EGT Tipasa
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«Nous
avons l’âge du 1er festival panafricain», dira, non sans un certain
sens de l’humour, le directeur de l’EGT (Entreprise de gestion
touristique) de Tipasa, M. Rabah Chiah, en annonçant que son entreprise
fête cette année ses 40 printemps puisque les deux complexes Tipasa
village et Corne d’Or ont été ouverts le 2 juillet 1969. Une date, des
souvenirs, des hauts et des bas vécus par cette entreprise publique,
fleuron du tourisme balnéaire qui a eu le mérite de continuer à
accueillir les touristes malgré l’adversité. Son premier responsable
indique qu’il est temps aujourd’hui de remettre à niveau
l’infrastructure à travers un plan de relance et de réhabilitation.Notre entreprise mérite d’être classée comme «patrimoine
touristique national» et bénéficier d’un programme de soutien des
pouvoirs publics, à l’instar de ce qui est fait dans les secteurs
agricole, hydraulique et de l’habitat, pour ne citer que ceux-là, dira
M. Chiah, qui précisera que les moyens de l’entreprise sont,
malheureusement, maigres pour se lancer dans une opération de
rénovation. Malgré la faiblesse des moyens, les responsables de l’EGT
Tipasa ont engagé depuis 2008 des actions de réhabilitation de l’outil
de production grâce à une enveloppe sur fonds propres de 120
millions de DA (2008-2009) qui a permis de retaper la centaine de
bungalows de la Corne d’or, 60 appartements et 47 bungalows de Tipasa
village, une vingtaine de villas de Tipasa Matarès ainsi que l’hôtel de
la Baie (réfection des chambres, nouvel équipement mobilier,
installation du chauffage et de la climatisation etc..Il faudrait 2
milliards de DA pour réhabiliter l’ensemble des trois infrastructures
qui comptent 2 400 lits, répartis entre bungalows, appartements et
hôtels de Tipasa village, Corne d’or et Matarès. Ce fleuron du tourisme
balnéaire, qui fonctionne pratiquement deux mois sur 12 (60% de son
chiffre d’affaires) est évalué à 370 millions de DA) en plus des
quelques rentrées d’argent engrangées par la tenue de conférences et
séminaires, mérite un soutien de l’Etat comme cela a été fait pour le
tourisme saharien par le ministère du Tourisme plaidera le directeur.
Il citera l’exemple de l’hôtel Rostémides de Ghardaïa et 9 hôtels
situés à Timimoun, Bou Saada, Béni Abbes, qui ont tous bénéficié d’un
plan de relance et de réhabilitation avec l’appui financier des
pouvoirs publics.
Concernant le complexe Tipasa Matarès, qui
renferme des bungalows, des appartements et deux hôtels, M. Chiah
expliquera que son grand regret, aujourd’hui, est de ne pas pouvoir
réaliser (faute de moyens financiers) une grande et belle clôture ne
serait-ce que pour assurer la sécurité des résidents et surtout coller
aux infrastructures réalisées dans le chef-lieu de wilaya qui connaît
un renouveau. Des projets et des idées de relance restent en
perspective, citons entre autres la construction d’un centre de
thalassothérapie, de détente et de bien-être, le lancement de la
formule pacage hôtels entre le Sud et le Nord, le tourisme et les
voyages culturels avec une chaine de véhicules etc….
Avant de
pouvoir concrétiser tous ces projets, le directeur de l’EGT Tipasa
espère régler le litige foncier des trois complexes, resté en suspens
en raison de l’évaluation excessive des services des Domaines (2
milliards de DA) et le branchement des trois sites au réseau de gaz
naturel.
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Par Rabah Iguer
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