Photo Ivanoh Demers, La Presse
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C’est une véritable ode à l’Algérie qu’a livrée Lynda Thalie aux lecteurs du quotidien canadien la Presse le 19 juillet dernier (lire l’article ci-dessous). L’article, avec sept portraits, nous révèle une Lynda Thalie éprise de sa patrie, de la mer qui l’a bercée et de sa culture plusieurs fois millénaire dans ce monde d’Amérique où l’histoire de certaines grandes villes ne date que de quelques centaines d’années, à l’image de celle de Québec qui fête avec faste ses 400 ans !
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C’est une véritable ode à l’Algérie qu’a livrée Lynda Thalie aux lecteurs du quotidien canadien la Presse le 19 juillet dernier (lire l’article ci-dessous). L’article, avec sept portraits, nous révèle une Lynda Thalie éprise de sa patrie, de la mer qui l’a bercée et de sa culture plusieurs fois millénaire dans ce monde d’Amérique où l’histoire de certaines grandes villes ne date que de quelques centaines d’années, à l’image de celle de Québec qui fête avec faste ses 400 ans !
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Immortalisée
par un photographe professionnel, elle nous apparaît telle une sirène
émergeant de l’océan et flottant sur un rocher charrié par l’eau du
Saint-Laurent (le fleuve) qu’elle a adopté pour s’en approprier la
beauté, remplaçant ainsi cette Mare Nostrum qui a bercé son enfance et
qui représente tant pour cette artiste, aujourd’hui épanouie et mère de
jumeaux.
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D’ailleurs, être mère semble lui convenir
parfaitement, puisque l’artiste, que nous connaissions et qui vouait un
amour infini à son pays d’origine, ne nous étonne pas en exposant en
public cette profondeur d’âme que seuls un talent et une générosité
sans limite peuvent exprimer.
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Quel talent quand elle évoque
Tipasa, cette cité, autrefois romaine, où Camus a écrit quelques-unes
de ses plus belles pages. Elle en parle et nous fait revivre
la magnificence de cette ville, patrimoine de l’humanité classé et
protégé, tant sa richesse et sa beauté sont inégalables ! Ainsi, Lynda
Thalie a offert gracieusement à son pays ce que des milliards de
dollars ne pourront faire : la sincérité et l’amour désintéressé qu’un
enfant du pays éprouve pour sa patrie. À la veille du lancement, en
septembre 2008, de son troisième album la Rose des sables qui contient
le sublime Femme amoureuse (Woman in Love) de Barbara Streisand, elle
nous fait un cadeau plein de tendresse et d’affection.
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De Youcef Bendada
correspondant à Montréal
le 30-07-2008
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De Youcef Bendada
correspondant à Montréal
le 30-07-2008
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Par Alexandre Vigneault
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Chacun a un petit coin de verdure qui lui est cher. Dans le cadre de la série Grandeur nature, le photographe Ivanoh Demers et le journaliste Alexandre Vigneault lèvent le voile sur les paysages intimes de sept artistes. De son Algérie natale à la Rive-Sud de Montréal, la chanteuse Lynda Thalie n’a jamais perdu le goût de l’eau. Vivant désormais loin de la mer qui l’a vue grandir, elle s’est prise d’affection pour le fleuve Saint-Laurent.
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Chacun a un petit coin de verdure qui lui est cher. Dans le cadre de la série Grandeur nature, le photographe Ivanoh Demers et le journaliste Alexandre Vigneault lèvent le voile sur les paysages intimes de sept artistes. De son Algérie natale à la Rive-Sud de Montréal, la chanteuse Lynda Thalie n’a jamais perdu le goût de l’eau. Vivant désormais loin de la mer qui l’a vue grandir, elle s’est prise d’affection pour le fleuve Saint-Laurent.
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«Regarder l’eau, c’est la première
chose que je fais le matin et la dernière que je fais avant d’aller me
coucher», assure Lynda Thalie. Poser les yeux sur une étendue d’eau
chaque jour est pour elle un besoin presque aussi essentiel que d’en
boire. Osons même avancer que ça lui est carrément vital. «Je pourrais
vivre là où il n’y a pas d’eau, reconnaît-elle, mais je ne sais pas si
je pourrais y être heureuse.»
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La jeune chanteuse d’origine
algérienne a de la chance. Derrière chez elle, sur la Rive-Sud de
Montréal, il y en a de l’eau. Beaucoup même. De son salon, on aperçoit
d’abord un étroit lac artificiel qui s’étend sur plusieurs centaines de mètres.
Plus
loin, on voit la route 132 et, enfin, la force tranquille du
Saint-Laurent. «Des fois, le dimanche matin, quand c’est bien
silencieux, tu peux entendre les sirènes des bateaux», dit-elle. Voir
l’eau, c’est bien, mais la toucher, c’est mieux. Elle a donc pris
l’habitude de fréquenter le parc de Sainte-Catherine. Pour sa plage en
retrait du Saint-Laurent, pour les picniques aux abords du fleuve,
pour les petites anses où l’on peut se tremper les pieds dans l’eau
glacée, pour la vue sur les rapides de Lachine et pour le spectacle
qu’offre parfois la voie maritime du Saint-Laurent. Le matin où la
Presse l’a rencontrée, un cargo mouillait justement dans l’écluse
Sainte-Catherine. «Ça c’est génial !» s’est-elle exclamée d’un ton
presque enfantin.
