
Le stade semi-olympique, qui actuellement connaît des travaux d’extension, a aussi attiré l’attention de M. Ayadhi et il n’a pas manqué de répondre favorablement aux doléances du représentant de l’une des équipes de football de la wilaya de Tipasa, l’ESM Koléa en l’occurrence, lui assurant qu’il continuera à prendre en charge les frais de déplacement et de location du stade voisin d’Oued El-Alleug (Blida). Concernant les commodités, notamment celle de l’eau potable, il a chargé son équipe de doter les îlots d’habitations qui en sont dépourvus. Pour ceux qui ont demandé le gaz de ville, il révélera que seuls 28% des foyers de la wilaya de Tipasa sont abonnés à Sonelgaz et qu’il s’agit pour les demandeurs de mettre la main à la poche afin d’en bénéficier.
Une remarque, partagée par bon nombre de riverains, a trait au quartier populaire Ben Azzouz à Koléa, à propos duquel il a chargé le P/APC ainsi que le chef de daïra de convaincre les milliers d’artisans menuisiers de délocaliser leurs activités vers les zones industrielles et il s’est même permis de lancer une pierre aux commerces qui squattent les trottoirs, préoccupation maintes fois soulevée par le citoyen, mais pas du tout partagée par les commerçants.
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Par : Mohammed Djamel
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