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L’histoire retiendra que la révolution est une question d’hommes et que ce sont les hommes qui font l’histoire, ceux qui la subissent ne méritent le nom d’homme.
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Militant dès son jeune âge
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«Enseignez et relâchez l’esprit de continuité et de sacrifice», écrivait Si M’hamed en 1958, à l’un de ses adjoints.
Né en 1928, à Khémis Miliana, le colonel Si M’hamed, issu d’une famille modeste, s’avère dès son jeune âge, un farouche défenseur de la cause du peuple algérien. Il milite très jeune au MTLD et fait partie des mouvements de jeunes. Il est responsable du groupe SMA El Widad (scoutisme qui devient la véritable école du nationalisme avec comme dirigeants, Mohamed Bouras de Miliana, Omar Lagha, Sadek El Foul, Bouza Mohamed arrêtés au lendemain du 8 mai 1945.
Il reprend la lutte dès sa libération. Membre de l’Organisation secrète (OS), la répression ne l’épargne pas et il fut arrêté en 1950 avec plusieurs de ses compagnons.
Libéré, trois ans après, il fut interdit de séjour dans son département, mais cela ne l’empêchera pas de poursuivre avec la même détermination ses activités patriotiques.
Son combat durant la Révolution
Dès le 1er novembre 1954, il entame l’organisation des maquis : campagnes de sensibilisation et formation des unités d’élite. Il multiplie les rassemblements populaires et désigna partout des responsables locaux à la tête des cellules. L’organisation s’implanta solidement dans toutes les régions.
Il participa le 20 août 1956 au congrès de la Soummam et fut désigné commandant politique, membre du conseil de la wilaya, selon le nouveau découpage FLN/ALN. «Face à un ennemi plus puissant, nous sommes appelés à définir dans notre lutte un type de guerre populaire pour lequel l’adversaire n’est pas préparé et notre arme absolue demeure l’organisation», disait-il à ses djounoud.
Bientôt sans son impulsion, la wilaya IV fit trembler l’armée coloniale et compta des chefs prestigieux comme Si Lakhdar, Si Abdelaziz, Si Azzedine, Si Hamid «Platine», Si Boualem «Bousbâa (de son vrai nom Bachir Attar). Les célèbres katibates aux noms légendaires, telles El-Hamdania, Zoubeïria, Athmania, les commandos «Djamal» et Ali Khodja marquèrent en lettres d’or leurs batailles à Bouzegza, Amrouna, Djebel Louh, Bab El Bakouche…
Promu colonel, Si M’hamed organisa la vie dans les maquis et les zones contrôlées par l’ALN : éducation, santé, propagande, aides aux familles des martyrs. L’ennemi échoua lamentablement dans les batailles devenues célèbres. Zbarbar, Oued El Akhra, Palestro, El Medad, Tizi Franco. Si M’hamed fut aussi à l’origine de la création et de l’installation du conseil de la wilaya VI.
Il lutta avec acharnement contre les différents complots organisé et dirigés par le général Gardes et le capitaine Léger : destruction des unités messalistes commandées par Bellounis ralliement de la harka dirigée par Belhadj Djillali dit Kobus, offensive générale contre la «bleuite» (traîtres infiltrés) Mais vint ce jour fatal du 5 mai 1959 où Si M’hamed tomba héroïquement au champ d’honneur au cours d’un accrochage meurtrier à Ouled Bouachra dans la zone de Médéa.
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Commémoration de la mort du héros
Pour le 50e anniversaire, la commission culturelle de l’APC, en collaboration avec le bureau des anciens moudjahidine, a élaboré un riche programme qui s’étale du 1er au 8 mai 2009, et comprend plusieurs manifestations au CEM «Madjenee» : projection d’un court métrage sur le parcours militant du chef de la wilaya IV et conférence donnée par Mohamed Ouled Hocine, ancien compagnon du hérosde la zone de Cherchell/Hadjout, sur les différentes batailles menées par l’ALN et la vie dans les maquis. Au cercle culturel, plusieurs expositions sur la lutte de libération nationale et le rôle des populations rurales, de la femme rurale avec le concours de l’Institut national de la formation professionnelle, défilé avec la participation des associations sportives, SMA et anciens moudjahidines. Des rencontres sportives sont programmées en football avec la participation des vétérans du SCAF de la JSK, du MCA et de Médéa. En basket ball, le tournoi réunit les équipes du SCAF, de Boufarik, de Blida et de Hadjout.
Il y a eu aussi le tour cycliste en présence des équipes d’Oran, de Sidi Bel-Abbès, de Mascara, de Relizane, d’Alger, de Boumerdès, de Blida, de Cherchell et de Tipaza, hier, lundi, au centre universitaire en présence du wali, d’anciens moudjahidines venus de plusieurs wilayas.
Le colonel Si Hassan, dernier chef de la wilaya IV a retracé le parcours militant de Si M’hamed et répondu aux nombreuses questions posée par les étudiants et étudiantes avides de savoir sur le passé glorieux du pays.
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Hadj Mohamed
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