Mercredi 208e jour de l'agression sioniste, le nombre de martyrs est passé à 34.568 et celui des blessés à 77.765, a indiqué hier le ministère de la Santé à Ghaza. La même source a précisé que ces chiffres comprennent aussi les victimes des 4 massacres commis la veille (mardi), faisant 33 martyrs et 57 blessés.
Hier l'armée de l'entité sioniste a bombardé intensément la ville de Ghaza et le centre de l'enclave, mais également le gouvernorat de Rafah. Les bombardements de l'artillerie et de l'aviation israélienne à Rafah ont ciblé des maisons dans la ville d'Al-Nasr, à l'est du gouvernorat, faisant 2 martyrs (deux enfants) et d'autres blessés, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera.
La même source a fait état du martyr d'une femme, décédée des suites de sa blessure lors d'un bombardement d'artillerie visant l'est de la ville de Rafah. Un autre jeune Palestinien est tombé en martyr dans un bombardement d'artillerie contre une maison à du quartier d'Al-Tanour, à l'est de Rafah. On dénombre également 4 autres martyrs, dont deux enfants et une femme, victimes de raids aériens et de bombardements d'artillerie sur la ville de Rafah.
La ville de Ghaza a été également visée hier par plusieurs bombardements visant un immeuble résidentiel de la rue Al-Jalaa, faisant plusieurs martyrs et blessés.
Un correspondant d'Al Jazeera a également rapporté qu'un martyr est tombé par des coups de feu sur la rue Al-Rashid Al-Sahili, près de Wadi Ghaza.
Le Croissant-Rouge palestinien a confirmé le bilan d'un martyr et de 5 autres blessés à la suite d'un bombardement israélien visant une maison du camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza.
Dans le nord de Ghaza, un correspondant d'Al Jazeera a déclaré qu'un raid israélien avait visé une maison dans la zone des «Six Martyrs», au milieu du camp de réfugiés de Jabalia.
Les bombardements de mardi sur le gouvernorat surpeuplé de Rafah ont ciblé le camp de Shaboura, la ville Al-Nasr et le centre de la ville de Rafah, faisant plusieurs martyrs, dont des enfants, et des blessés.
Rafah reste encore dans l'agenda génocidaire de Netanyahu qui a déclaré, mardi, que l'invasion aura lieu «avec ou sans accord sur la libération» des détenus.
Mardi également, la Protection civile de Ghaza a déclaré que ses équipes «ont retrouvé les corps de 9 martyrs dans le camp de Khan Younes et que les opérations de recherche et de récupération se poursuivent». Les bombardements israéliens n'ont pas empêché les différentes composantes de la résistance palestinienne de continuer leurs actions contre les troupes de l'ennemi.
Hier, les Brigades Al-Qassam ont annoncé avoir bombardé les forces d'occupation «stationnées dans l'axe Netzarim, au sud de la ville de Ghaza, avec des obus de mortier de gros calibre». Al-Qassam a également annoncé avoir bombardé des troupes des forces d'occupation israéliennes près du kibboutz « Holeit » avec un système de roquettes à courte portée de 114 mm.
L'armée israélienne a reconnu, mercredi, que 12 de ses soldats avaient été blessés à Ghaza au cours des dernières 24 heures.
Selon Al Jazeera, le bilan des morts et des blessés de l'armée d'occupation, depuis le début de la guerre le 7 octobre, «s'élève à 3330 officiers et soldats, dont 1602 lors de l'opération terrestre débutée le 27 du même mois». Citant des chiffres de l'armée d'occupation, Al Jazeera indique aussi que «248 officiers et soldats israéliens sont toujours soignés après avoir été blessés lors des combats à Ghaza, dont 25 sont grièvement blessés».
Un 1er mai à Ghaza et en Palestine occupée
Les Palestiniens de Cisjordanie occupée sont confrontés à une importante crise du chômage en raison des restrictions israéliennes sur les permis de travail qui s'est aggravée après le 7 octobre.
Selon les estimations de l'Organisation internationale du travail (OIT), les Palestiniens ont perdu plus de 500.000 emplois entre octobre 2023 et mars 2024.
Dans un reportage diffusé par Al Jazeera English, des jeunes palestiniens de Cisjordanie ont recours à des traversées contournant le mur de séparation à la recherche d'opportunités de travail.
«Si nous ne sommes pas censés travailler en Israël, que sommes-nous censés faire ? Faut-il recourir au vol ? Si nous avions une autre option, nous n'irions pas en Israël», a expliqué Sa'ed Boulad, un Palestinien au chômage qui s'est cassé le bras après être tombé du mur de séparation qu'il tentait d'escalader, rapporte le documentaire Al Jazeera.
A Ghaza, la situation du chômage, qui était déjà très grave, en raison du siège auquel est soumis l'enclave depuis 2006 (après la victoire du Hamas aux législatives dont le processus été mis sous observation internationale), atteint des niveaux dramatiques depuis le début de l'agression sioniste.
Hier, à l'occasion de la fête internationale du Travail, le bureau des médias du gouvernement à Ghaza a fait état d'un «taux de pauvreté (qui) dépasse les 90%» dans l'enclave assiégée. La même source a ajouté que «95% des établissements économiques ont cessé de fonctionner en raison de la guerre israélienne» et que les «pertes directes» dues à cette agression qui dure depuis près de 7 mois, «s'élèvent à 33 milliards de dollars».
De son côté, le Mouvement de résistance islamique (Hamas) s'exprimant à cette occasion a loué «la lutte et le rôle des travailleurs palestiniens dans le projet de résistance de notre peuple», et a appelé à «un mouvement mondial qui criminalise les violations de l'occupation à leur encontre».
«Les travailleurs palestiniens sont exposés aux pires formes d'abus, de torture, de persécution, de siège, de racisme, de harcèlement et au déni des droits les plus fondamentaux. Nous tenons l'occupation pleinement responsable des répercussions de l'escalade de ses crimes de siège et de ses incursions barbares dans les villes et les camps de Cisjordanie et d'El Qods», indique le communiqué du mouvement.
Le principal mouvement de la résistance palestinienne a aussi appelé «les mouvements, syndicats et fédérations syndicales du monde entier à organiser des manifestations et des événements de solidarité (avec la Palestine) en cette journée internationale».
Un appel a été lancé aux syndicalistes du monde entier, «en particulier les travailleurs des secteurs des transports et des ports», à «ne pas traiter avec les compagnies maritimes israéliennes».
Dans son communiqué, le Hamas a également rejeté «toutes les formes de prise pour cible de l'UNRWA par l'occupation au moyen de fausses allégations» et a appelé «tous les pays à continuer de soutenir l'agence et à continuer d'assumer leur responsabilité et leur rôle humanitaire à son égard».
La veille, le ministre de l'Intérieur de l'entité sioniste a ordonné de ne pas accorder de visa d'entrée au commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA), Philippe Lazzarini. Ce dernier a déclaré, mercredi, que les appels au démantèlement de l'Office visaient à «priver les Palestiniens de leur statut de réfugié».
par Mohamed Mehdi
Jeudi 2 mai 2024
https://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5329489
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