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CARTHAGE
A l’aube de l’histoire, l’Algérie, était peuplé par les Numides qui gardèrent, de la civilisation primitive, la famille Agnatique et l’Aguellid.
Il est probable que c’est cette organisation sociale que trouvèrent les Carthaginois, à leur arrivée, au IX siècle avant J.C. Les Phéniciens fondèrent Carthage vers l’année 814 avant J.C., et poussèrent leurs bateaux jusqu’en Espagne. Mais la côte africaine de la Méditerranée était très hostile : de nombreux récifs et de hauts-fonds rendaient la navigation très difficile.
Les plus téméraires évitaient de naviguer la nuit. La nécessité de ces haltes explique en partie la création de petits ports le long de la côte, tous les 30 à 40 km, distance équivalent à une journée de navigation.
Ainsi furent fondés les fameux comptoirs phéniciens, qui jouèrent un rôle important dans le commerce et dans les échanges pendant l’Antiquité et au-delà. D’est en ouest, la côte algérienne abritait des comptoirs qui sont devenus : Annaba, Skikda, Collo, Jijel, Bejaïa, Dellys, Alger, Tipaza, Cherchell, Ténès, Bettioua, Ghazaouet ... comptoirs qui seront plus tard les assises des villes puniques, numides et romaines.
Carthage étend son influence sur les populations de l’intérieur, à travers les relations commerciales. Ainsi apparurent des villes, où l’influence punique est incontestable.
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TIDDIS
Petite ville numide, à 17 km de Cirta-Constantine, Tiddis recèle d’importants vestiges de cette période. Les fouilles archéologiques ont montré que Tiddis, tout au long de son histoire, a eu une vocation : la poterie. On y a découvert un vaste quartier de potiers, dont les ateliers sont équipés de fours, de douves et la plus belle collection d’outils de toutes les époques, y compris l’époque punique.
Les fouilles ont permis de découvrir des vases puniques et des lampes grecques du V siècle avant J.C.
Dans les tombeaux situés aux abords de la ville - les BAZINAS, sépultures très évoluées - on a trouvé des vases d’un aspect inconnu. Il s’agit d’un décor peint, géométrique, avec des bandes d’oiseaux et des danseurs très stylisés. Bref, de la poterie Kabyle, telle qu’elle est fabriquée aujourd’hui encore par les femmes, sans tours, par des techniques immémoriales...
Tiddis renferme aussi des vestiges anciens, des DOLMENS, sur le versant occidental du plateau ; et, surplombant de part et d’autre le ravin de Kheneg s’élève une cinquantaine de Bazinas au pied de la montagne à l’est.
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CIRTA
Appelée SARIM BATIM par les Carthaginois CIRTA, recèle, en plus des restes des civilisations néolithiques comme la grotte de Bou-Zabaouine, d’importants vestiges de la civilisation punique, ainsi, la stèle d’EL HORFA, qui atteste le maintien des cultes puniques après la chute de Carthage. On peut supposer que les populations de l’intérieur parlaient la langue punique, car Saint Augustin, quelques siècles plus tard, conseillait à ses prêtres d’apprendre le punique, avant de se rendre dans les villes de l’intérieur et dans la campagne.
La civilisation carthaginoise, hellénisée pendant les derniers siècles de son existence, s’est répandue assez profondément dans le pays. Ses influences se retrouvent dans les traditions numides postérieures.
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HIPPONE
Plus ancienne que Carthage, HIPPONE (Hippo-Regius) garde des vestiges impressionnants de cette période ; on suppose que sous les ruines de son passé romain se trouve une ville punique. L’imposant mur préromain n’en est-il pas une preuve ?
Hippo-Regius fut conquise par Gaia, père de Massinissa, qui en fit une des capitales de son royaume.
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