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Les bateaux, Lynda Thalie adore. Les petits
voiliers de plaisance comme les gros navires. Elle est née à Oran,
ville portuaire d’Algérie où est né le raï. Son père était militaire.
Capitaine dans l’armée navale pour être plus précis.
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«Les
marins sont tous très humbles, a-t-elle constaté. Ils ne savent jamais
ce que la mer leur réserve. Ils l’aiment, mais ils la craignent. Il
savent très bien qu’elle peut leur faire des misères.»
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La mémoire de l’eau
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Son enfance entière, d’Oran à Alger, a été marquée par le voisinage de la Méditerranée. «On était tout le temps près de l’eau, se rappelle-t-elle. On mangeait du poisson tous les jours.» Et si elle connaît les dangers qu’on peut courir en mer, les grandes étendues d’eau s’imposent d’abord et avant tout dans son esprit comme une image sécurisante. Elle l’oppose d’ailleurs à celle du désert qui est «comme une mer desséchée». «C’est pour ça qu’il est si déstabilisant», analyse la chanteuse.L’eau est une matière favorisant l’inspiration à ses yeux. «Souvent, pour que les idées puissent arriver, il faut faire le vide. Observer l’eau, j’ai l’impression que c’est comme un mantra. Le vide se fait, expose-t-elle. C’est le lieu d’où les idées émergent.» Mais au-delà des considérations philosophiques, ou de ses impacts positifs sur la création, sa relation intime avec l’eau en est d’abord une de plaisir. De sa jeunesse à Alger, elle retient tous ces étés passés à la plage. «On ne se demandait pas ce qu’on allait faire, on allait à la plage, c’est tout», se rappelle-t-elle. Bain de soleil et bain d’eau salée. Une fois là-bas, les uns et les autres faisaient aussi des pieds et des mains pour trouver quelqu’un pour les emmener en hors-bord. «On trouvait toujours», assure-t-elle, sourire aux lèvres.
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Son enfance entière, d’Oran à Alger, a été marquée par le voisinage de la Méditerranée. «On était tout le temps près de l’eau, se rappelle-t-elle. On mangeait du poisson tous les jours.» Et si elle connaît les dangers qu’on peut courir en mer, les grandes étendues d’eau s’imposent d’abord et avant tout dans son esprit comme une image sécurisante. Elle l’oppose d’ailleurs à celle du désert qui est «comme une mer desséchée». «C’est pour ça qu’il est si déstabilisant», analyse la chanteuse.L’eau est une matière favorisant l’inspiration à ses yeux. «Souvent, pour que les idées puissent arriver, il faut faire le vide. Observer l’eau, j’ai l’impression que c’est comme un mantra. Le vide se fait, expose-t-elle. C’est le lieu d’où les idées émergent.» Mais au-delà des considérations philosophiques, ou de ses impacts positifs sur la création, sa relation intime avec l’eau en est d’abord une de plaisir. De sa jeunesse à Alger, elle retient tous ces étés passés à la plage. «On ne se demandait pas ce qu’on allait faire, on allait à la plage, c’est tout», se rappelle-t-elle. Bain de soleil et bain d’eau salée. Une fois là-bas, les uns et les autres faisaient aussi des pieds et des mains pour trouver quelqu’un pour les emmener en hors-bord. «On trouvait toujours», assure-t-elle, sourire aux lèvres.
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«Je
m’ennuie de ça», ajoute la chanteuse. Elle avoue même qu’un «petit tour
en ponton» la comblerait. C’est dire l’ampleur de sa nostalgie ! Pour
compenser, sans doute, elle s’offre la totale quand elle a l’occasion
d’aller dans le Sud. «Chaque fois, je fais un tour d’une journée en
catamaran. Je m’installe juste là où on peut voir l’eau passer en
dessous, précise-t-elle. Tu n’as jamais vu une fille plus heureuse
!» Le nec plus ultra des souvenirs d’enfance, ce sont toutefois les
excursions à Tipasa, ville côtière située à environ 70 km à l’ouest
d’Alger.
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Pour la plage, bien sûr, mais aussi pour les ruines
romaines, érigées là même où les Phéniciens avaient établi un comptoir
commercial. «J’adorais aller là, m’imaginer que des gens étaient passés
par là 2 000 ans avant moi et qu’ils avaient la même vue sur la
Méditerranée, dit-elle. J’ai toujours sur moi un morceau de mosaïque
que j’ai pris là-bas. Un tout petit morceau que je garde dans mon
portefeuille. Il me rappelle cet endroit.»
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