SITES ARCHÉOLOGIQUES DE TIPASA
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Ce plan a été réalisé en collaboration avec les experts et sur la base des recommandations de l’Unesco.
La 3e phase du Plan permanent de mise en valeur et de sauvegarde des sites archéologiques (Ppmvsa) de la commune de Tipasa vient d’être adoptée par la session ordinaire de l’APW. Pour le wali, l’étude de ce plan pilote constitue «un signe que toutes les périodes historiques de notre pays sont défendues et doivent être sauvegardées afin de laisser à nos enfants des vestiges, témoins de ce passé et non pas seulement des cartes postales de ce patrimoine».
Pour éviter tout malentendu quant à la finalité et aux objectifs du Ppmvsa, le wali a invité les responsables de la culture à organiser des journées d’information et de sensibilisation sur les trois phases du plan en direction des citoyens, voire même des portes ouvertes «sur la nécessité de préserver le patrimoine qui est notre mémoire collective».
La wilaya, a-t-il dit, «est prête à financer des sorties pour les enfants» sur les sites historiques «afin de mieux les sensibiliser sur la nécessité de préserver cet héritage».
Les responsables locaux, a-t-il ajouté, doivent être intransigeants et inflexibles quant au respect de la réglementation relative à la protection des vestiges historiques et culturels.
Le directeur de la culture, M.Hocine Ambès, a présenté les grandes lignes de ce plan réalisé en collaboration avec les experts et sur la base des recommandations de l’Unesco dont l’objectif principal, a-t-il expliqué, est de protéger la cité historique dont une grande partie est classée sur la liste du patrimoine mondial depuis 1982. La première phase de ce Ppmvsa, qui a nécessité une enveloppe financière globale de 15 millions de DA, a permis de faire un diagnostic de la situation des sites archéologiques classés de Tipasa (les parcs archéologiques romains Est et Ouest et le mausolée royal de Maurétanie) et de proposer des actions urgentes à lancer pour leur préservation et leur mise en valeur dans le cadre d’une exploitation durable de cette mémoire collective et ce, à travers un plan de gestion.
Le plan, confié au bureau d’étude Cneru, a fait l’objet, par la suite, d’une présentation des grandes lignes des trois phases par l’architecte Youcef Chenaoui, qui a rappelé, qu’il a été tenu compte des recommandations des experts de l’Unesco au moment de la levée des réserves sur le site de Tipasa classé en 2002 sur la liste du patrimoine en péril en raison de nombreuses dégradations constatées suite aux différentes extensions urbaines.
La réalisation du Plan de sauvegarde de Tipasa et de Cherchell, qui est en cours, a pour objectif de sauver le centre historique constitué, pour la ville de Tipasa, des deux parcs archéologiques, du musée et du mausolée royal de Maurétanie dont les zones tampon ont été arrêtées définitivement. Un plan de développement adapté aux spécificités de la ville et mettant en valeur ses atouts culturels et historiques a été proposé.
Prenant en considération le développement et l’urbanisation inéluctables des villes, le plan de sauvegarde sera un instrument intégré dans le Pdau et un moyen de les protéger ou du moins d’atténuer les effets des dégradations et autres atteintes directes ou indirectes aux sites classés tout en instituant des zones interdites à la construction et des servitudes.
Le plan en préparation, depuis 2004 par le Cneru, vise à délimiter les zones contenant les vestiges et monuments importants afin de préserver l’authenticité du site, celles dites tampon (proches des vestiges) et à proposer des constructions et aménagements qui collent aux spécificités de la zone tout en valorisant ces sites à travers un plan de gestion.
Le Ppmvsa sera présenté aux experts de l’Unesco lors de son assemblée générale qui se tiendra en février 2011 avant d’entrer en application en Algérie qui a entièrement financé les plans de Tipasa et de Cherchell en cours d’étude.
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R.C
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