Oran n’a plus rien à envier à Malaga ni à Almeria ou encore moins à Marseille.
Le célèbre écrivain français Albert Camus a stigmatisé les colons ayant résidé dans le centre en les accusant d'avoir tourné le dos à la mer. Les Oranais, les vrais, ceux qui ont leurs racines millénaires dans la région, eux, sont intimement liés à la mer, le soleil et l'air pur, purifié par cette nature qui s'auto-immune toute seule, en se débarrassant des déchets lambda pour que ses enfants et les visiteurs d'Oran slaloment à longueur de journée en appréciant la beauté de cette ville qui porte le nom de Deux Lions, Ihrane-Wihrane pour les anciens, ayant pris maladroitement le nom de «Oran-Wahrane».
Ahmed Wahby et Blaoui El-Houari
De par ses contrastes, cette capitale méditerranéenne occupe une place de premier ordre chez les touristes en quête de repos, en se prélassant sous la belle terrasses du Cabestan de Penika, à Bousfer Plage, et sous le soleil des sables dorés des Andalouses, ou encore en prenant le large pour découvrir les dizaines espèces de poissons des îles Habibas. Sinon, observer une halte à Oran ville pour sillonner les 1 000 mètres du Boulevard de l'ALN, ex-Front de mer ou bien se détendre sur le tartan naturel de la place du 1er-Novembre-1954, ex-place d'Armes, constitue un passage obligatoire. Le tout est agrémenté par des selfies à prendre en cajolant les deux lions de l'Hôtel de ville, l'actuel siège de l'APC d'Oran. Oran n'a plus rien à envier aux îles Malaga ni à Almeria ou encore moins à Marseille. «Dans la nuit ou encore dans la partie nocturne, Wahrane El Bahia est animée», disait le célèbre chanteur du hawzi Lili El-Abassi. Cet artiste dépeint inlassablement cette belle ville aussi bien dans ses faiblesses, dans ses connivences que dans ses points forts, évoquant les traditions ancestrales de ses habitants, leur hospitalité, l'animation de ses rues et ruelles et ses quartiers. Il n'y a, en fait, aucun paradoxe entre ce mouvement qui se perpétue et cette folie qui gagne le visiteur dès que celui-ci fourre ses pieds dans cette cité l'attendant. Il sait à l'avance que son agréable séjour lui est assuré, mais très harassant compte tenu des dizaines de sites qu'il devra visiter. Autrement dit, les vacances à passer à Oran sont synonymes de découvertes et d'enseignements à retenir à jamais. Si le touriste opte pour les hôtels du centre-ville, le premier site à visiter est inéluctablement le front de mer pour ne serait-ce que humer l'iode se dégageant du font du port d'Oran. Il en est de même pour la place d'Armes à voir nécessairement pour savourer les histoires racontées par les uns et les autres sur les passages historiques de Hachemi El-Guerrouabi, qui a séjourné à la l'Hôtel de Paris, dans la rue des Philippe, Dahmane El-Harrachi qui rendait furtivement visite à ses amis, El-Anka et El-Ankis pour faire valoir le chaâbi alors qu'ils ont toujours été accueillis pompeusement et sans aucune rivalité, ni encore moins d'animosité par les géants du chant oranais, en l'occurrence les incontournables Ahmed Wahby et Blaoui El-Houari.
Paradis Plage, Les Dunes, Bomo Plage...
Plusieurs autres chanteurs de renom se sont produits à Oran comme Johnny Halliday, ce dernier a amplement apprécié la ville et la salle Régent où il a donné son show en dépit de la mésaventure qu'il a eu à vivre. C'est en fait les mêmes événements qui se renouvellent pour ces hommes et ces femmes optant pour la destination Oran en dépit d'un taux d'humidité des plus élevés. Pourquoi donc optons-nous tous pour cette ville? Au fur et à mesure que cette belle ville se développe sur le plan infrastructurel, elle est prête pour accueillir ces juillettistes qui sont déjà arrivés en force en attendant les aoûtiens. «Le nombre des visiteurs a pratiquement explosé ces jours ci», dira Azizi, jeune gérant d'une agence de tourisme. Ce dernier propose à ses clients des parcours bien particuliers, comme les Arènes ayant abrité des années durant des combats de la tauromachie, le palais du Bey avant de les guider vers les hauteurs de la somptueuse montagne de Murdjadjo, à partir de laquelle on s'offre le luxe de contempler toute la ville d'Oran, en plus d'apprécier les belles pentes du Fort Santa Cruz et de la chapelle La vierge Marie.
Qu'ils soient nationaux ou étrangers, aucun des visiteurs d'Oran ne tourne le dos à ces repères historiques pour assouvir sa soif du savoir avant de braver le soleil pour se rendre dans les belles plages de la corniche ouest d'Oran qui commencent par la Pêcherie jusqu'aux Andalouses, en passant par la capitale du tourisme, Aïn El-Turck et sa célèbre place du 20-Août-1956, tout en savourant la longue route de Paradis Plage, les Dunes, et Bomo Plage.
Le séjour ne peut être complet ni concluant ni encore moins raffiné qu'en s'offrant le luxe de suivre de près l'un des spectacles rai animé par les grands raimen et grandes raiwomen de renom comme Zahouania, Houari Dauphin, Cheb Abbes, Cheb Reda etc.
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