...aux élections locales !
Les
responsables des partis politiques auraient-ils peur des femmes ?
ironise L'Expression. Au sujet de la publication des listes de
candidats aux élections locales du 29 novembre prochain, le quotidien
note en effet que, "malgré une forte présence dans les secteurs de la
justice, de l'éducation et de la santé, la participation des femmes en
politique demeure négligeable."
Qu'on en juge : 0,2 % des
candidats sont des femmes, chiffre toutefois en léger progrès par
rapport à 2002. Elles ne représentaient alors que 0,01 % ! En
comparaison, le taux de candidates aux élections atteint 15 % au Maroc
et 25 % en Tunisie. Le président Ben Ali a même annoncé le 7 novembre,
dans le cadre de la réforme du code électoral, qu'il fixait un quota de
30 % pour les prochains scrutins tunisiens.
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L’indifférence des citoyens présage un fort taux d’abstention
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Le Front de libération nationale (FLN) est le seul parti à avoir présenté des candidats dans les 1 531 communes des 48 wilayas du pays. Il est donné favori malgré des dissensions internes menées par des néo-conservateurs proches de l’ex-SG Ali Benflis.
Le RND, le MSP, le FNA, le FFS et le RCD sont les outsiders qui peuvent créer la surprise en remportant la majorité des sièges des APC dans certaines wilayas. Pour la première fois depuis les élections de 1990, remportées par l’ex-FIS, aucun parti agréé n’a appelé au boycott du double scrutin qui verra la participation de candidats issus de 25 partis politiques et plusieurs indépendants pour se disputer les voix de plus de 18,7 millions d’électeurs.
La phase de la confection des listes des candidats étant achevée, les partis et les indépendants auront à convaincre des citoyens de plus en plus septiques et réticents à tout ce qui touche au pouvoir. Un ressentiment nourri par la majorité des Algériens si l’on se base sur le fort taux d’abstention lors des élections législatives de mai dernier, dû, en partie, aux promesses non tenues des élus, à l’immixtion de l’Administration dans le choix des candidats éligibles, à la corruption et aux scandales en tous genres, à la faiblesse du pouvoir d’achat et à l’absence d’une bonne gouvernance et des libertés.
Ces préjugés de la majorité des Algériens militent pour un nouveau record du taux d’abstention le 29 novembre prochain. Cette hantise de l’abstention sera le principal enjeu des élections du moment qu’aucun dispositif ne peut légitimement accorder du crédit aux scores que donnera le 30 novembre le ministre de l’Intérieur.
La déchirure qui a marqué la confection des listes, les épisodes d’échange d’accusations entre les partis et l’Administration ainsi que les informations de la presse écrite sur des cas de corruption avérés ne favorisent en rien une grande participation de l’électorat comme en rêve le gouvernement.
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Yassine Mohellebi
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