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93 morts et 11.49 blessés lors de la seule semaine du 20 au 26 août.
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Les statistiques «froides» sur les accidents routiers reflètent l’ampleur du «terrorisme routier» en Algérie.
2746 tués et 40.871 blessés dans 25.856 accidents de la route, à travers le territoire national, ont été déplorés durant la période allant entre début janvier et 21 août 2008, a indiqué jeudi le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (Cnpsr), Hadj Boutalbi.
Ces chiffres donnent «froid dans le dos.»
La liste s’allonge en dépit des récentes mesures répressives du Code de
la route, applicables depuis quelques mois, notamment l’alourdissement
des amendes et l’unification des infractions qui les accompagnent, dont
le retrait du permis de conduire en cas d’excès de vitesse.
Près de
60% des accidents se sont produits dans les zones rurales avec 14.928
cas, contre 10.929 ayant eu lieu en zones urbaines, a précisé le même
responsable lors d’une réunion consacrée à la sécurité routière qui a
réuni les cadres du secteur des transports, en présence du ministre Tou.
2279 ont été tués dans les zones rurales contre 467 dans les zones urbaines durant la même période, a précisé Hadj Boutalbi.
Pour la seule semaine du 20 au 26 août, 93 personnes ont trouvé la mort et 1149 autres ont été blessées dans 578 accidents, selon un bilan hebdomadaire publié jeudi par la Gendarmerie nationale. L’an dernier, 4177 décès et 61.139 blessés dans 39.010 accidents de la route ont été enregistrés dans tout le pays.
Ce triste bilan relève, faut-il-le noter, une baisse de mortalité avec moins de deux morts par rapport au bilan de la semaine précédente. Il en est de même pour le nombre d’accidents (-10) et de blessés (-149), souligne la même source. Si ces chiffres «froids» montrent une régression toute relative des morts et blessés sur nos routes, il n’en demeure pas moins que l’heure est grave et une nouvelle approche de sensibilisation de la part des autorités est nécessaire pour freiner cette situation permanente d’hécatombe. L’automobiliste, comme le piéton d’ailleurs, sont concernés par cet appel à la prévention et au strict respect du Code de la route négligé outre-mesure, surtout par la frange jeune de cette catégorie de citoyens que sont les conducteurs de véhicules de transport en commun.
Durant la période sus-citée, la wilaya d’Oran a
enregistré le plus grand nombre d’accidents avec 34 cas, suivie de
Tipasa (32), Batna et Sétif (29), Alger (24) et Tlemcen (21) pour ne
citer que les wilayas qui ont été les plus endeuillées.
Les
principales causes de la plupart de ces accidents, a encore précisé
Boutalbi, sont notamment la perte du contrôle du véhicule (92 cas),
l’excès de vitesse (85), la négligence des piétons (65), les
dépassements dangereux (60) et le non-respect de la distance de
sécurité entre deux voitures (38 cas).
La Gendarmerie nationale est favorable, par ailleurs, pour soumettre la vente de pièces détachées à un contrôle rigoureux, car elle a constaté qu’«une grande partie de la marchandise disponible sur le marché n’était pas d’origine».
Avec un parc relativement modeste, de près de quatre millions de véhicules, l’Algérie se retrouve, à titre comparatif, avec un taux de risque d’accidents 50 fois plus élevé que celui des pays scandinaves et 20 fois plus que celui de la France.
Le parc automobile algérien se trouve être le second en Afrique après celui de l’Afrique du Sud et de loin le plus important au Maghreb. Sur les 3,9 millions de voitures recensées en juillet 2008, près de 800.000 sont concentrées dans la capitale. Dans des statistiques récentes (2008) le Centre national de l’information et des statistiques des Douanes algériennes, indique qu’un Algérien sur neuf (1/9) possède une voiture, tous véhicules confondus. Il relève également que les besoins annuels sont évalués à 250.000 véhicules/an pour les vingt prochaines années.
Espérons que l’achèvement de l’autoroute Est-Ouest sera d’un apport sécuritaire supplémentaire pour les automobilistes et que la rocade des Hauts-Plateaux permettra de dégorger les routes nationales et chemins de wilaya, souvent en mauvais état.
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Abdelkrim AMARNI
30-08-08
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